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338 pages
A. Quantin, Imprimeur-Editeur (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Les pages qui vont suivre ne sont qu’un chapitre emprunté aux annales de l'art français pendant le XVIIIe siècle. Le tableau pourra paraître incomplet, car notre enquête ne s’adresse aujourd’hui qu’à un peintre, d’ailleurs fortement marqué du cachet de l'époque, François Boucher. Oui, nous imiterons le poète dont le satirique s’est moqué ; parmi tous les héros de l’école nationale, nous ne choisirons pas le plus grand et, au risque de dépenser mal à propos un zèle p... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La personnalité de Boucher se révèle pour la première fois, et d'une façon presque complète, dans le troisième tableau, la Venus. Au milieu d’un paysage décoratif un peu lâché et déjà bleuâtre, — marque de fabrique dont il faut se souvenir, — la déesse descend de son char traîné par des colombes. Guidée par l’Amour, elle va entrer au bain. Elle est, comme il convient, d'une nudité très savoureuse. L'œuvre est importante. Ici, en effet, commence le Boucher clair, le Boucher lumineux, qui mêle aux chairs féminines des tons nacrés, des tons d’argent, des transparences et je ne sais quoi qui reluit. L’école française ne connaissait pas cette manière originale, contestable peut-être, de transformer l’épiderme en foyer de lumière ou du moins d'en Dire une surface polie et brillantée qui, comme certaines étoffes, reçoit le rayon et le retient. Cet art, extrêmement nouveau en 1738, Boucher ne l’avait pas appris chez Lemoyne.
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Lemoyne était d’ailleurs, comme tous les artistes de son groupe, le jouet d'une illusion, lorsqu'il se croyait appelé à faire de la peinture religieuse. Quand les maîtres de ce temps avaient trouvé dans l’Évangile un sujet à leur convenance, ils s'imaginaient, par une curieuse aberration de l’esprit, qu'ils sauraient en exprimer le sentiment délicat ou la profondeur; mais la narration, le miracle ou la parabole n’étaient pour eux que le prétexte d'une traduction capricieuse jusqu'à l’inexactitude et dans laquelle le brio de l'invention pittoresque, le fracas des draperies, le dégingandé des attitudes remplaçaient assez mal l'émotion secrète ou la pensée. Chose remarquable! ces peintures, si vides de sentiment religieux, auraient dû, en bonne logique, déplaire aux gens d'église : ils en étaient véritablement charmés, et leur préoccupation quotidienne consistait à remplir leurs chapelles de ces décorations égayantes.
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Meissonnier et Boucher paraissent avoir été fort bons camarades. Lorsque le fils du peintre fut baptisé le 4 mai 1756, Meissonnier lui servit de parrain. Le personnage était considérable. Il commençait à remplacer Oppenord dans l’estime des connaisseurs, il allait presque le reléguer parmi les classiques, et il fut un instant le rival heureux d'un maître applaudi, Thomas Germain. Dépourvu de toute sobriété, naïvement artificiel, inépuisable en inventions singulières, qui quelques années après furent jugées baroques, il donnait des modèles aux sculpteurs, aux ébénistes, aux orfèvres, à tous les ouvriers du métal. La haine de la ligne droite lui fut une constante inspiration, et bien que l'abbé de Fontenay ait osé dire que le goût de Meissonnier s’était « formé sur la noble simplicité de l'antique », personne ne l’a jamais voulu croire. L’artiste piémontais est resté célèbre par le zèle qu’il a mis à remuer les contours et à faire flamboyer les silhouettes. Tout ce qui s'agite lui semblait fort, et, dans les complications de son caprice, il croyait que la bizarrerie est une muse.
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LE sourire de Watteau inaugure le XVIIIe siècle et met tous les esprits en fête. Jamais enchanteur ne fut plus impatiemment attendu. Les quinze dernières années du règne de Louis XIV avaient été d'une tristesse mortelle. Le vieux roi perdait des batailles, il cherchait des combinaisons pour donner une vitalité apparente au trésor malade, il multipliait les édits somptuaires, il trouvait bon qu'on fit beaucoup de prières dans les églises; mais la dévotion, alors surtout quelle est obligatoire, n’est pas la gaieté. On s'ennuyait fort à Versailles, et, pour s’amuser un peu à Paris, on était obligé de fermer sa porte d'un triple verrou. Watteau arriva : il fut reçu comme un consolateur.
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Video de Paul Mantz (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Mantz
Elle est aujourd?hui reconnue comme une figure incontournable de l?impressionnisme, qu'elle a fondé avec ses amis Monet, Renoir, Degas et Pissarro, en 1874. Issue de la bourgeoisie conventionnelle, son certificat de décès la décrètera ?sans profession?, malgré plus de 400 toiles à son actif. Loin du statut de simple muse pour Manet, qui la peint pourtant plus de 14 fois, loin d?être sous la coupe de son mari ou de ses pairs, c'est l'une des intellectuelles et des peintres les plus radicales de son temps. Dès 1877, le critique d'art Paul Mantz affirme à son propos qu'"il n'y a dans le groupe révolutionnaire qu'un impressionniste : c'est mademoiselle Berthe Morisot." Voici le portrait de l?ardente Berthe Morisot, en images, alors que commence la première exposition qui lui est consacrée au musée d?Orsay à Paris.
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