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4,1

sur 5536 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

📜Mon ressenti📜

je suis subjugué après la lecture de ce roman d'avoir eu une émotion si forte.
Je l'avais lu il y a longtemps et là j'ai voulu le relire, car je voulais avoir un aperçu plus juste !
et bien il n'a pas changé ,même que j'avais les larmes qui commençaient à poindre .
Tout le long du roman , la nature joue un grand rôle et Jack London sait décrire ces lieux sauvage du Grand Nord
avec un talent qui est reconnu par tous ses lecteurs donc moi même.

dès le début London met son empreinte . C'est dur de dur on est dans l'ambiance , avec une écriture simple ,précise
ou chaque phrase nous met en phase avec l'histoire . C'est sur que l'ayant déjà lu , il n'y a pas la même approche !
Mais celui qui le lit la première fois , est happé avec force, dans ces scènes difficiles , ou les hommes ne sont pas tous des gentils messieurs.
au contraire comme toujours ,pour certains animaux .
Je suivais les chapitres un à un avec un intérêt accru de part la maîtrise de Jack
dans ses descriptions et sa rapidité d'écriture rendant ce roman unique et une pure merveille .

Il est vrai que ce roman était classé en catégorie jeunesse , mais comme le Petit Prince de St EX
il s'adresse aussi aux adultes et nous apprend à mieux saisir le rapport qu'il y a entre l'homme et l'animal
non sans mal il est vrai .

A sa relecture j'ai été surpris, il n'a pris aucune ride, au contraire ,comme un bon vin
il s'est bonifié avec l'âge et j'ai été heureux de l'avoir fait revivre et je l'ai mis
à la première étagère de ma biblio avec "Tombouctou" de Paul Auster et "Rrou" de Maurice Genevoix
Et j'espère que vous l'apprécierez aussi.
Bonne lecture (prévoyez quelques kleenex !ou la la !
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Il est des ouvrages qui autorisent plusieurs niveaux de lecture selon les époques de la vie de leur lecteur. Croc-Blanc est de ceux-là. Si l'adolescent y voit un roman naturaliste glorifiant l'animal exonéré des tares de l'humaine nature, l'adulte éclairé y décodera les messages sibyllins attestant de ces dernières. Comme par exemple l'ancrage dans les mentalités de cette toute fin du 19ème siècle d'une hiérarchisation entre les hommes identifiée par la couleur de la peau ou par la classe sociale.

On peut lire dans l'édition commentée de 2018 chez Folio à la page 221 cette classification clairement explicitée : « C'est à Fort Yukon que Croc-Blanc vit ses premiers hommes blancs. Comparés aux Indiens qu'il connaissait déjà, ils représentaient pour lui une autre race d'êtres humains, une race de dieux supérieurs. Ils lui firent l'impression de posséder une puissance plus grande encore, et c'est sur la puissance que repose la divinité. » Voilà qui ôte de la puérilité au conte pour enfant que d'aucuns ont pu attacher à cet ouvrage. Puérilité savamment cultivée par la Metro-Goldwing-Mayor et autres firmes cinématographiques dans la seconde moitié du 20ème siècle avec leurs fameux westerns faisant la part belle aux Tuniques-bleues dans leur lutte contre les méchants Peaux-Rouges. Messages que des auteurs courageux à l'instar des Jim Harrison et autre Jim Fergus se sont attachés à contredire en forme de mea culpa, le temps de la sagesse et de la lucidité revenu. Ouvrant à l'Américain moderne la porte vers la voie de la reconnaissance d'une histoire douloureuse.

A la page 317 de la même édition, « Croc-Blanc avait aussi très vite appris à faire la différence entre la famille et les domestiques. » Evitant l'écueil de donner la parole l'animal, Jack London ne le prive toutefois nullement de le voir faire la distinction entre les classes sociales. Autant d'étiquettes qui l'ont lui-même fait souffrir et que le côté autobiographique de ses ouvrages laisse transpirer selon la lecture que l'on veut en faire. Son ouvrage Martin Eden est encore plus mordant et évident dans cette intention satyrique.

Croc-Blanc est donc un roman moins bon-enfant et manichéen que ses aspects tranchés le laissent imaginer. Des subtilités qui échappent au jeune regard s'insinuent entre ses pages et font de cet ouvrage autant un conte pour enfant qu'une caricature d'une société dans laquelle Jack London nous détaille les difficultés qu'il a rencontrées pour y faire valoir les idées humanistes qu'il prônait dans ses engagement politiques. Et accessoirement son talent d'écrivain. Croc-Blanc pourrait donc bien avoir la dent dure contre les comportements humains suscités par l'orgueil et la cupidité et aussi contre une époque où le racisme avait pignon sur rue. Dent plus dure que contre ses congénères qu'il taillait en pièce jusqu'à ce qu'il trouve son « maître de l'amour » dans le monde domestique.
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J'ai un très vague souvenir de ce roman, je pense que je n'avais lu que quelques passages à l'école. Ce qui m'a surpris, venant d'une lecture estampillée jeunesse, c'est la cruauté et la violence qui nous suivent tout au long de la lecture. Et puis il y a se rapport à la soumission, qui nous met parfois mal à l'aise. Mais l'option de Jack London de se positionner d'un point de vue canin est une belle réussite, on est embarqué par l'empathie qu'il arrive à partager. J'ai voyagé dans le nord canadien, le long du fleuve McKenzie, un périple authentique, sauvage, cruel et émouvant.
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J'avais tellement aimé l'appel de la forêt il y a quelques mois que je n'ai pas tardé à lire Croc-blanc. Et je suis aussi emballée ! Il a aussi pour héros un « chien-loup » mais qui va faire le chemin inverse de Buck, héros de l'autre roman : Croc-blanc va naître dans la nature sauvage et arriver à la civilisation alors que Buck était appelé vers la vie sauvage après avoir connu la vie domestique.

Issu des amours d'un loup et d'une chienne-loup, Croc-blanc fait donc ses premiers pas dans le grand Nord au milieu de la meute. Et son chemin, du monde sauvage vers un maître aimant et aimé, sera parsemé d'embûches. D'abord recueilli par des amérindiens, il grandit en luttant contre les autres chiens du campement. Acheté ensuite par un blanc cruel, il devient lui-même d'une sauvagerie sans limite, combattant et tuant ses congénères. Jusqu'au jour où un homme venu de Californie décide de mettre fin à son calvaire et de lui donner une autre chance. C'est la rencontre.

Dit comme cela, cela peut paraître un peu bête, mais ce roman se lit d'une traite, sans ennui et avec un plaisir évident. Souvent étiqueté littérature jeunesse, mais pourtant, il me semble convenir à tout âge et pour tous. Comme dans L'appel de la forêt, on sent que l'auteur est imprégné par ses lectures sur la théorie de l'évolution.

Croc-blanc est un personnage auquel on s'attache véritablement, on tremble pour lui, on a mal pour lui, on est heureux avec lui ! Et tout cela sans beaucoup de dialogues, mais Jack London a su créer une véritable empathie pour son héros chien-loup et il nous passionne en narrant ses aventures souvent tragiques du fait de la cruauté des hommes. Un très chouette roman pour les petits et les grands !
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J'ai déjà lu plusieurs livres avec pour protagoniste un chien, mais dans celui-ci je peux vraiment voir le monde d'un point de vue du chien.

Il est vrai, l'histoire est violente, mais cela va avec le contexte du nord. Les détails sont tellement réalistes, et l'évolution de l'histoire crédible. J'ai vraiment eu l'impression de voyager dans le Northland, et de vivre avec ces chiens, jour après jour.

La fin est expansive et inspirante, cela m'a laissé avec un coeur plein de richesse et de lumière.

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Croc-Blanc est un roman de Jack London, paru en France après sa traduction
de l' anglais en 1923. C' est l' histoire d' un chien-loup né à l' état sauvage d' une mère chienne et d' un père loup.Dans sa vie, Croc-Blanc, se trouve confronter au monde des hommes et, aussi, à celui de ses congénères. les chiens et les loups,
Et la vie ne sera pas facile pour lui car il doit lutter pour survivre.Cet apprentissage de la vie, Croc-Blanc le fait d' abord aux côtés des hommes dans le grand Nord sauvage et glacé, le Wild. Auprès de ces hommes, il est domestiqué . Mais il sera acheté par un homme rude , violent et cupide qui le maltraite et le fait
souffrir.Le chien-loup rencontre d' autres loups et chiens,et là, aussi, il faut se battre car la devise tacite est :" Manger ou être mangé" .C' est auprès des Indien
d' Amérique qu' il connaîtra son maître appelé Castor-Gris . Entre eux une forte relation " d' amitié" et deviennent très liés.Croc-Blanc ne connaîtra la paix qu' aux côtes de Castor-Gris
Ce livre est dur, apre, violent et sanglant car d' une façon générale, la vie, soit pour les hommes comme les animaux est une lutte. Un excellent roman de
Jack London et vu, le succès du livre parmi les lecteurs alors il a été adapté au cinéma plusieurs fois . Er le livre est un chef-d'oeuvre.
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C'est pas possible autrement : Jack London a été un loup et un chien, et un chien-loup ou un loup-chien.
Jack London en tout cas ça on le sait s'est battu avec la nature, avec les hommes, avec les institutions, la culture, avec la vie, avec la mort.
Important, selon moi, ce livre n'est pas un livre pour enfants.
Ce livre est un grand livre. Il est puissant et il est très bien construit, c'est fluide, c'est aussi très simple mais intelligent... C'est prenant, captivant plutôt...
Enfin bref, c'est génial, j'ai adoré.

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CINGLANT COMME UNE BRISE D'HIVER

Croc-Blanc ! A la seule évocation de ces deux mots, c'est tout un univers qui se met en place dans nos esprits, surtout pour tous ceux ayant encore, enfoui dans quelque mystérieux replis du souvenir, une âme d'enfant. Croc-Blanc ! Ça claque comme le fouet d'un musher sur le dos des chiens tirant un traîneau trop lourdement chargé. Croc-Blanc ! Ça cingle comme la violence de la bête encore sauvage, ou celle devenue méchante à force de mauvais coups, de mauvais maîtres, d'absence de tendresse et de reconnaissance. Croc-Blanc ! Un chef d'oeuvre à la destinée tellement fulgurante et encore tellement présent dans notre imaginaire, dans des films, des téléfilms, des dessins animés, de la bande dessinée, des albums jeunesse et que sais-je encore.

Croc-blanc... Ce grand "mécompris" !

Revenons en à la source : Impossible de vraiment comprendre Croc-Blanc sans avoir lu L'appel de la forêt (dont le titre français communément admis est d'ailleurs calamiteux, mais il en est ainsi depuis bientôt un siècle), puisque dans l'esprit et leur conception par London, ces deux ouvrages sont, en quelque sorte, les deux faces opposées d'une seule et même pièce. On se souvient, bien sur, de l'histoire de ce chien magnifique, Buck, volé à ses maîtres pour être revendu à destination du Yukon et de ses froids polaires et rudes. de mauvais maîtres en sales types (jusqu'au dernier, cette fois généreux), Buck apprend non seulement à survivre dans des milieux plus qu'hostiles mais il finit par se débarrasser des ultimes souvenirs liés à son éducation, à sa position de chien apprivoisé au service de l'homme. Il se réapproprie ainsi le "Wild" -le Sauvage de sa nature antique et profondément enfouie, jusque-là, derrière des générations infinies de chiens domestiques. Au passage, pas grand chose à voir, symboliquement, avec la seule forêt du titre français-. Et bien, Croc-Blanc est, en quelque sorte son exact contraire.

Bien sur, Jack London avait une passion incroyable pour cette nature sauvage, pour ces hommes et ces bêtes capables de supporter des froids meurtriers, allant jusqu'au bout d'eux-mêmes et parfois même un peu plus loin. Il suffit, pour s'en convaincre, de relire une fois encore ce premier chapitre proprement sidérant -et très peu "litté jeunesse" quand on y pense- où, en quelques paragraphes à l'écriture aussi évocatrice que sidérante, il nous dresse la (future) scène de crime -la forêt, la neige, le froid intense, la lutte pour la survie- et on suit, saisis par le style tout autant que par l'histoire elle-même, ces quelques protagonistes, héros malgré eux d'une quête forcément mortelle : D'un côté, une horde de loups affamés, un vieux mâle alpha, borgne et intraitable, une femelle maligne et coutumière de l'Homme qu'elle approche depuis son enfance. de l'autre, deux prospecteurs et leurs quelques chiens, persuadés presque jusqu'au bout qu'ils s'en sortiront, qu'ils DOIVENT s'en sortir, parce que ce sont des êtres humains, qu'ils ont l'intelligence et l'expérience pour eux, qu'il ne peut en être autrement. Mais la mort est au bout de la route. Atroce, mais sans violence inutile ni gratuite : le loup tue pour se nourrir ou se défendre, jamais pour son seul plaisir ni par vice. Récit de la lutte entre la Nature et la Civilisation. Cette fois-ci, c'est la première qui l'emporte.

Ainsi débute donc, sur les chapeaux de roue, cet immense roman. Où l'on suit Croc-Blanc, nom qui lui est donné par les indiens, ses premiers maîtres, après que sa mère se soit retrouvée contrainte à retrouver les hommes. Il devient la propriété de celui qui est parvenu à attraper sa mère -qu'il cédera d'ailleurs un peu plus tard, sans considération pour son rejeton encore jeune- et le moins que l'on puisse en dire c'est que ce n'est ni absolument un mauvais maître -il ne châtie Croc-Blanc que si nécessaire, le nourrit en suffisance, ne l'empêche pas de se défendre, mais ce n'est pas un maître aimant non plus. Croc-Blanc lui est utile -un peu comme le serait une machine- un point c'est tout.

Seulement, cela va se gâter pour notre ami à poil car, habitué à se battre, pour assurer seul sa survie, et parce qu'il n'a jamais pu développer d'autre sentiments que la crainte farouche de l'homme et de son fouet ou de son bâton ainsi qu'une haine viscérale à l'égard de ses quasi-semblables, les autres chiens, il va se faire repérer par un être vil, mauvais, sombre, lâche et brutal qui va parvenir à le racheter -moyennant quelques litres d'alcool- à son propriétaire indien. Ce rebut de l'humanité, plus bestial que ne le sont les supposées bêtes, va rendre notre malheureux chien-loup encore plus monstrueux, haineux, agressif qu'il ne l'était devenu par la force des choses, l'engageant dans d'abominables combats de chiens qu'il gagne les uns après les autres, quelque soit l'opposant. Jusqu'au combat qui aurait pu être le dernier (contre un bouledogue français opiniâtre et parfaitement déconcertant dans sa manière de combattre), si un homme -j'ai envie d'écrire : un vrai. Un "Humain" ainsi que signifie le terme "Inuit" dans le langage des autochtones du grand nord- ne s'était dressé in extremis contre cette barbarie effarante, obligeant le mauvais maître à lui revendre à bas prix l'animal dont il a fait une bête terrible.

Là, après des années de peur rentrée, de crainte, de haine, de regards sanglants à l'égard du monde, Croc-Blanc va rencontrer un être bon, généreux, que son éducation a situé au-dessus des autres. Qui est riche, aussi, par ailleurs, mais ce n'est finalement pas là le plus important. Et, peu à peu, pas à pas, cet homme patient et aimant va finir par amadouer notre héros malgré lui. Par l'apprivoiser, c'est vrai, mais jamais au point de baisser sa garde totalement avec tous les autres humains. Jamais au point, sauf par deux fois et dans des moments extrêmes, d'apprendre à aboyer comme le font tous les chiens. Je laisse la fin en suspens pour ceux qui désireraient lire ce livre décidément sublime. Un rapide détail, mais qui montre à quel point Jack London concevait ce livre comme un genre de diptyque d'avec L'appel de la Forêt c'est que Buck est volé sur la propriété de son maître qui est juge tandis que l'un des hauts faits du Croc-blanc "civilisé" sera d'empêcher le meurtre du juge qui est le père de son ultime compagnon humain. Ainsi, la boucle est bouclée.

Alors, bien entendu, ce livre supporte plusieurs grilles de lecture, plusieurs niveaux, et, comme très souvent les grands textes, il peut aussi bien être lu sans a priori par un public plus jeune, mais à chaque âge de la vie on peut en retirer une interprétation différente et approfondie. Quant à moi, il me semble qu'au delà de l'histoire souvent tragique mais belle de ce loup un peu chien par sa mère, au-delà de la leçon, grandiose, de vie, de rage de vivre même, de ces passages incroyables où l'on plonge en pleine nature sauvage et hostile, il y a aussi cette importance que London semble donner au respect de l'autre -aussi différent soit-il-, l'importance de la tendresse, de l'amour, le risque de jouer la haine contre l'empathie. Il y a aussi -et London qui dut se bagarrer contre ses propres origines sociales, contre son époque, contre une famille peu encline à l'aider, contre la pauvreté de ses premières années d'apprentissage, sa biographie en est le plus vibrant exemple- il y a, donc, que London savait l'importance d'une bonne éducation, de l'enseignement, de l'expérimentation aussi. Alors oui, Croc-blanc finit par se laisser apprivoiser, et l'on peut d'abord le regretter. Mais il se laisse apprivoiser parce qu'il l'a décidé, pas à coups de bâton. Il se laisse apprivoiser parce que l'amour gouverne cette décision. Et que la sauvagerie qu'il abandonne, aussi fascinante puisse-t-elle sembler (et le destin de Buck dans l'Appel de la Forêt est à ce propos en tout point subjuguant), est aussi, d'une certaine manière, le chemin de la facilité, de la faiblesse sous ses apparences de dureté et de force, le chemin vers la haine des autres et, partant, bien souvent de soi-même.

Quoi qu'on en retienne, une belle, une très belle leçon de vie, par un des plus grands auteurs américains du XXème siècle.

Un grand merci, aussi, aux très belles éditions Phébus/Libretto (j'en parle chaque fois mais je n'y ai aucune action...! C'est seulement que leur travail est parfait.) pour la nouvelle traduction de ce texte, fidèle et très réussie, qui parachève leur réédition quasi complète de l'oeuvre de Jack London en trente-neuf volumes petits volumes fort agréables et pas trop onéreux.
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Croc-Blanc est un grand et beau roman, à la fois dur et plein d'humanisme.
Je ne m'attendais pas à ressentir tant d'émotions à sa lecture.
L'écriture de Jack London est dense, riche, précise, et décrit parfaitement à la fois les paysages du grand nord et les sentiments de Croc-Blanc.
C'est un livre marquant, qui me donne envie de découvrir l'oeuvre de son auteur.
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Parce que c'est souvent une lecture de jeunesse, on a tendance à prendre ce roman pour un mignon petit conte pour enfants, une bluette sauce Disney où les gentils souffrent au début et triomphent à la fin. Bon, c'est vrai, c'est un peu ça.
Mais Jack London est un merveilleux conteur. Ce n'est pas pour rien que le monde anglo-saxon le considère comme un pilier de sa littérature. Qu'il l'associe à Twain, à Stevenson, qu'il l'enseigne toujours à ses écoliers. Avec lui, on se sent chien, on se sent loup, on est happé par le Grand Nord et la rugosité des hommes. Croc-blanc, c'est l'aventure avec un grand A. Quand il a faim, on crie famine avec lui. Quand il combat, on est sur le qui-vive avec lui. Quand il s'échappe, on détend nos nerfs avec lui.

Lorsqu'on relit ce livre à l'âge adulte, qu'on a connu d'autres oeuvres, violentes, angoissantes ou sensibles, on est frappé par la dureté de ses lignes. Par leur modernité, leur justesse, leur intensité. Par les émotions multiples qu'elles nous font vivre. L'auteur assemble les éléments comme on scénariserait un film, avec de la grâce, de l'âpreté, avec des répits et des gifles. Il réussit le tour de force de nous identifier à un canin, de nous faire éprouver ses émotions, ses craintes, ses joies, ses souffrances et ses apaisements.
Il y a sans doute une forme d'anthropomorphisme dans son récit, mais il prend garde à toujours maintenir une distance pleine d'humilité pour s'assurer notre adhésion. Et s'il y parvient brillamment, c'est parce que derrière cette apparente simplicité souffle comme une étincelle de vie.

5/5
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