Le dossier, titre de ce numéro s'ouvre par un édito « Imaginaires collectifs et reconfiguration du féminisme ». Les auteures y traitent d'un triple entrelacement entre : nouvelle configuration des industries culturelles « Cette infiltration du social par le culturel et l'effacement de la distinction ancienne entre culture d'élite et culture de masse créent une situation de contamination mutuelle et intime entre les produits culturels et la société qui n'a pas de précédent historique. », notion de post-féminisme et déplacement entre féminité naturalisée et performance de l'hyperféminité pour interroger « quelle-s politique-s féministe-s ? ».
Suit une ensemble de textes illustrant le propos, offrant plusieurs belles surprises tant par leur objet que par leur traitement. Je souligne quelques articles « L'ère des top girls : les jeunes femmes et le nouveau contrat sexuel » d'Angela McRobbie, «
Quentin Tarantino et le (post)féminisme. Politique du genre dans Boulevard de la mort » de
Maxime Cervulle, et « Quand les internautes rencontrent Buffy : la fan fiction sur l'amour entre femmes » de Malin Isaksson.
Autres textes méritant le détour : « Sport homosexuel et mouvement social : la mise en scène du corps gay et lesbien » et le long entretien avec
Carole Roussopoulos, réalisatrice et féministe.
Malgré l'abus, parfois, du vocabulaire sociologique, cette revue féministe comme un certain nombre de ses consoeurs, offre des pistes de réflexion que l'on ne trouve nulle part ailleurs.