Une femme divorcée est carrossée comme une voiture d’occasion… Tout a déjà servi. Elle n’est plus pure comme la jeune mariée à la couronne de fleurs d’oranger. Elle sent le parfum de l’autre, de celui d’avant, et l’acte de chair commis avec lui sous le regard de Dieu devient péché dans les bras du nouvel époux.
Cette mère modèle ne touche ses enfants autrement que du bout de sa règle. Une règle en fer qu’elle ne quitte jamais et dont la simple évocation suffit à dissuader les gamins de toute fantaisie ; la théorie de Pavlov mise au service de la fabrication de grands hommes…
Bien sûr, le jeune Joseph n’est pas insensible aux charmes plus poivrés des jeunes actrices. Mais pour le jeune homme, élevé dans la plus pure tradition catholique, il y a les femmes avec lesquelles on badine − en secret − et celles que l’on épouse − au grand jour.
La malignité humaine et l’amour de l’extraordinaire sont souvent les seules raisons de la persuasion générale […]. Le genre humain serait trop malheureux s’il était aussi commun de commettre des choses atroces que de les croire.
Quand on est un Kennedy, tout a un sens, même l’insensé. Voilà l’histoire qui reprend. L’histoire du complot telle que l’a racontée un philosophe facétieux des Lumières, à la plume trempée dans l’encre de l’ironie.
Le jeune homme est promis à un grand destin. Un destin dans lequel elle n’a pas sa place, elle, la femme fatale, l’amorale sans foi ni loi… Trop libre pour accepter n’importe quel joug, fût-il de bois tendre… Elle ne veut pas être le caillou dans la chaussure, la poussière dans l’œil, la rature sur sa feuille de route…
À l’hôpital a débuté son éducation sentimentale. Un lieu où la souffrance change les lois de la décence, où la pudeur passe pour une affectation ridicule, hors saison et hors propos. Le désir de corps à corps, somme toute bien naturel chez un adolescent, est exacerbé par le fait d’être en permanence à poil sous le regard des autres. De combien de relations réelles ou fantasmées avec des infirmières blondes et aguichantes, évidemment nues sous leur blouse...
Être mère est un métier qui s’apprend. Il consiste à façonner un destin à chacun de ses enfants, selon son sexe biologique d’abord puis selon une règle unique, celle de l’excellence en tout, règle qui se nourrit d’habitudes maniaques et de rituels invariables.
En politique, l’important ce n’est pas ce que vous êtes, mais ce que les gens croient que vous êtes.
La paternité aurait pu l’assagir… Mais il y a cette fichue cortisone qui lui arrondit les joues et lui donne une virilité de Priape.