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25 ans après un départ précipité du Liban, Adam revient dans son pays natal, appelé par un ami mourant, dont il n'a pas eu de nouvelles depuis des années. C'est l'occasion pour cet historien renommé, désormais parisien, de renouer avec son pays, mais également de rassembler le groupe d'amis, très soudés, qu'ils formaient quand ils avaient 20 ans. Mais entre les morts, les exilés, ceux qui ne peuvent pas revenir, ceux qui ne veulent pas, cette réunion ne sera pas si facile à monter. En attendant Adam arpente sa terre natale, la redécouvre, et prend conscience de l'évolution terrible que celle-ci a pu prendre, portée par les déchirements et la guerre.

« La guerre est passée par là. Aucune maison ni aucune réminiscence, n'est restée indemne. Tout s'est corrompu – l'amitié, l'amour, le dévouement, la parenté, la foi, comme la fidélité. Et aussi la mort. Oui, aujourd'hui, la mort elle-même me semble souillée, dénaturée. »
Voici le triste constat qu'Adam fait sur son pays, 25 ans après. Un pays où il ne retrouve presque rien de connu. Et surtout pas ses propres souvenirs : de son propre aveu, tout se fond en des souvenirs uniques, des dizaines de réunions se dissolvant en une seule. Sa jeunesse entière se réduisant à vouloir changer le monde, à l'époque où ils croyaient que c'était possible.

« La vie aurait été belle si aucune guerre n'avait eu lieu, si nous avions encore vingt ans plutôt que cinquante, si aucun d'entre nous n'était mort, si aucun d'entre nous n'avait trahi, si aucun d'entre nous ne s'était exilé, si notre pays était encore la perle de l'Orient, si nous n'étions pas devenus la risée du monde et sa hantise, et son épouvantail et son souffre-douleur, si, si, si, si. »

Les Désorientés est en effet le roman du désenchantement : un homme se retourne sur son passé et se rend compte qu'il n'a accompli aucun des buts qu'il s'était fixé dans sa jeunesse. Et que son pays a très bien pu se passer de lui, s'enlisant dans la misère et la guerre, comme pour lui faire reproche de sa fuite, de son oubli.

Mais c'est aussi le roman de l'amitié, d'une amitié dévoyée par les événements, mais qui fut réelle et au nom de laquelle tous essayent de faire oublier leurs dissensions, rien qu'un instant. Qu'ils soient juifs, musulmans, chrétiens, désormais Français, Américains ou Brésiliens, ils n'ont jamais oublié qu'ils venaient du même pays, d'un Liban auparavant unifié, et qui a cessé de se comprendre.

« C'est ce conflit, plus que tout autre, qui empêche le monde arabe de s'améliorer, c'est lui qui empêche l'Occident et l'Islam de se réconcilier, c'est lui qui tire l'humanité contemporaine vers l'arrière, vers les crispations identitaires, vers le fanatisme religieux, vers ce qu'on appelle de nos jours « l'affrontement des civilisations ».

Texte poignant, réutilisant des éléments de la propre jeunesse d'Amin Maalouf, ce roman est également enrichi par sa construction en diptyque, alternant un récit classique de l'action et des déplacements d'Adam, avec une chronique intérieure qu'il écrit chaque jour, et qui approfondit ses découvertes, ses réflexions. Vaste fresque, il apporte une vision à la fois universelle d'un pays livré à lui-même, parsemée de détails personnels qui donnent vie au récit, en le rendant plus touchant, mais aussi plus intéressant.

Enfin je termine par une citation qui me semble bien appropriée ici, alors que j'ai pourtant eu du mal à écrire cet article, le laissant traîner depuis des semaines. « On parle souvent de l'enchantement des livres. On ne dit pas assez qu'il est double. Il y a l'enchantement de les lire, et il y a celui d'en parler. «
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Voilà bien longtemps qu'on n'avait ouvert un livre d'Amin Maalouf.
Les désorientés : un titre qui semble marcher dans les traces des bienveillantes et autres adjectifs substantivés, mais qui cache en réalité un jeu de mots qui invite au voyage vers l'est, au coeur de la civilisation levantine.
D'autant plus que, même si aucune ambiguïté n'est laissée, le Liban n'est jamais cité expressément.
[…] Ce pays bien-aimé dont je redoute d'écrire le nom.
Élégante astuce, s'agit-il de rappeler une célèbre Disparition ?
[…] Ce n'est pas à toi que j'apprendrai que notre Levant est perdu, irrémédiablement.
Le roman est partiellement autobiographique qui raconte la vie d'Adam et d'une bande de copains.
Adam était depuis fort longtemps expatrié.
Il était fâché depuis de longues années avec son pays.
[…] Choisir l'exil plutôt que de vivre au pays les mains sales.
Fâché également avec son meilleur ami Mourad qui lui, avait choisi les compromissions des vendettas et des notables de guerre, et qui vient de décéder au Liban, pardon au Levant.
Pour Adam, le temps est désormais venu de la mémoire, des réconciliations, des retrouvailles avec les ami(e)s et avec le passé. Il retrace les trajectoires des uns et des autres et c'est toute l'histoire récente du Liban qui défile ainsi, de guerre civile en guerre civile.
Il faut reconnaître que de temps à autre certaines digressions introspectives d'Adam (un roman très américain) lassent un peu : on s'intéresse moins aux atermoiements du Adam d'aujourd'hui qu'à ce qu'il nous raconte de lui et ses ami(e)s au fil des années passées, mais la prose d'Amin Maalouf est fluide et se lit très facilement, de la belle langue, où plusieurs voix se mêlent : les lettres des uns et des autres, d'aujourd'hui et d'hier, un journal de bord et le récit même de l'auteur, …
Et puis si cet Adam à la noblesse rigide et intransigeante, pétri de convictions inébranlables, si cet anti-héros ne nous attire guère, c'est peut-être justement pour qu'on s'intéresse aux autres, à ses ami(e)s, à tous ces autres personnages qui gravitaient autour de lui dans les années 70-80 et qu'il retrouve aujourd'hui, vingt ans plus tard.
Il faut apprécier cette prose fluide et ample.
Un roman pas inintéressant comme le dit l'auteur mais où l'on apprend finalement peu de choses sur les événements du Liban, pardon du Levant. Si c'est par souci d'universalité, c'est dommage et présomptueux.
Un récit parfois un peu plombé par la bienveillance oecuménique du message trop insistant d'Amin Maalouf : faisons preuve de tolérance, d'empathie et de compréhension, tout le monde il est pas vilain et même plutôt gentil, les juifs persécutés, les catholiques illuminés, les musulmans barbus, et même les gays, … on ira même jusqu'à un couplet sur l'amour libre, soixante-huitard sur le tard.
Si l'on avait voulu se montrer inutilement méchant (mais bien sûr ce n'est pas le cas), on aurait dit qu'une fois savouré ce gros loukoum, on a les doigts tout poisseux de sirop de miel.

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Dans une société comme la nôtre, la honte est un instrument de la tyrannie. La culpabilité et la honte, c'est ce que les religions ont inventé pour nous tenir en laisse ! Et pour nous empêcher de vivre ! Si les hommes et les femmes pouvaient parler ouvertement de leurs relations, de leurs sentiments, de leurs corps, l'humanité entière serait plus épanouie, plus créatrice. Je suis sûr que ça arrivera un jour !
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Un ouvrage qui m'a franchement beaucoup touchée par son écriture et par le déroulement de cette quête, ce retour, ce repli et les diverses attitudes des personnages du roman. Il existe bien au fond d'eux cet éclatement d'une morale, cette recherche et tous les comportements que nous découvrons peu à peu en suivant la trame de ce récit tragique;
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Amin Maalouf est toujours d'une très grande clarté... j'aime sa façon de nous amener à penser, sa façon de nous faire partager les pour et les contre de l'existence, les certitudes des uns, les doutes des autres, sans jamais rien imposer. Inspiré de son expérience personnelle entre le Liban et la France, ce roman nous ouvre d'innombrables champs de réflexion sur la guerre, le rapport entre Occident et Orient, les religions, l'amitié, l'amour, l'histoire... Un grand observateur et penseur de notre siècle et un grand écrivain.
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Voici mon 1er coup de coeur roman de 2016, enfin ! Je commençais à désespérer.

Pas facile de parler de ce livre très riche et très dense.

L'auteur est membre De l'Académie Française mais cela ne doit pas vous faire peur car son écriture est très abordable, très agréable et fluide.

Comme l'auteur le précise dans la quatrième de couverture ce livre n'est pas vraiment une autobiographie et pourtant il est fortement inspiré de ce qu'il a vécu dans sa jeunesse. Pour se situer un peu il faut savoir que l'auteur est né à Beyrouth.

J'ai aimé Adam, le personnage principal, avec ses doutes, ses peurs, ses regrets. A l'occasion d'un retour imprévu dans son pays il entreprend de rassembler ses amis de jeunesse. Ils sont de religions différentes, ils ont vécu dans différents pays du monde ou sont restés dans leur pays d'origine.

L'auteur nous fait découvrir la vie de chacun et chacune, les relations passées et présentes entre les uns et les autres.

Cette jeunesse passée a tissé des liens forts entre eux, petit à petit Adam va les recontacter tour à tour.

C'est un livre fort et puissant, avec des moments poignants, très émouvants mais aussi d'autres plus légers avec une pointe d'humour.

Une très belle découverte !
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Signification du titre : il s'agir de ceux qui ont perdu leur Orient, c'est-à-dire leur patrie. En l'espèce, le Levant : ce que l'on appelle de Grand Liban, ou encore la Grande Syrie, selon le point de vue auquel on se place … Cette terre contestée depuis des millénaires entre des communautés qui ont oublié pourquoi elles se combattent : chrétiens, orthodoxes, musulmans, juifs, maronites, arabes … en un conflit sans fin, clan contre clan.

Le héros est Adam : il retranscrit ses notes, recopie les mails qu'il envoit et reçoit, jour par jour. Il a quitté son Liban natal à cause de la guerre civile qui déchire son pays depuis 1975. Professeur d'histoire, il a entrepris une biographie d'Attila, qui reste en panne en ce moment. Il a émigré en France où il a une chaire d'histoire ancienne à l'Université mais n'était pas revenu au pays de ses ancêtres depuis 25 ans. Un ancien ami, Mourad, lui demande de revenir car il se sent mourir. Malgré leurs profondes divergences de vues politiques, Adam prend l'avion, mais Mourad est mort avant qu'il n'arrive. A cette occasion, Adam va renouer le fil avec chacun de ses amis de jeunesse, ceux qui s'étaient réunis à l'université sous le vocable de Byzantins …

Ils ont presque tous émigré dans le vaste monde mais promettent de se retrouver pour parler de Mourad, mais aussi de leur parcours personnel. Il y a Naïm, Albert, Ramez et Ramzi, Nidal, le frère de Bilal, Tania la veuve de Mourad et puis la belle Sémiramis qui loge tout le monde dans son auberge. Chacun raconte son histoire personnelle. Chacun exprime à sa façon l'exil, l'humiliation, la condition d'émigré, le choc des cultures. Comment les Arabes se sentent meurtris par la colonisation, pourquoi ils n'ont pas été en capacité de résister ni à la main-mise des puissances étrangères sur leurs richesses minérales ni à l'installation des Juifs en Palestine, comment ils se sont conformés aux idéologies : communisme, anticommunisme, nassérisme, islamisme … Pourquoi le pétrole a constitué une malédiction, pourquoi chacun raisonne d'abord en termes de communauté et de religion – où tout commence avec le prénom …

Pourquoi les Révolutions ont été catastrophiques, d'où qu'elles viennent, comment les souvenirs d'enfance refluent, comment l'avenir de la région apparaît sans issue, comment la violence – telle qu'on la voit aujourd'hui en Syrie – contamine les meilleures intentions.

Le Levant – où les puissances coloniales ont tracé des frontières qui ne signifient pas grand-chose pour les populations – est une terre de passage. C'est aujourd'hui – comme hier – un champ de bataille que les plus intelligents ont réussi à fuir pour s'établir avec succès partout dans le monde, avec leur patrie lumineuse restée dans le coeur …

Ni roman épistolaire, ni thèse de géopolitique, Les Désorientés est une parabole dont la lecture permet d'approcher les questions philosophiques qui nous préoccupent aujourd'hui. En aucun cas une simplification manichéenne, mais la confrontation de points de vues sincères – y compris celle des islamistes radicaux – tout à fait éclairante pour les profanes.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Voici une lecture à ne pas manquer! Les désorientés, ce sont ceux qui ont perdu leur pays, leur maison, leurs amis. Ce sont ceux qui ont quitté leur pays pour échapper à la guerre, qui ont construit leur vie ailleurs mais qui ont laissé un morceau de leur coeur sur leur terre d'origine. Ce sont également ceux qui sont restés vivre dans un pays en guerre, qui en veulent à ceux qui sont partis ou qui les comprennent auraient peut être aimé partir aussi. Les désorientés, ce sont tous ceux qui ont vu leur vie bouleversée par les guerres. Ce sont ceux qui ont perdu leur Orient.

Le pays d'où vient Adam, le personnage principal, n'est jamais nommé. Adam le désigne par l'appellation du "Levant" mais sans doute est ce le Liban, pays où l'auteur, Amin Maalouf est né.

Adam, historien vivant en France depuis 25 ans a "perdu son Orient". il se sent très bien intégré en France et n'est plus revenu dans son pays natal depuis son départ. Or, le décès de Maroud, un de ses amis de jeunesse, qui malgré leur brouille, l'a appelé à son chevet avant de mourir, l'incitera à revenir.

En redécouvrant son pays natal, il tentera de réunir ses amis d'autrefois. Autrefois, ils étaient jeunes et ils croyaient en un monde meilleur. Ils étaient juifs, chrétiens ou musulmans, ils étaient amis, ils rêvaient de liberté et d'espoir. Certains sont restés, d'autres ont émigré au Brésil, en France ou aux Etats-Unis. Tous ont suivi un chemin différent et tous, Adam espère les réunir à nouveau. Mais que reste t-il de leurs rêves et de leur jeunesse?

Tous ont une manière de voir les choses, une opinion, un vie, très différentes. A travers eux, l'auteur aborde de multiples sujets tels que la religion, les différentes cultures, l'exil, la politique, les relations entre l'Orient et l'Occident, les guerres mais également l'amour, l'amitié, la rancoeur, la force des souvenirs et l'identité.

"Les désorientés" est un livre très fort qui pousse le lecteur à réfléchir sur le monde. Un livre empli de sagesse et d'humanisme, un appel à la paix et à la tolérance.

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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« Que sont mes amis devenus » La chanson de Rutebeuf, prend dans ce livre toute sa justification, sa signification. Un groupe d'étudiants dans un pays du Moyen Orient, ont rêvé, aimé, refait le monde et le monde les a « refaits ».
« Ils sont partis à tout jamais »… Dispersés par la guerre, certains sont partis, France, USA, Brésil, le danger était trop dur à vivre, appartenance religieuse, appartenance politique, les uns se sont exilés, d'autres sont restés au pays, le danger était toujours là, ceux-là l'ont esquivé, par des prouesses pas toujours claires, d'autres se sont battus, ou tout simplement ont attendu que « cela passe » et que les balles les ignorent…
L'un d'entre eux Mourad est sur le point de mourir, et c'est le prétexte pour rassembler dans le pays de leur jeunesse les autres membres du groupe, Adam, l'historien va s'en charger.
Il nous présente donc la « bande », les filles et les gars, et c'est l'occasion du « dévoilement » de chacun, de ce qu'ils étaient et ce qu'ils sont devenus, les raisons qu'ils avaient de partir ou de rester. Leurs espoirs d'antan, leur quête de l'avenir, et aujourd'hui leur vécu ?…
Eternel dilemme de cette jeunesse des années 70 porteuse de tant d'idéaux, de cette jeunesse des pays du Moyen Orient, et/ou du Proche Orient. Si l'on devine qu'il s'agit du Liban on pourrait tout aussi bien penser à d'autres pays en guerre, ou en conflit, où la jeunesse dorée, et moins dorée, les futures « têtes pensantes » se sont exilées et de ce fait étrangères ici et là-bas…
Des échanges intéressants, des réflexions profondes, actuelles, sur les thèmes de notre époque, et qui ne trouvent d'ailleurs jamais de réponse, il y en a-t-il ? Amin Maalouf, allie parfaitement, le talent de conteur, à celui de penseur, nous livre ses idées sur le monde, et les mondes. Une seule ombre au tableau : je trouve qu'il est resté très « oriental » dans son regard sur les femmes. Une réflexion m'a fait sourire : quand il parle des exilés parlant en arabe – tout bas – parce qu'ils ont honte…. A Barbès ??? Mais c'est là, une boutade…
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre, que je conseille vivement. le style qui s'adapte aux besoins du récit, aux personnages du récit. Pas très convaincant, quand on songe aux exploits d'un El Aswany dans « l'immeuble Yacoubian ». Mais à chacun son style, Maalouf, est plus à l'aise dans les contes d'antan… Merci quand même pour ce roman contemporain de notre société, qui nous fait tellement réfléchir lorsque l'on a « vécu » semblable situation….
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Un fleuve puissant, torrentueux, avec des méandres et de la douceur : c'est ce que m'évoquent ces 500 pages, à lire sans reprendre son souffle. Un homme exilé en France, revient au Proche-Orient, dans son pays natal. Il y retrouve ses amis d'enfance, perdus de vue pour la plupart. A son initiative, un groupe se recompose pour tenter de se souvenir. Nostalgie de la jeunesse. Entre mer et montagne, le Liban, jamais nommé, reste le point d'ancrage : paysages bibliques, traditions et culture ancestrales, mais aussi guerre civile, violences et tragédies. Plusieurs voix s'unissent dans un choeur magnifique, orchestré par un maître du romanesque. Dédales de la psychologie, subtilités géopolitiques servent une intrigue fascinante, sensuelle, construite toute entière autour du verbe "aimer".
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