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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Suite à un naufrage, un gentleman, Humphrey van Weyden, va être repêché à bord de la goelette "fantôme", par le capitaine Loup Larsen. Ce sera le choc de la rencontre entre deux personnages que tout oppose. L'un est un idéaliste, cultivé, critique littéraire et rentier. L'autre, le comble de la sauvagerie, individu matérialiste, individualiste, cynique, dépourvu de sens moral. Un monstre qui agit par caprice et fantaisie, pour qui le faible a tort parce qu'il a le tort d'être faible. Malgré tout, Loup larsen est doué d'une intelligence remarquable. Autodidacte, il va confronter ses connaissances philosophiques et littéraires avec celles d'Humphrey. La force de ses arguments résidant dans leur simplicité et leur matérialisme très convaincant, il va parfois réussir à ébranler la foi d'Humphrey sans toutefois l'amener à partager ses certitudes.
C'est à la fois un beau roman d'aventures, mais aussi la confrontation d'un homme avec le" Réel". Mis dans une situation qu'il était loin d'imaginer,dans un monde dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Il va partager la vie misérable de matelots et de chasseurs de phoques, bien loin de sa vie de gentleman. Cette expérience va le grandir, le sortir de son monde des livres, et enfin le faire entrer dans le monde réel.
C'est aussi une réflexion sur la valeur et le sens de la vie, l'immortalité de l'âme, le bien et le mal, l'infortune de certains hommes seulement du fait de leur naissance, l'injustice.
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Rescapé d'un naufrage au large de San Francisco, le critique littéraire Humphrey van Weyden a le malheur d'être secouru par le Fantôme, jolie goélette s'en allant chasser le phoque et dont le violent et cynique capitaine Lou Larsen, hédoniste et sans aucun sens moral, au lieu de le ramener à terre le force à s'engager comme mousse.

Où Jack London est génial, c'est qu'il dote ce Lou Larsen d'une self-éducation littéraire, ce qui, dans un lyrisme suranné, pimente cette aventure pleine d'invraisemblances avec des confrontations philosophiques sur la morale, la valeur de la vie, l'éternité de l'âme.
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Attention ceci n'est pas vraiment une critique mais plutôt une prise de notes à la limite de l'état d'âme.

Ce livre aurait pu être un excellent exercice pour illustrer les probabilités. Sans se limiter à la coïncidence de croiser un canot à la dérive avec non seulement une jeune et jolie femme mais aussi une poétesse renommée dont le narrateur, van Weyden, recruté de force et, par le fait, prisonnier sur la goélette, aurait lui-même fait la critique. Que dire des probabilités pour qu'un ferry coule dans la baie de San Francisco après une collision avec un bateau plus gros ? pour qu'une goélette passe par là au même moment et que, dans l'immensité "nocturne" du Pacifique, qui plus est "en plein brouillard", le regard de la seule personne pouvant prendre la décision d'une action se pose sur l'individu en train de se noyer ? pour que le second vienne à mourir justement à cet instant précis (notons que pendant que le second agonise, le capitaine, qui en est pleinement conscient, est aussi en train de rêvasser en regardant l'eau au travers d'un épais brouillard) ? Que le capitaine soit obligé de recruter le naufragé pour compléter son équipage ? Et que dire de l'échouage final du Fantôme sur la même île aux phoques ? de la maladie de Loup Larsen qui le rend bien "opinément" si fragile et faible ? Donc il s'agit d'un empilement de faits très peu crédibles et je n'ai pas tout listé. J'ai cependant gardé le meilleur pour la fin : comment un jeune nanti, un "fils de", un héritier, qui n'a connu pour seule difficulté dans la vie que de tenir un crayon pour baver sur le travail "intellectuel" d'autrui, pourrait-il passer, en quelques semaines, de sac de vêtements mouillés repêché in extremis, à mousse, puis cuistot, pour finir enfin capitaine en second ? Serait-on en plein rêve américain ? Tout serait-il possible ? Non, évidemment, c'est du "nudging" le plus pur. On laisse entendre que les "bien-nés" finissent à la place qu'ils méritent mais c'est tout aussi difficile à digérer que le reste des absurdités empilées dans ce bouquin.

Limitée aux scènes de promiscuité virile et à la violence qu'elle ne peut qu'engendrer, vus les caractères en présence ; à l'aventure maritime, à la description de l'océan, à l'attirance qu'il suscite chez le héros ; vus tous ces points uniquement, cette histoire aurait pu valoir 4 ou 5 étoiles. Quand elle bascule dans le roman à l'eau de rose à deux sous façon Arlequin, de mon point de vue, elle perd la moitié de sa valeur.

Il y a peu de scènes de chasse aux phoques et la description en est très très succincte, pour ne pas dire superficielle, vues de loin. le personnage principal, qui est le narrateur, n'ayant pas le droit d'y participer (prisonnier de Loup Larsen - un peu comme le reste de l'équipage - , il pourrait être tenté de s'échapper sur un des canots utilisés par les chasseurs). En revanche, les scènes de pure cruauté gratuite envers les membres de l'équipage sont beaucoup plus nombreuses et, par opposition aux scènes de chasse, très détaillées.
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Et un autre de Jack London. Mais pas n'importe lequel, un dont le titre m'avait accroché, acheté sur le port De Marseille il y a deux ans et lu à l'heure où mon travail et mes intérêts se portent sur l'océan.

Ici encore deux personnages radicalement différents (du moins en apparence) s'opposent tout au long du récit. Comme dans le Steak ou dans Martin Éden, deux réalités se confrontent, deux mondes qui s'ignorent et se jugent. L'un bien sûr condescendant et certain d'avoir une raison supérieure à celui prêt à tuer pour manger. L'autre dépourvu d'espoir justifiant sa cruauté par le cynisme de la vie. J'ai beaucoup aimé leur confrontation et leurs joutes verbales.

Mon intérêt - qui n'a pas cessé puisque c'est une lutte contre la mort qui se joue dans ce livre - a néanmoins perdu un peu de sa flamme lorsqu'a débuté l'histoire d'amour du roman. Un choix peut être de l'auteur pour conquérir le grand public mais qui conduit à une fin un peu trop mièvre et peu réaliste à mon goût.
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Inspiré de l'expérience personnelle du jeune London qui embarqua lui même sur un chasseur de phoques, « le loups des mers » est avant tout un passionnant roman d'aventures, terriblement âpre et violent, sur la nécessaire adaptation d'un être humain civilisé pour survivre dans un milieu hostile.

Le deuxième niveau de lecture du livre, plus philosophique propose une critique des idées de Nietzsche qui ont longtemps fascinées l'auteur car Loup Larsen, surhomme d'origine scandinave représente en réalité l'incarnation vivante de la puissance des théories du philosophe allemand.

Assez étrangement même si Larsen finit mal, esseulé et affaibli, on sent le respect et la fascination de London pour le vieux capitaine demeurer.

Une oeuvre en tout cas d'une puissance inouïe.
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Le loup des mers (1904) est un roman de Jack London. Loup Larsen est le capitaine violent et brutal du Fantôme. Il terrorise son équipage, les matelots comme les chasseurs de phoques. A la suite de deux naufrages, il accueille à son bord, Humphrey van Weyden, un homme de lettres puis Maud Brewster, une célèbre poétesse. A la loi du plus fort de Loup s'oppose la morale des deux littéraires. Un roman d'aventure très intéressant.
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Après un naufrage, un gentleman nommé Humphrey van Weyden, se retrouve "enrôlé dans l'équipage d'une goélette armée pour la chasse aux phoques, en pleine mer de Béring". Là, il découvre une "cruauté ambiante, inexorable, de la mer et des hommes".
Des échanges philosophiques intéressants, des réflexions notamment sur le sens de la vie.
Un roman d'aventures de Jack London.
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(...) Jack London est un auteur que je lis peu, alors que, pourtant, il réussit à me transporter à chaque fois dans l'univers qu'il explore. Que ce soit dans l'aventure avec Croc Blanc ou dans le témoignage avec le Peuple de l'Abîme, ça fonctionne à tous les coups. Même John Barleycorn, dont le sujet ne me passionnait pas, m'avait fait plonger. Avec le Loup des Mers, je dois reconnaître que ça a été un peu plus compliqué.

Il faut dire que c'est difficile de s'identifier aux personnages de cette histoire. van Weyden est un critique littéraire appartenant à la bonne société de San Francisco qui est confronté à des marins et des chasseurs de phoques frustes et violent. le capitaine du Fantôme, Loup Larsen, est un homme qui s'est instruit par lui-même grâce aux livres, mais qui n'a retiré de ses lectures que les moyens de justifier sa conduite violente et dominatrice. Entre ces deux personnages que tout oppose, une relation étrange va s'installer et évoluer tout au long du roman, jusqu'à ce qu'un élément nouveau dénoue les fils de l'intrigue et permette d'accéder à la conclusion.

Si le propos est intéressant, il pâtit de quelques longueurs. Celles-ci contribuent à imprégner le lecteur de l'ambiance dans laquelle les personnages se débattent et d'insister sur les frustrations du héros, mais j'ai eu parfois un peu de mal à me motiver pour avancer dans ma lecture. D'autre part, nous suivons les péripéties d'un équipage dont le but est de tuer des phoques pour faire le commerce de leur peau et les descriptions de la chasse m'ont littéralement rendue malade. Pour finir, la dernière partie m'a semblé un peu trop convenue et prévisible.

Malgré tout je n'ai jamais été tentée d'abandonner ma lecture, parce qu'il y a quelque chose d'indéfinissable chez Jack London qui continue de me happer à chacun de ses livres. On a réellement l'impression d'être à bord du Fantôme avec son équipage, au point de sentir le parfum de la mer et de recevoir les embruns. Je me suis accrochée à mon livre pendant les tempêtes comme les personnages aux cordages et j'ai tremblé avec eux quand ils craignaient de mourir en mer.

A défaut d'être vraiment intéressée par les personnages et leurs interactions, j'ai été encore une fois séduite par l'univers de l'auteur et la manière dont il parvient à y happer son lecteur. A découvrir!
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J'avais l'étiquette de Jack London comme un écrivain jeunesse et un écrivain d'aventures. Je suis heureuse d'avoir dépassé cette réputation pour découvrir son oeuvre à l'âge adulte. Si je n'ai pas été totalement enthousiasmée par Croc-Blanc, j'ai été fascinée par Martin Eden, au point d'ailleurs de ne pas avoir réussi à formuler mon ressenti sous la forme d'une critique.
Même si mon enthousiasme est un peu moindre pour le Loup de mer, c'est à nouveau un grand choc de lecture. Certes, il y a des tempêtes, des contrebandiers, des naufrages, de la survie... A priori, ce serait bien un roman d'aventures maritimes. Mais les aventures ne sont pas voulues, au contraire, par le héros qui est un anti-héros. le début pourrait presque être comique, avec cet intellectuel frêle, ne sachant pas nager, ne connaissant pas le travail manuel - et même le travail tout cours, dans le sens de labeur permettant de gagner sa vie. Ses aventures sont donc des épreuves initiatiques, lui permettant de se transformer physiquement et moralement, de sculpter son corps comme de forger son esprit, de trouver l'amour et son courage. Humpf devient un homme en étant dépouillé de son identité, en sortant de son confort, de sa richesse, de sa classe.
Mais évidemment, le véritable héros, le personnage fascinant et fascinateur, c'est Loup Larsen - le jeu de mots sur son nom dans le titre français se retrouve dans le titre original. Tout à tour poète, ordurier, violent, charmant... il est construit sur les contastes, tout en opposition. S'il n'était qu'une brute, il ne serait pas intéressant. Il est une brute, ou plutôt il est le mâle, l'incarnation de la virilité - n'y a-t-il pas une admiration érotique de Hump quand il décrit le corps nu de Larsen ?. Mais celui-ci a élaboré une philosophie personnelle lui permettant de justifier sa brutalité, son pessimisme, son nihilisme. Et parfois, ce quasi-surhomme redevient humain trop humain, vaincu par ses faiblesses.
L'intrusion de Maud, si elle permet de brusquer le dénouement, n'est pas passionnante - dommage qu'au milieu de tant de théories de la volonté, le personnage féminin s'épanouisse dans la cuisine et la couture, tout en restant habillée en robe et en prenant soin de ses cheveux. Seule femme du roman, elle est secondaire dans le déroulé des événements, mais elle incarne la civilisation, l'humanité, dans ce monde de vagues, de planches de bois, de violences et de colères, ce monde d'hommes dans lequel les animaux ne sont que des proies bonnes à massacrer sans réserve, ce monde de mâles où l'éducation est insuffisante à en faire des hommes bons.
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Un autre chef d'oeuvre de Jack London, où l'on se retrouve emmené dans une aventure où l'on se sent nous même prisonnier tant l'écriture est tellement précise intense....A un moment donné je me suis demandé comment j'aurai pu me dégager de l'emprise de Loup Larsen de part la description clinique qui est faite dans cet ouvrage, mais il m'était impossible d'arrêter cette lecture sans savoir ce qui allait arriver à Hump, et de connaitre encore plus les conditions extrêmes de la vie de ces marins réchappés de leur vie "civile".....Vraiment à lire et relire pour pouvoir se concentrer sur les propos qui décrivent les différences de perceptions de la vie des pensants et celle des pêchant..

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