Une sirène à Paris

C'est là une bien belle histoire, que nous raconte Mathias Malzieu. Comme à son habitude,avec les mots qui sont les sien, romantique, magique et un brin délirant, il nous fait partager son univers poétique et musical avec une histoire simple mais efficace, basée sur l'amour et l'acceptation de la différence, reste à rajouter un petit Probleme pécunier, et vous avez là un ouvrage qui traite avec légèreté des maux de notre société.

J'adore les romans de Mathias Malzieu, c'est toujours un émerveillement, c'est poétique, doux et drôle. On pourrait croire qu'on mange un nuage sur le dos d'une licorne jouant dans un arc-en-ciel. C'est unique en son genre.
Ca se lit tout seul, très vite, c'est distrayant, ça nous emporte. L'écriture est très imagée et émotionnelle. Ca met du baume au coeur et on ressort de la lecture avec une joie de vivre, un nouvel optimisme et encore en train de flotter entre les mots. Je trouve le roman un peu court.
On navigue entre Gaspard surprisier qui tente de sauver la péniche de sa grand-mère et une sirène trouvée dans la Seine, sa voisine un peu envahissante, une urgentiste qui voit sa vie basculer après un RDV sur le parking de l'hôpital, et bien sur Lula la sirène qui ne fait pas confiance aux humains. Ils sont tous attachants, c'est un vrai plaisir de les suivre dans tous les rebondissements. Aucun temps mort, on se demande où nous mène les histoires de chacun, comment ça va finir. Bien sur l'amourette est cousu de fils blancs mais l'histoire aurait beaucoup moins de charme sans ! Les personnages sont comme l'écriture, uniques et hauts en couleur.

Ce livre est une parenthèse de bonheur.

J'ai retrouvé avec plaisir la jolie plume de Mathias Malzieu
Ce joli roman féérique et romantique m'a beaucoup plu
J'ai très vite été embarquée dans la jolie histoire entre Gaspard et Lula, mais également dans l'enquête de Milena.
J'ai retrouvé avec bonheur l'univers de Mathias, j'ai aimé le clin d'oeil à Jean Rochefort, les références aux morceaux de Dionysos
Bref, juste hâte de découvrir ce roman sur grand écran, ça promet encore de jolies étoiles dans les yeux non pas de lecteur mais de spectateur

2016, la Seine déborde : Paris est submergé. Gaspard n'est pas né avec le coeur gelé mais a décidé de ne plus aimer après une rupture difficile. Il ne se sent bien qu'au Flowerburger, le bateau cabaret laissé par feue sa grand-mère Sylvia. Camille, le père de Gaspard, prend la décision de vendre le bateau, héritage de Sylvia. Une façon, selon lui, de tourner la page et d'aller de l'avant. Libérer Gaspard de ses fantômes-souvenirs. Que Gaspard va-t-il devenir sans sa seule bouffée d'air aquatique ?

Le long de la Seine, il va faire une des rencontres les plus surprenantes. du jeune homme vivant dans son passé, il va devenir l'acteur principal d'un drôle de présent.

Quelle parenthèse enchanteresse ! le temps s'arrête à la lecture de ce livre. Une bulle de savon sortie du bain nous enveloppe, devenant notre nid douillet pendant la lecture, et qui éclate quand on referme le livre. C'est un véritable conte que nous propose Mathias Malzieu, un « putain de prince charmant avec une belle au bain dormant ».

PS : lorsque vous arriverez page 154, n'oubliez pas de passer la musique Une sirène à Paris du groupe Dionysos, les personnages prendront (encore plus) vie durant le temps d'une chanson !
Lien : https://hippocampelephantoca..

J'avais déjà été conquise par l'univers féérique de Mathias Malzieu avec « Jack et la mécanique du coeur ». C'est avec un grand plaisir que j'ai re-découvert son écriture. Son style tient un peu de la magie, en nous faisant passer par différentes émotions en un rien de temps : on est ému, triste, amusé tout au long de cette magnifique lecture. Dans son nouveau roman, Mathias Malzieu revisite le conte de la « Petite Sirène », plus épuré et moderne, un conte poétique et très touchant.
Nous sommes à Paris, les pluies des dernières semaines on fait déborder la Seine. Gaspard travaille dans le restaurant-péniche de sa famille. le « Flowburger », connu uniquement des habitués et accessible grâce à un mot de passe connu de peu de personne, propose des burgers au goût et à la présentation florale. Un établissement particulier dont les clients et les ventes se cessent de dégringoler.
Gaspard vient de se faire larguer par son grand amour, alors quand il recueille Luna, blessée sur les quais parisien, son coeur brisé le rend sourd à la mélodie mortelle de la belle sirène. Il la recueille chez lui, la soigne en recréant dans sa baignoire un véritable aquarium.
L'univers enchanteur de l'auteur nous dépeint un Paris fantasque, qui brille de mille feux, des lieux chargés de souvenirs et de mystères. Gaspard conserve tous, tous les souvenirs de ses aïeuls, les babioles et autres trésors qui conservent les fantômes de son passé. Cet univers nous donne une impression féérique, un univers singulier, beau et poétique, proche de la rêverie.
Un roman touchant dont les petites touches d'humour ajoute beaucoup de charme. Une très belle histoire qui m'a laissé des étoiles dans les yeux. Un moment de lecture magique.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..

J'apprécie les ouvrages de Mathias Malzieu car ils sont empreints de magie, d'une note de poésie, d'une pincée de fantastique, saupoudré d'une larme mélo-dramatique. On y croise des amours incroyables, des rêves éveillés, des coeurs gonflés d'espoir et des fins au goût de nostalgie.

Nous voici plongé en plein Paris, bord de Seine, où est accosté le Flowerburger, une péniche particulière qui offre chansons et burgers aux fleurs. On y croise aussi les doux fantômes du passé, d'une époque révolue auxquels s'accroche désespérément Gaspard, la quarantaine, afin de ne pas sombrer dans son présent.

Juin 2016, Paris est inondée, la Seine est en crue et recrache sur les rives et dans les rues ce que les gens ont déversé en elle depuis de nombreuses années. Mais en plus de tous ces merveilleux déchets, c'est une sirène que va dénicher notre Gaspard. Une sirène au doux chant mortel. Et ce n'est pas au goût de tout le monde. Alors, les ennuis débutent pour Gaspard. En deux jours, sa vie monotone est sans dessus dessous.

Au sein de ce récit, on croise des personnages attachants, paumés, heureux et malheureux (ou vis versa). Il y a de l'amour dans l'air mais des airs de vengeance également que la mort a provoqué. C'est lumineux et sombre. C'est une valse mortelle, entre Lula, la sublime sirène, et Gaspard mais aussi entre Milena, l'amoureuse éperdue, et Lula. L'une apprend à aimer quand la seconde s'essaie à la haine. Une course contre la montre s'enclenche alors et chaque grain de temps est compté.

J'ai bien aimé ce récit, c'est mignon, romanesque, touchant, mais j'ai trouvé que ça manquait un brin de profondeur et la fin ouverte me frustre quelque peu (j'aurais voulu savoir plus en détails ce que devenait Milena…). Malgré ça, j'ai passé un doux moment en compagnie de la plume poétique de Mathias Malzieu que j'ai eu plaisir à retrouver.

Challenge Multi-Défis 2022

Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu de conte de fée. Et jamais pour adulte...
Je découvre la plume de Mathias Malzieu. Au tout départ j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Les quelques premières pages seulement. Difficile de se laisser emporter par le merveilleux, la douceur et la poésie quand on s'en protège depuis des années. En fidèle lectrice de polar, je trouve plus crédible des scènes de meurtre que d'amour...
Mais la narration est tellement belle, les images qui s'en dégagent tellement subtiles et oniriques que l'on se laisse porter et emporter.
Le texte est beau, il nous parle de sentiments, d'amour, de vie, de mort et de don de soi. À aucun moment on ne tombe dans du récit fleur bleue ou guimauve.
On se prend à espérer l'existence des surprisiers, à vouloir goûter des burgers aux fleurs, à vouloir faire du patin à roulettes sous la pluie. À se demander s'il est possible comme Gaspard Snow de vivre dans son propre rêve, de laisser la réalité en bord de route.
Alors si vous voulez rêver un peu, vous emplir de poésie, oubliez votre âme d'adulte le temps de ce roman, et pourquoi pas même un peu plus longtemps. ..

PARCE QUE … les chansons de Dionysos font partie de la bande -son de ma vie depuis plus de 20 ans
PARCE QUE … j'avais adoré le film « La Mécanique du coeur » sans en avoir lu le roman
PARCE QUE …prendre comme point de départ la grande crue de 2016, je trouvais cela dément
PARCE QUE … Mathias Malzieu est le parrain du centenaire de Boris Vian
PARCE QUE … J'étais passée à côté lors de sa sortie en 2019 mais qu'immédiatement les tons sépias de la nouvelle couverture m'ont attirée en me rappelant ceux du film « Amélie Poulain » que j'affectionne tant
PARCE QUE … nous sortions de deux mois de confinement et que j'avais envie de dépaysement et d'immersion dans une nouvelle bulle avec la perspective de découvrir, le roman, puis l'album et enfin le film qui allait ressortir en salle et que la démarche « totale » et un peu folle de l'auteur me plaisait énormément
J'AVAIS TERRIBLEMENT ENVIE D'AIMER « Une sirène à Paris » ….

Tous les ingrédients étaient a priori réunis pour que je plonge dans ce bain de folie . Et bien non… je ne dirai pas que ce fut la douche froide pour autant mais pas le grand saut et les frissons escomptés !

J'ai énormément aimé la vision de Paris sous les eaux déjà présentée par Tatiana de Rosnay dans « Sentinelle de la pluie ». Mais là où la romancière utilisait cette crue comme une métaphore des sentiments qui débordent et de tous les non-dits qui remontent à la surface au sein d'une famille, Malzieu choisit lui de souligner l'irréel dans le réel et de nous faire voir autrement des lieux qu'on ne voit même plus à force d'habitude. Cette poésie du quotidien, je l'ai retrouvée aussi dans l'évocation du personnage de la grand-mère Sylvia et de son bateau cache de résistants qui devaient réenchanter un monde bien terne à la joie en berne en se transformant en « rêveurs de combats » et en distribuant la nuit livres et jouets pour redonner espoir et raison de vivre aux autres. On les surnommait les « surprisiers ». Elle est bien jolie cette idée d'être passeurs d'émerveillement …

J'ai trouvé intéressante la façon contradictoire qu'avaient le héros Gaspard Snow et son père de vivre leur deuil de cette aïeule chérie : le père cherchant à se délester, à couper les amarres pour pouvoir survivre, Gaspard s'enfermant dans le passé et les souvenirs dans un appartelier transformé en mausolée.

J'ai enfin été conquise par la relation du crooner et du « poisson-fille ». Gaspard, quitté par son grand amour, la chanteuse Carolina, a eu le coeur brisé et se croit immunisé. Il pense être insensible aux charmes (au sens physique mais aussi poétique : le charme c'est aussi le chant et le poème) de cette nouvelle chanteuse hyperbolique qu'est Lula la sirène qui se sert de sa voix pour se protéger des hommes et les tuer. C'est une belle métaphore de la défiance qu'on peut éprouver à démarrer une nouvelle relation amoureuse après une rupture. Comment cela nous met en danger mais comment cela nous fait vivre également plus vite et plus fort. A travers son héros, Malzieu se livre : il porte lui aussi un chapeau mou, joue du ukulélé, fait du skate et bien sûr est chanteur. C'est finalement une nouvelle facette autobiographique, moins directe et moins réaliste que l'autre livre que j'ai lu de lui , le si beau « Histoire d'un vampire en pyjama » mais le discours est finalement le même : « ce qui ne tue pas rend plus fort » … Cette relation est l'occasion de très beaux moments : j'ai ri en imaginant la scène du coquelicophone (un harmonica multiple) qui, comme les spaghettis de « La Belle et le clochard » donne lieu à un rapprochement candide des deux protagonistes dans un baiser ….musical !

Pourtant, quelque chose n'a pas réellement fonctionné … Je crois que j'ai été gênée par la narration ramassée : l'histoire se déroule en trois jours parce que Lula ne peut pas vivre loin de son élément trop longtemps. Là où l'auteur recherche à créer un sentiment d'urgence, j'ai eu celui de trop-plein. Trop d'événements dans ce court roman qui se retrouve aussi encombré que l'appartement du héros. Trop de personnages aussi : à l'histoire de Lula et Gaspard fait écho celle de Milena et Victor mais même si cette dernière introduit un nouvel opposant à la romance des deux jeunes gens et crée donc du suspense, elle m'apparaît superflue et redondante. Il me semble également que Malzieu est quelque peu encombré par sa référence à Boris Vian : mots-valises (appartelier, assomnifère etc ..), objets insolites (en guise de pianocktail , il invente un photomaton musical qui grave un disque en chocolat, exemplaire unique qu'on peut ensuite dévorer) et même personnages : le cuisinier confident de la péniche du Flowerburger est un cousin de celui de Colin. Et j'ai été surtout déçue par une écriture emplie de métaphores et de comparaisons qui deviennent indigestes : la femme désirable est ainsi comparée à toutes sortes de pâtisseries ce qui en plus d'être un brin machiste devient lassant. A trop vouloir « faire joli », le poétique se mue en poé « tics » …et c'est dommage.

J'ai passé un agréable moment mais loin de l'émerveillement escompté. Je remercie cependant lecteurs.com, Mathias Malzieu et les éditions Albin Michel qui m'ont permis cette expérience. Pour la prolonger, je ne relirai pas cette oeuvre mais écouterai « Surprisier » le nouvel album de Dionysos qui lui a eu tout l'effet recherché !

Lu par hasard la semaine de sortie du film sur les écrans de cinéma, j'avais remarqué ce livre il y a plusieurs mois suite à la lecture de très jolies critiques sur Babelio. Je serai un peu moins enthousiaste car j'ai eu un peu de mal à m'immerger dans l'histoire au début du roman. Trop d'analogies pour moi, j'en arrivais à les chercher paragraphe après paragraphe, ou à les relire plusieurs fois pour en apprécier le style, ceci au détriment de la fluidité du récit car je ressortais alors du global pour m'attacher au particulier. En même temps, j'admets que, une fois n'est pas coutume, je découvre une plume très marquée, qui possède une réelle identité.
Après la rencontre, l'histoire prend plus de corps et je me suis enfin laissée entraîner. Mais il semble que j'ai passé l'âge de croire au prince charmant car je n'ai pas ressenti d'émotions, trop rapide ou trop court peut-être pour que je m'attache aux protagonistes, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi. Peut-être simplement un mauvais timing.
Néanmoins, je souhaite découvrir d'autres écrits de Mathias Malzieu car il possède une plume singulière, très rare.
Merci

Cela commence comme un conte. Gaspard, sorte de Peter Pan bipolaire qui vit dans ses rêves et souvenirs, trouve une sirène blessée sur les quais et se met en tête de la soigner. le Merveilleux surgit comme ça, pffft, dans le quotidien de ce rêveur invétéré qui en sourcille à peine. Gaspard est surprisier, voyez-vous, un enchanteur qui secoue la réalité pour en chasser la poussière. Il ressent tout intensément et pourtant ne sait plus aimer.
Mais les sirènes ne sont-elles pas réputées perdre les marins qu'elles envoûtent ? Celle-ci ne fait pas exception à la règle. Pragmatique et intelligente, elle va pourtant semer une indescriptible pagaille.
J'aime les histoires dans lesquelles le fantasque et le merveilleux contaminent soudain la réalité. Et la personnalité de la sirène, Lula, qui se révèle à mesure qu'elle se laisse apprivoiser par la gentillesse maladroite de Gaspard, m'a plu. Lui en revanche… Personnage émouvant, c'est certain, il n'en est pas moins difficile à supporter parfois et cela vaut tout autant pour le récit lui-même qui possède les qualités et défauts de ce personnage. Il est à la fois attachant et agaçant.
J'ai aimé l'univers de Gaspard, les souvenirs de sa grand-mère, la péniche… Je m'y suis volontiers promenée. Mais toute l'intrigue secondaire avec Milena et les atermoiements de Gaspard m'ont un peu ennuyée.

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