L'homme inquiet

C'est l'été en Scanie. Kurt Wallander aborde l'hiver de sa vie et c'est la mélancolie même qui s'installe. Elle n'est ni douce ni chatoyante mais légèrement amère, s'assombrissant lentement comme le cerveau de Wallander. Il n'entre pas dans sa nuit brusquement mais à petits pas, lentement, inexorablement. Comment Henning Mankell pouvait faire disparaître ce cher Wallander si ce n'est qu'en faisant disparaître progressivement sa mémoire ? Il déroule, une dernière fois, l'écheveau de l'histoire. La belle au bois dormant s'est piquée au doigt et va bientôt s'endormir. Henning Mankell écrit sur les faux-semblants, les tentaculaires réminiscences de la guerre froide, mais qu'importe l'intrigue policière, qu'importe le fil politico-historique. Dans ce dernier opus, il y a une maison en pleine campagne. Un chien. Un homme d'une soixantaine d'année qui a peur du temps qui passe, s'apitoyant sur lui-même, cherchant à retenir le fil de sa vie. Il cherche sa place dans ce monde qui s'agite autour de lui. Il convoque ses fantômes. Il ne peut pas être serein, il ne l'a jamais été. Pourtant il a des éclairs de satisfaction car il a réalisé son "rêve". Une maison et un chien. Il s'est choisi comme dernier refuge une bâtisse bancale et banale avec les champs à perte de vue et la mer au loin. L'horizon ouvert comme toile de fond. Bien sûr tout est lent, tout s'étire, mais il faut bien lui lâcher la main à ce cher commissaire. Refermer la porte doucement et partir sans se retourner...

C'est le dernier opus sur Kurt Wallander, le neuvième exactement. Au fil des enquêtes , plus ou moins intéressantes, nous nous sommes attachés à cet homme qui nous a montré ses faiblesses et ses doutes.

Ce roman est très long et comporte deux parties bien distinctes.
1) L'enquête policière, qui est assez complexe et bien documentée; elle concerne la Marine suédoise depuis la guerre froide à nos jours.
2) L'autre partie concerne l'inspecteur Wallander qui arrive au bout du rouleau professionnel, mais aussi qui connait de sérieux ennuis de santé. Ces ennuis iront en s'aggravant.

Le lien entre les deux parties est la fille de Wallander, Linda, qui a eu une fille avec le fils de l'homme inquiet, le personnage central du livre.

C'est un bon livre, très mélancolique, mais j'ai comme une intuition: Linda Wallander prendra la relève. Elle en a la compétence et la carrure.
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L'homme inquiet est bien sûr Wallander.
Mais Mankell ici nous raconte simplement la fin progressive de l'inspecteur Wallander ; c'est comme la fin d'un thriller. Tout est très lent, répétitif. Parfois on se surprend à précéder l'inspecteur dans ses déductions.
Décevant.

Ce roman est une grosse déception. J'ai failli abandonner la lecture à plusieurs reprises. J'attendais autre chose pour la conclusion des aventures de Wallander. L'auteur ne cesse de faire des retours au passé. On a l'impression qu'il cherche à remplir ses pages. La réapparition du personnage de Baiba m'a semblé grotesque. Comme par hasard, ce personnage que Kurt n'était pas censé revoir, revient en Suède pour un ultime au revoir. de plus, je n'apprécie pas particulièrement les thèmes sur la Guerre Froide et sur l'espionnage or ce sont les clés de ce roman. L'enquête policière est très secondaire dans cet opus. On assiste plus à une introspection du début à la fin du roman. le dénouement de l'enquête est presque trop évident. J'ai perdu mon temps mais je souhaitais savoir comment se terminait la série Wallander. Même si c'est une déception, Henning Mankell reste l'un de mes auteurs favoris.

C'était une découverte de l'auteur et du héros pour moi qui ne suis pas une fan de roman policier.
L'intrigue est excellente, inquiétante, quoique difficile pour qui n'est pas très au fait du contexte de la guerre froide, de la position de la Suède à cette époque, des sous-marins militaires et des règles de circulation de ces derniers ... Parallèlement à l'enquête, l'auteur s'investit énormément pour nous faire découvrir la Suède et ses paysages, son héros et ses tourments, ainsi que les personnages qui l'entourent. Il se trouve de que cette fois-ci, ça ne va pas très fort et l'ambiance est donc globalement assez lourde.
Au final, je n'ai pas forcément beaucoup apprécié cette lecture même si par contre je reconnais un véritable talent à l'auteur dont j'ai envie de découvrir d'autres romans.

Coincée entre les années douces, Syster et l'histoire d'un pont, ce polar dont tout le monde me disait grand bien tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. Ce récit, qui pourtant n'est pas dénué d'intéret, rame au fil des pages. Heureusement, le dénouement, même si je me doutais de l'issue rattrape le corps du texte qui ressasse sans cesse les reflexions sur la vieillesses et les lenteurs de l'enquête en cours. Kurt Wallander, le policier - disgracié héros - mene l'enquête pendant ses vacances au sujet du décès de la belle-mère de sa fille et de la disparition du beau-père, ancien officier de sous-marins suédois, qui soupçonnait sa femme d'être agent double auprès des russes...