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Critique de Vermeer


Le silence pourrait apparaître comme un paradoxe dans une société bavarde, hyper connectée ou existent des centaines de canaux différents pour exprimer ses pensées. Mais il s'agit de silence face à l'absence de réel débat. En effet, le vrai débat, le dialogue ont disparu au profit de la polémique, du buzz. Personne ne peut y échapper, car nous portons tous en nous "la peste" (Camus).
Dialoguer invite à remettre en cause ses certitudes, accepter d'être contredit mais sur la base de ses idées. La polémique contemporaine essentialise les individus, leur colle des étiquettes en fonction de ce qu'ils sont supposé être ou penser. Il ne s'agit plus d'un débat mais d'un procès d'intention où l'autre est discrédité, disqualifié. Les idées de l'énonciateur comptent moins que le caractère qu'on lui prête.
Généraliser, classer après observation, travail et étude est nécessaire dans des sciences collectives : sciences, sociologie mais cela pose problème au niveau individuel d'autant que cette généralisation, essentialisation se fait a priori et ôte aux êtres leur singularité. Cette généralisation permet d'intimider l'autre et tourne au procès d'intention comme le procès de Meursault dans l'Etranger de Camus.
La réaction viscérale a remplacé la pensée réfléchie.
Certains antiracistes comme Houria Boutjelta emploient (selon Marylin Maeso) les mêmes méthodes d'essentialisation qu'ils condamnent que ce soit envers les Blancs ou les "racisés" assignés à résidence, réduits à l'état de victimes.
L'essentialisation, l'abstraction est en oeuvre dans la logique de l'inhumain.
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