Ce recueil m'a été conseillé par mon libraire favori – celui qui fait toujours mouche lorsqu'il me conseille, celui aussi qui m'a offert la poésie, qui m'a ouverte à la poésie. le livre en soi, édité au Bruit du Temps est magnifique, le grain des pages et l'épaisse couverture de carton – lamentablement décorée par mes soins d'une tâche de café – contribuent à faire de l'objet un bien précieux qui m'appartient. L'illustration de couverture, un Ciel de
Stanislas Bouvier, ne manquera pas non plus d'attirer l'oeil du lecteur sensible. le contenu ensuite se présente en trois parties. La première porte le nom du recueil, elle mêle des motifs de la mythologie grecque revisités avec justesse au goût de notre siècle. Nous servant
Homère, Ulysse et Empédocle dépoussiérés, l'auteur invite naturellement à la lecture à voix haute.
L'auteur s'attache ensuite au quotidien et aux choses de la vie délaissant les dieux d'antan pour nous proposer Les restes du jour. Il s'inspire tout autant de la Chine ancestrale, de la vie nomade que d'un déjeuner au jardin pour des poèmes légèrement plus courts que les précédents, souvent réduits à quatre ou six vers très imagés, sans titre, et très ancrés dans le matériel pour s'en échapper.
Enfin La fin des temps, comme toujours questionne la mort pour en tirer la force de vivre. Toujours sans titre, en allongeant à nouveau les poèmes. Les figures mythologiques réapparaissent, l'Histoire fait son entrée avec toutes ses guerres ; l'ivresse, le langage, la nature et la pollution sont réactualisés à leur tour.
Il s'en est fallu de peu que ce recueil fasse partie de mes coups de coeur 2015.
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