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Ce livre monumental dans l'oeuvre de Jack London est publié en 1904, c'est son dixième ouvrage. London a 28 ans.
Loup Larsen est le capitaine du "Fantôme" sur lequel il pratique la chasse aux phoques. C'est un homme puissant, brutal. Danois de naissance, il est d'origine modeste, mais a rapidement gravi les échelons, de mousse à capitaine, pour devenir, finalement à 40 ans, propriétaire de son bâtiment.
Son équipage, de sacs et de cordes, est composé de brutes, d'ivrognes et de repris de justice qu'aucun marin "digne de ce nom n'accepterait à son bord. Mais il entretient, grâce à la peur qu'il inspire, un semblant d'ordre à son bord.
Il recueille, afin de le sauver de la noyade, Humphrey van Weyden - homme de lettres réputé - qu'il maintient, ensuite, prisonnier à son bord au lieu de le faire porter à la côte ou sur un bâtiment de rencontre.
Loup Larsen, même s'il est une brute consommée, a une culture solide, c'est un homme intelligent, de cette sorte d'intelligence brutale et sauvage qui fait de l'homme parfois un prédateur dangereux.
Il engage, alors, un jeu pervers et cruel aux dépens d'Humphrey van Weyden, puis d'autres marins qu'il recueille, également à son bord, ainsi que d'une femme Maud Brewster - femme de lettres et poétesse...
Jack London, ne s'embarrasse pas de fioritures, il décrit simplement, d'un style plus efficace que jamais, la brutalité, la cruauté qui règne à bord.
Pour Larsen le seul droit légitime est celui de la force, le faible a tort du fait même de sa faiblesse et la vie est une chose malpropre sans beauté aucune qui cesse aussi brutalement qu'elle a commencé.
Tandis que van Weyden oppose à cet individualisme forcené une conception de solidarité, de fraternité et d'entraide du fort au faible.
La lutte entre ces deux hommes est en fait, celle qui oppose ces deux modes de pensée, celle de l'homme civilisé contre la brute survenue du fond des âges luttant pour sa survie.

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Suite à un naufrage, un gentleman, Humphrey van Weyden, va être repêché à bord de la goelette "fantôme", par le capitaine Loup Larsen. Ce sera le choc de la rencontre entre deux personnages que tout oppose. L'un est un idéaliste, cultivé, critique littéraire et rentier. L'autre, le comble de la sauvagerie, individu matérialiste, individualiste, cynique, dépourvu de sens moral. Un monstre qui agit par caprice et fantaisie, pour qui le faible a tort parce qu'il a le tort d'être faible. Malgré tout, Loup larsen est doué d'une intelligence remarquable. Autodidacte, il va confronter ses connaissances philosophiques et littéraires avec celles d'Humphrey. La force de ses arguments résidant dans leur simplicité et leur matérialisme très convaincant, il va parfois réussir à ébranler la foi d'Humphrey sans toutefois l'amener à partager ses certitudes.
C'est à la fois un beau roman d'aventures, mais aussi la confrontation d'un homme avec le" Réel". Mis dans une situation qu'il était loin d'imaginer,dans un monde dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Il va partager la vie misérable de matelots et de chasseurs de phoques, bien loin de sa vie de gentleman. Cette expérience va le grandir, le sortir de son monde des livres, et enfin le faire entrer dans le monde réel.
C'est aussi une réflexion sur la valeur et le sens de la vie, l'immortalité de l'âme, le bien et le mal, l'infortune de certains hommes seulement du fait de leur naissance, l'injustice.
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Ouvrir un Jack London, c'est à chaque fois l'étonnement renouvelé de découvrir sous un nouvel éclairage cet écrivain hors du commun, cet "homme total" aux cent vies et mille facettes, aventurier et lettré, dominant ancré aux côtés des dominés, fin de plume et lourd d'expériences de frustrations comme de libertés.

C'est encore le cas avec ce "Loup des mers", à la fois confrontation magistrale de la force morale et de la force brute, roman d'aventures agité de rixes et de tempêtes, chemin initiatique d'éducation à la vraie vie, ce "Réel" tel que le conçoit Jack London, qui s'offre même le luxe de développer une histoire d'amour qui fait sens.

Où est-il, Jack London, dans le "Loup des mers"?
Du côté de Loup Larsen, Hercule terrifiant d'intelligence et de brutalité, pour qui la vie n'est qu'un ferment, et un homme qu'une vermine parmi des millions d'autres dont la vie n'a d'autre valeur que celle que lui-même se donne?
Du côté de van Weyden, fin lettré riche de son seul esprit et fort de la supériorité de l'âme et de la morale?
Perché en haut du mât à jouir du grand vent, enchâssé à la proue du bateau à se nourrir d'embruns, ou pendu aux drisses à contempler en spectateur éclairé cette lutte acharnée entre deux contraires?

Une question que je n'ai pas pu trancher à la lecture de ce récit fort et trépident, refermé avec toutefois une légère frustration de n'avoir pas assisté à plus de joutes verbales entre Larsen, van Weyden et Maud Brewster, tant les quelques scènes d'échanges virilement philosophiques, véritables passes d'armes qui émaillent le livre sont riches de questionnements et d'enseignements.

Jack London n'est peut-être pas le plus grand des écrivains, mais c'est décidément un bonhomme que j'adore.
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le Loup des mers est le dixième roman de Jack London. IL est publié en 1904;
La goélette, le Fantôme, est armée pour la chasse aux phoques. Son capitaine,
le Danois, Loup Larsen, est un homme très rude, violent, cruel, brutal, cynique
dont la devise est : " La raison du plus fort" .Ce capitaine est un sadique, son
plaisir est de rudoyer les membres de son équipage, de les voir ramper à ses
pieds.IL est sans foi ni loi,ne connaît aucune pitié pour les autres.Loup Larsen
ne vivait que pour vaincre, mâter et dompter les autres et grâce à sa force de titan,
il terrorise son équipage fruste de matelots et de chasseurs de phoques.
Secouru à la suite d' un naufrage, Humphrey van Weyden, homme lettré, distin-
-gué est contraint de vivre l' enfer de la goélette. Délicat, croyant à l' immortalité
de l' âme Humphrey est confronté au matérialisme cynique de Larsen .Humphrey fait la connaissance de l' équipage de cette brute et il remplace le
mousse, Grorge Leach. IL décide avec l' aide d' un autre matelot, Jonson, de
faire soulever une partie de l' équipagr contre le capitaine. Malheureusement
, ils meurent. C' est alors qu' une femme perdue en mer, Maud, est à son tour
secourue par le fantôme. Humphrey s' en éprend, mais le sinistre capitaine
la convoite, lui aussi.
le couple, Maud et Humphrey, arrive à s' enfuir et débarque sur une île de
phoques. IL réussit à construire une maison et à chasser les phoques .
Un jour, Humphrey découvre le Fantôme sur les rivages de l' île. Seul,Larsen
est à bord. Ce dernier est affaibli par la maladie, il est atteint d' un cancer .
Malgré sa faiblesse, Larsen trouve l' énergie et essaie de tuer Humphrey
mais, il échoue dans cette ultime tentative. Peu après, Larsen meurt, croyant
toujours qu' après la mort , il n' y a que le néant .Maud et Humphrey sont enfin
sauvés par un bateau qui vient sur l' île .
Ce roman de Jack London, est le récit d' un combat, philosophique et psycho
-logique, entre la vie et la mort. IL nous laisse voir, aussi, les différentes
formes de la violence qui imprègne ce récit :
- La violence humaine : Larsen qui maltraite, brutalise ses hommes .
- La violence de l' homme envers les animaux : la chasse et l' extermination
des phoques par les humains et un jour arrivera où les hommes resteront seuls et dans ce cas il y aura un désequilibre entre faune et flore .
-La violence naturelle : L' océan les vagues et les courants marins contre
le navire et son équipage
Ces exemples ne sont pas exhaustifs car la violence est multiforme.
J' ai aimé ce livre car il ne nous laisse pas indifférent : c' est un chef-d'oeuvre.
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Rescapé d'un naufrage au large de San Francisco, le critique littéraire Humphrey van Weyden a le malheur d'être secouru par le Fantôme, jolie goélette s'en allant chasser le phoque et dont le violent et cynique capitaine Lou Larsen, hédoniste et sans aucun sens moral, au lieu de le ramener à terre le force à s'engager comme mousse.

Où Jack London est génial, c'est qu'il dote ce Lou Larsen d'une self-éducation littéraire, ce qui, dans un lyrisme suranné, pimente cette aventure pleine d'invraisemblances avec des confrontations philosophiques sur la morale, la valeur de la vie, l'éternité de l'âme.
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Un livre que j'ai lu 5 ou 6 fois depuis mon adolescence, et chaque fois c'est un plaisir renouvellé.
Il m'a fait découvrir la philo, la poesie, la culture au sens large mais aussi le sport (activité physique) et les cigares. Autant dire que Loup Larsen a été longtemps un modèle pour moi même si nombreux sont ceux qui le trouveront détestable cet homme (ou surhomme) autodidacte, brutal, manipulateur, intélligent, avec des qualités et des défauts pleinement assumés.
Rassurez vous je ne lui ressemble pas totalement mais il m'a permis de me construire.
Un MONUMENT ce loup des mers.
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1904, au large de San Francisco : Humphrey van Weyden est sauvé in extremis du naufrage du navire qui l'emmenait aux Etats-Unis par la goélette phoquière « le Fantôme ». Serait-ce la fin d'une désagréable mais brève aventure pour ce jeune gentleman oisif et cultivé ? Que nenni ! Car la goélette est commandée par le terrible capitaine Loup Larsen, renommé sur les mers pour son caractère effroyable et son absence totale de moralité. Non content de refuser de déposer Humphrey à terre, il l'incorpore de force dans son équipage en la qualité de mousse – lui qui n'a jamais réalisé un travail manuel de sa vie ! – sous prétexte de lui « apprendre à marcher » et pour compenser la perte de son second (le bougre ayant eu la mauvaise idée de décéder quelques jours à peine après leur départ du port, victime d'un trop-plein d'alcool).

C'est le début d'un terrifiant périple pour le jeune homme, forcé de s'habituer vaille que vaille à la vie misérable à bord de la goélette, aux persécutions du reste de l'équipage, à la tyrannie sadique du capitaine, à l'immensité glacée des flots s'étendant autour de lui… Mais Humphrey survit. Il lutte. Il apprend. Jour après jour, il s'adapte un peu plus à son nouvel environnement et devient un autre homme plus fort et plus brave. Et jour après jour, sa fascination grandit pour Loup Larsen, cet homme étrange et contradictoire, dissimulant sous une cruauté et un cynisme virulents de profondes fêlures. Dans l'entrepont, les marins martyrisés grondent. Les tensions grandissent. La tempête rugit. La violence éclate. Et ce nouveau voyage du « Fantôme » pourrait bien s'avérer être le dernier…

« le loup des mers » est mon premier roman de Jack London et il ne sera surement pas le dernier : mais quel livre, mes amis, quel livre ! J'en suis encore soufflée... A la publication du roman, Jack London avait annoncé son attention d'écrire un « roman total » et son effort s'est soldé par une indubitable réussite : passionnant récit d'aventure, « le loup des mers » est également un magnifique roman psychologique et social, où London décortique avec un réalisme impitoyable le microcosme de la vie sur un navire, ses tensions, ses jalousies, ses drames et ses joies éphémères… La moindre des choses est de dire que ce n'est pas d'une folle gaieté. Et pourtant sous cette couche de crasse, de graisse et de vice, l'humanité perce toujours, vient nous toucher au coeur et même, par moment, nous émouvoir jusqu'aux larmes. Une splendeur, je vous dis !

Je le reconnais sans détour : je n'aurais probablement pas adoré ce roman à ce point sans le personnage du capitaine Loup Larsen. Larsen est une énigme, un mystère d'autant plus déroutant que Jack London ne lèvera jamais tout à fait le voile sur les événements qui ont transformé cet homme (exceptionnel par bien des aspects) en un être froid et d'une férocité animale. Doté d'une force colossale et d'une volonté non moindre, c'est également un lecteur autodidacte qui a dévoré Shakespeare, Nietzsche, Kipling et bien d'autres – ce qui ne l'empêche pas de tuer un homme à coups de poing juste pour le plaisir de l'acte. Matérialiste et cynique, il se moque allégrement de la moralité et de la notion d'âme : les débats animés qui l'opposent au narrateur – indécrottable idéaliste – sont un des grands charmes du roman. Et il faut bien admettre que, plus d'une fois, c'est vers la vision sinistre du capitaine que penche le coeur du lecteur, tant est grande la séduction que diffuse ce diable d'homme ! le narrateur a beau être bien sympathique, c'est du capitaine Larsen que je conserverai un souvenir ineffaçable : Larsen « le loup des mers », sa morgue, sa rage et son insondable désespoir.

Un grand et beau roman, probablement le meilleur récit d'aventure qu'il m'ait été donné de lire depuis « le grand passage » de Kenneth Roberts. Je pense que Mr London et moi n'allons pas tarder à faire plus ample connaissance…
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Roman puissant de réalisme, de durété dans les descriptions des caractères. Il faut toute les expériences durement vécues par Jack London pour être capable d'écrire un tel roman qui est autant philosophique que d'aventure. L'écriture est fluide, permettant à l'histoire de se dérouler impertubablement malgré des traversées de tempêtes, querelles mortelles entre individus, naufrages, pour finir malgré tout sur une note optimiste. Lu en profondeur, c'est une belle leçon de vie que nous apporte ce roman, en plus du plaisir à lire une histoire de chasseurs de baleines et d'un capitaine démoniaque et intraitable.
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Attention ceci n'est pas vraiment une critique mais plutôt une prise de notes à la limite de l'état d'âme.

Ce livre aurait pu être un excellent exercice pour illustrer les probabilités. Sans se limiter à la coïncidence de croiser un canot à la dérive avec non seulement une jeune et jolie femme mais aussi une poétesse renommée dont le narrateur, van Weyden, recruté de force et, par le fait, prisonnier sur la goélette, aurait lui-même fait la critique. Que dire des probabilités pour qu'un ferry coule dans la baie de San Francisco après une collision avec un bateau plus gros ? pour qu'une goélette passe par là au même moment et que, dans l'immensité "nocturne" du Pacifique, qui plus est "en plein brouillard", le regard de la seule personne pouvant prendre la décision d'une action se pose sur l'individu en train de se noyer ? pour que le second vienne à mourir justement à cet instant précis (notons que pendant que le second agonise, le capitaine, qui en est pleinement conscient, est aussi en train de rêvasser en regardant l'eau au travers d'un épais brouillard) ? Que le capitaine soit obligé de recruter le naufragé pour compléter son équipage ? Et que dire de l'échouage final du Fantôme sur la même île aux phoques ? de la maladie de Loup Larsen qui le rend bien "opinément" si fragile et faible ? Donc il s'agit d'un empilement de faits très peu crédibles et je n'ai pas tout listé. J'ai cependant gardé le meilleur pour la fin : comment un jeune nanti, un "fils de", un héritier, qui n'a connu pour seule difficulté dans la vie que de tenir un crayon pour baver sur le travail "intellectuel" d'autrui, pourrait-il passer, en quelques semaines, de sac de vêtements mouillés repêché in extremis, à mousse, puis cuistot, pour finir enfin capitaine en second ? Serait-on en plein rêve américain ? Tout serait-il possible ? Non, évidemment, c'est du "nudging" le plus pur. On laisse entendre que les "bien-nés" finissent à la place qu'ils méritent mais c'est tout aussi difficile à digérer que le reste des absurdités empilées dans ce bouquin.

Limitée aux scènes de promiscuité virile et à la violence qu'elle ne peut qu'engendrer, vus les caractères en présence ; à l'aventure maritime, à la description de l'océan, à l'attirance qu'il suscite chez le héros ; vus tous ces points uniquement, cette histoire aurait pu valoir 4 ou 5 étoiles. Quand elle bascule dans le roman à l'eau de rose à deux sous façon Arlequin, de mon point de vue, elle perd la moitié de sa valeur.

Il y a peu de scènes de chasse aux phoques et la description en est très très succincte, pour ne pas dire superficielle, vues de loin. le personnage principal, qui est le narrateur, n'ayant pas le droit d'y participer (prisonnier de Loup Larsen - un peu comme le reste de l'équipage - , il pourrait être tenté de s'échapper sur un des canots utilisés par les chasseurs). En revanche, les scènes de pure cruauté gratuite envers les membres de l'équipage sont beaucoup plus nombreuses et, par opposition aux scènes de chasse, très détaillées.
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Et un autre de Jack London. Mais pas n'importe lequel, un dont le titre m'avait accroché, acheté sur le port De Marseille il y a deux ans et lu à l'heure où mon travail et mes intérêts se portent sur l'océan.

Ici encore deux personnages radicalement différents (du moins en apparence) s'opposent tout au long du récit. Comme dans le Steak ou dans Martin Éden, deux réalités se confrontent, deux mondes qui s'ignorent et se jugent. L'un bien sûr condescendant et certain d'avoir une raison supérieure à celui prêt à tuer pour manger. L'autre dépourvu d'espoir justifiant sa cruauté par le cynisme de la vie. J'ai beaucoup aimé leur confrontation et leurs joutes verbales.

Mon intérêt - qui n'a pas cessé puisque c'est une lutte contre la mort qui se joue dans ce livre - a néanmoins perdu un peu de sa flamme lorsqu'a débuté l'histoire d'amour du roman. Un choix peut être de l'auteur pour conquérir le grand public mais qui conduit à une fin un peu trop mièvre et peu réaliste à mon goût.
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