AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782889273164
315 pages
Editions Zoé (31/03/2016)
2.4/5   5 notes
Résumé :
Ce roman raconte la vie trépidante et ordinaire d’une jeune femme du XXIe siècle à l’esprit don quichottesque et qui, prise dans l’œil du cyclone, ne comprend ni ne maîtrise grand chose de ce qui lui arrive à elle en particulier et au monde en général. Avec une ironie mordante, l’écriture énergique, les réflexions de Catherine Lovey nous font traverser un monde archi contemporain, fourmillant de récits et de personnages, et nous promènent le long de milieux très dif... >Voir plus
Que lire après Monsieur et Madame RivazVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Deux petits vieux se présentent au départ du train qui devrait les emmener vers un embarcadère pour une magnifique croisière organisée par DWW, soit « Dream Water World, là où la vie est plus bleue ». Dixit la pub de cette agence de voyages.

Sauf que Hermine et Juste Rivaz n'ont pas la moindre envie de partir, quoique ce voyage coûteux leur ait été offert par leur fils et, pour être polis, ils sont venus le dire à l'organisateur et accompagnateur du voyage. On essaie bien un peu de les persuader et devant leur détermination, le chef d'agence leur envoie à domicile la narratrice afin qu'ils signent une reconnaissance de libre renonciation. Leur fils en paiera les frais, très bien pour DWW.

Le procédé est un peu rude pour la narratrice, peu habituée à des pratiques si cyniques. Elle s'attache aux deux gentils vieillards et finit par aller les revoir dans leurs montagnes, sereins et heureux alors qu'elle souffre du coma d'un amant de fraîche date, Alexis Berg. Il s'est jeté par la fenêtre, victime probable comme ses collègues de la politique forcenée de DWW. le boss, un certain Cédric Martin D. veut faire main basse sur la caisse noire et ne recule devant rien pour dégager tous ceux qui le gênent.

Hermine est une bonne cuisinière et une femme bienveillante : quand des voisins ne peuvent plus cuisiner et n'en peuvent plus de la bouffe insipide de l'APA (aide personnalisée à l'autonomie), elle vend à prix coûtant de très bons petits plats. Las ! Les services sociaux s'en mêlent (travail au noir, empiétement sur les prérogatives des concernés, menaces de dénonciation). Alors chacun reprend ses plateaux-repas et les jette aux poules, tout en continuant à se régaler de la cuisine goûteuse d'Hermine..

La narratrice passe beaucoup de temps auprès D Alexis, lui lit de longs extraits de livres ce qui donne lieu à d'amusantes – quoique longuettes – réflexions sur la lecture aux comateux !
Mais tout bascule dans sa vie le jour où elle apprend la mort D Alexis, une longue lettre des deux vieillards lui parvient, pleine de douceur, de sensibilité. Elle parle de « signes », d'un rouge-gorge posé sur la fenêtre annonçant l'arrivée de la triste nouvelle, d'une bougie blanche allumée qui parle du mort, de la chaleur de la main pas encore partie vers le néant, chaleur triste et douce qui alimentera le souvenir...

Le livre est ainsi fait, de touches délicates et fines parmi de longues réflexions plus ou moins intéressantes sur la société, de phrases sensibles parmi une véritable logorrhée qui déroule à l'infini des mots, encore des mots.

Au final, un personnage intéressant quoique trop bavard, deux vieillards pleins de bonté et de douceur qui attendrissent le lecteur, une société souvent dure et bête mais où on fait de jolies rencontres. Pour peu d'y prêter attention.
Commenter  J’apprécie          20
Assez vite j'ai compris que ce livre ne me mènerait nulle part. Que si c'était une histoire avec un début et une fin la fin était prévisible dès les premières pages. Ce en quoi je ne m'étais pas trompée. J'ai eu par moments envie de le lâcher. Parce que l' auteur a une écriture difficile à suivre. de longues phrases pleines de mots compliqués 😃 avec lesquelles elle tente de transcrire les émotions infimes d' un être qui s'interroge. Sur le sens de la vie, le chemin pris par l'humanité, les relations humaines.
Sauf que c'est beaucoup plus subtil. Un peu comme quand on avance dans la mer et que d'un coup on n'a plus pied et on a vite intérêt à se mettre à nager si on ne veut pas couler.
Il m'est arrivé de repartir en arrière pour essayer de comprendre comment on passait d' une simple histoire d'amitié à une longue digression sur les voyages touristiques ou la teneur du désir.
Dit comme ça ça paraît aride et pourtant j'ai refermé le bouquin avec le sentiment que la narratrice était devenue une amie et qu'on venait de passer ensemble une longue soirée au restaurant. Tous les autres clients sont partis, les serveurs traînent pas loin en attendant qu'on se décide à lever le camp, et le bouquin est terminé.
Critique rédigée il y a sept ans, qui me fait remonter des bouffées de tendresse pour ce livre maladroit mais si pleinement humain.
Commenter  J’apprécie          40
Livre Abandonné, cela arrive à cause d'une mise en page compacte, étouffante, perturbante, assomante. Pas de pause dans les délires de cette femme face à la société, pas de souffle romanesque ou épique... Rien que deux vieillards attachants mais étouffés eux aussi par le blabla sans fin de la narratrice. Je l'ai abandonné dans une boite à livre pour d'autres lecteurs peut être séduits.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai rencontré pour la première fois Monsieur et Madame Rivaz à la gare de L., nous étions en avril, le couple s’avançait vers notre groupe en se tenant par le bras, la main tremblante de Madame Rivaz appuyée sur le poignet maigre de Monsieur Rivaz. Je me souviens parfaitement de ce que j’ai pensé en les voyant approcher, pourvu que ces deux-là ne fassent pas partie du voyage, pourvu, pourvu que, c’est ce que j’ai souhaité dans un flash, non pas que leur allure fut plus pitoyable que celle des voyageurs déjà présents, âgés pour la plupart, mais il émanait de ce couple une étrange conjugaison de fragilité et de dignité qui n’était pas de bon augure pour ce genre de déplacement collectif.
Commenter  J’apprécie          10
Je pense que la plupart des gens ont un regard parfaitement dressé, ai-je dit à ce moment précis.

Le couple m’a dévisagée avec étonnement.

Vous voulez dire que les gens regardent seulement ce qu’on leur dit de regarder?

Oui. Sans compter que tout le monde trouve normal de lever la patte et de remuer la queue pour avoir une friandise.
Commenter  J’apprécie          10
Or, on peut affirmer que le monde lui-même, en dépit de la masse d’esprit qu’il contient, se trouve dans un état de ce genre, analogue à l’imbécillité; il est même impossible de ne pas le voir lorsqu’on essaie de se faire une vue d’ensemble des événements qui s’y déroulent.

Robert Musil, L’homme sans qualités
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Catherine Lovey (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Lovey
Catherine Lovey présente son nouveau roman, "histoire de l'homme qui ne voulait pas mourir", en librairie le 02.02.2024.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3787 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}