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EAN : 9782070140206
416 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.43/5   30 notes
Résumé :
Louisiane, 2009. La plantation de Belle Vie a été transformée en parc d’attractions historique, témoignage d’une époque révolue.
Mais à Belle Vie comme partout en Amérique, à côté de ce passé reconstitué et souvent mythifié, l’histoire suit son cours. Les champs de canne à sucre appartiennent aujourd’hui au groupe Groveland Farms, qui cherche à s’agrandir et remplace les employés locaux par des immigrés clandestins.
Un matin, le corps d’une jeune fem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Vous aviez connu "Tara" et Scarlett sous la plume de Margaret Mitchell, Attica Locke va vous faire découvrir "Belle Vie" et Caren. Un point commun : ce sont deux plantations de Louisiane mais cette auteure noire-américaine nous en présente une version beaucoup plus réaliste qui débute en 2009.
Caren est revenue, un peu malgré elle à Belle-Vie où sa mère était autrefois employée par le père du propriétaire actuel et où ses ancêtres étaient esclaves. La jeune fille y dirige le musée à ciel ouvert que la plantation est devenue, y élevant seule sa fille de 9 ans. La découverte du cadavre d'une employée de l'exploitation de canne à sucre voisine va bouleverser le calme apparent et réveiller les fantômes d'autrefois.

Même si j'ai trouvé le début du roman un peu chaotique, j'ai très vite été emportée par cette histoire dont l'intensité va crescendo jusqu'au dénouement plein d'émotions. On va découvrir que les destins de la famille de Caren et des Clancy, les propriétaires sont en fait mêlés depuis la nuit des temps. Les personnages actuels sont très bien construits mais dans cette propriété ouverte désormais aux touristes et où des comédiens rejouent chaque soir un passé édulcoré, l'esprit des esclaves qui l'ont habité plane toujours. Attica Locke nous parle aussi de cette Louisiane d'aujourd'hui où certes les choses ont évolué mais où les travailleurs clandestins sont les nouveaux exploités, où la justice est plus encline à trouver un coupable parmi la population noire et où le gentil blanc s'auto-satisfait d'avoir été bon pour ses employés de couleur. L'auteure a réussi à reconstituer magistralement cette ambiance du Sud, la magnifique plantation s'étalait sous nos yeux, les fleurs embaumaient, les odeurs s'échappaient de la cuisine mais l'orage grondait dans le lointain pour que, sans doute, on n'oublie pas que tout cela était bâti sur une terre imprégnée de sang.

Un grand merci à Babelio pour cette Masse Critique et aux Editions Gallimard pour cette belle découverte ! 16/20
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Marée Noire, premier roman remarqué d'Attica Locke, laissait entrevoir de belles qualités chez cette jeune auteure – en particulier dans ses évocations de la lutte en faveur des droits civiques des Noirs aux États-Unis – mais souffrait par ailleurs de défauts patents, notamment une intrigue pour le moins confuse. C'est donc avec curiosité que l'on attendait ce deuxième livre, histoire de meurtre dans une plantation de Louisiane devenue musée et dans laquelle, une fois encore, Attica Locke entend faire entrer le présent en résonnance avec le passé.

En effet, Caren Gray, héroïne de cette Dernière récolte, descendante d'esclaves attachés à la plantation Belle Vie revenue en ces lieux afin de les gérer pour la famille Clancy, se trouve confrontée au meurtre d'une immigrée clandestine employée dans les champs de canne à sucre loués par une grande entreprise sucrière autour de Belle Vie. Alors que la police cherche le coupable idéal, Caren soulève peu à peu un voile derrière lequel se bousculent bien des souvenirs enfouis et une histoire beaucoup moins lisse que celle que présente la troupe d'acteurs de la plantation dans son spectacle destiné aux touristes.

La réussite d'Attica Locke tient avant tout à cela. À cette façon de montrer, à travers les comportements de chacun des employés et habitants de Belle Vie, que tous portent la marque, malgré les décennies et générations qui sont passées depuis la création de la plantation, d'un conditionnement social profondément ancré en eux. Les employés noirs issus des environs mais qui ne sont pas liés directement à Belle Vie se considèrent encore par bien des aspects comme des esclaves et expriment une rancoeur qui ne semble pas près de s'effacer ; Caren oscille entre l'attachement aux lieux, la reconnaissance envers les Clancy qui ont pris soin de sa famille mais, ce faisant, tend à se placer comme un de ces « oncle Tom », plus vraiment noirs mais loin d'être blancs, tandis que les Clancy jouent de leur réputation progressiste sans bien voir combien elle dissimule mal un paternalisme pesant, voire odieux. Dans ce lieu isolé et comme coupé du monde, ceux qui viennent de l'extérieur, qu'il s'agisse d'Eric, l'ex-mari de Caren, ou du journaliste Owens, ne font que tendre à Caren un miroir cruel dans lequel elle refuse obstinément de regarder jusqu'à ce que les événements ne l'y forcent.
Grâce à cette dramaturgie bien maîtrisée et à ces personnages bourrés de contradictions, Attica Locke parvient à faire de Dernière récolte un roman prenant et ingénieux qui s'appuie par ailleurs sur une première partie particulièrement tendue dans laquelle les comportements de Caren et de Morgan, sa fille, que l'on sent l'une comme l'autre aux limites de la schizophrénie, intensifient l'atmosphère de mystère qui plane sur Belle Vie.

Pour cela mais pour cette peinture des moeurs politiques d'un État encore par bien des aspects tributaire d'un histoire mal digérée et de comptes jamais vraiment soldés, on pardonnera à l'auteure une certaine tendance à trop vouloir jouer parfois une partition par trop fleur bleue qui n'apporte pas toujours grand-chose au roman. Voilà en tout cas de quoi passer un agréable moment de lecture.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Louisiane, près de Bâton-Rouge en 2009 : Une ancienne plantation de cannes à sucre qui a connu l'esclavage, la guerre de sécession, puis sur laquelle les noirs sont devenus des employés, est aujourd'hui transformée en parc d'attraction historique et touristique. On y visite les anciennes maisons de maîtres et le quartier des esclaves, on y organise également des mariages grâce à un décor suranné entièrement reconstitué, et l'on peut même y voir des représentations de la vie au temps des esclaves grâce à une pièce de théâtre spécialement conçue pour les touristes.


Dans cette plantation entre deux mondes vit Caren Gray, employée par le riche propriétaire de cette plantation pour gérer le domaine, les employés, les réceptions, l'entretien quotidien. Caren est attachée à cet endroit car sa mère y fut esclave et que tout son passé et celui de ses ancêtres se trouvent ici. Il paraît même qu'un de ses ancêtres, esclave devenu libre après la guerre, aurait disparu juste avant de devenir lui-même propriétaire, et qu'il hanterait encore aujourd'hui son ancienne case au sein du quartier des esclaves…



Pourtant, ce n'est pas le plus inquiétant : Car en faisant son inspection quotidienne du domaine, Caren trouve le cadavre d'une femme sur la propriété, à quelques mètres de la clôture délimitant les champs voisins exploités par l'industrie du sucre… Une fois la police sur l'enquête, il s'avère qu'il s'agit d'une émigrée clandestine embauchée dans la plantation de cannes à sucre voisine : Que fait-elle sur ces terres ? Comment y a-t-elle pénétrée ? Qui l'a tuée et pourquoi ? D'autres personnes sont-elles encore en danger ?


Caren s'inquiète car depuis la découverte du cadavre, elle est suivie par un pick-up rouge… Son effarement grandit lorsqu'elle découvre successivement que sa fille de neuf ans, censée avoir passé la nuit dans son lit, a sa chemise tachée de sang, que les archives du domaines ont été pillées, que ses acteurs tournaient clandestinement un film dans le quartier des esclaves la nuit du crime… Et que la morte a confié à son prêtre avoir trouvé des os humains à la frontière des deux propriétés quelques jours avant sa mort…!


Dès le départ, on pressent que sous ses airs simples, l'enquête prend peut-être ses racines dans une Histoire bien plus ancienne que ne le pense la police. Caren, qui a fait des études de droit, ne divulgue pas toutes ses informations à la police tant que celles-ci pourrait incriminer sa famille. A la place, elle se lie d'amitié avec un journaliste qui enquête pour son article. Ensemble, ils vont tenter de faire la lumière sur les événements embrouillés qui continuent de se tramer sous leurs yeux.


*****

Quand j'ai vu ce roman dans les masses critiques de Babélio, il me tentait mais en même temps, ne connaissant pas l'auteure, j'avais peur du résultat. Ce fut donc une agréable surprise que de rentrer tout de suite dans l'histoire grâce à la belle ambiance que sait instaurer l'auteure de sa plume déjà assurée. C'est un second roman que j'ai trouvé réussi, un thriller non pas haletant ni aux rebondissements surprenants, mais qui pourtant maintient une certaine tension du début à la fin grâce à l'ambiance des lieux, ainsi qu'à certains éléments inquiétants, comme le pick-up qui suit l'héroïne depuis le début, ou d'autres indices intrigants. Une enquête à laquelle on se laisse prendre pour ses personnages attachants, son histoire bien construite, intéressante pour son contexte historique et assez exotique pour nous faire voyager en Louisiane.


Malgré un début qui m'a semblé légèrement maladroit dans ses premières pages concernant la découverte du cadavre, il est extrêmement agréable de voyager dans le temps et dans l'espace avec Attica LOCKE. Dès les premières lignes nous sommes transportés dans la plantation grâce aux mots et descriptions de l'auteure. Un thriller à la fois doux pour ses personnages et son ambiance chaleureuse, et dépaysant pour sa période racontée ainsi que ses paysages chauds et luxuriants qui nous sont décrits. A lire dans la chaleur de l'été pour se mettre dans l'ambiance : Avec son suspense discret mais continu, c'est un roman parfait pour les vacances qui arrivent à grands pas ! Merci aux éditions Gallimard pour le très bon moment passé durant cette lecture !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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J'ai été séduite par ce roman à la trame développée comme un polar. le cadre est la Paroisse d'Ascension en Louisiane, dans la plantation Belle Vie, restaurée en écomusée. S'y déroule des mariages, des séminaires, des sorties éducatives. Caren Gray est la responsable du domaine. Un domaine qu'elle a découvert lorsqu'elle avait douze ans et où elle a vécu avec sa mère avant de partir étudier le droit à La Nouvelle Orleans. Helen, sa mère avait obtenu le poste de cuisinière. Caren avait vécu ses meilleures années à Belle Vie auprès des enfants du propriétaire Leland Clancy : Bobby et Raymond. Proche de Bobby, le cadet, elle appréciait les anecdotes et légendes qu'il s'amusait à raconter, des récits sinistres du passé.
Un jeudi matin, le premier matin sec de la semaine, est découvert le cadavre d'une femme dans un champ, près du village des esclaves. le meurtre est brutal. L'ouvrière d'origine hispanique, Inès Avalo travaillait pour le groupe Groveland Farms. Son corps est retrouvé près de la clôture qui sépare la plantation des champs de canne à sucre. Une semaine auparavant, elle avait découvert un os humain. Très croyante, elle avait peur d'avoir dérangé une sépulture et averti le régisseur du groupe.
A Belle Vie, les liens avec les ancêtres sont toujours aussi forts et même après quatre voire cinq générations la communauté noire est profondément soudée. La mémoire n'est pas l'histoire mais la prise de conscience est là. Même en 2009, le racisme et les discriminations, ces saloperies, sont toujours vivaces.
Le récit est enraciné dans le passé esclavagiste des Etats-Unis du sud. L'auteure explore les traumatismes de l'asservissement des noirs. On sent la présence des anciens. Attica Locke recourt à un crime contemporain pour révéler un crime ancien, comme un effet miroir. le lecteur plonge dans les secrets d'un lieu mais aussi dans ceux d'une famille, celle de Caren. L'auteure explore les choses en leurs racines. J'ai préféré « Bluebird, Bluebird". J'espère lire bientôt « Marée Noire ». Je crois bien que je suis fan.
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J'ai découvert ce roman sur le site de Jean-Marc Lahérrère, qui fait partie des quelques sites que je consulte tous les jours et que vous pouvez trouver ici.
http://actu-du-noir.over-blog.com/
Voilà comment il résumait le début "La Belle Vie. Une superbe propriété en Louisiane. Elle appartient depuis des générations à la famille Clancy, blanche. Et depuis des générations les Gray, noirs, y travaillent. Caren Gray est la dernière, elle dirige toute la maison qui a été transformée en musée et accueille les touristes, présente un spectacle sur le Sud d'autrefois, organise des mariages … Tout y semble immobile, jusqu'à la découverte, en bordure de la propriété, du corps d'une jeune femme qui a été égorgée. Une latino, clandestine, qui travaillait dans les champs de canne à sucre voisin."
Je me suis dit "Mmmmm, meurtre à la plantation...sympa". J'ai donc commandé le roman, et c'est lui qui m'a accompagnée lors d'un long, très long, très très long voyage de mes Pyrénées jusqu'à Aulnay sous bois...un jour de grève. Inutile de vous dire que dans ces circonstances, vous pouvez sombrer dans un désespoir quasi suicidaire si vous vous êtes trompé de lecture dans vos bagages. Heureusement, Caren Gray est un personnage complexe et attachant, et on est pris tout de suite par la raison pour laquelle elle va devoir mener l'enquête...En revanche, elle n'est pas Marlowe ou Sherlock Holmes, n'imaginez pas une abondance de rebondissements, d'indices et de moments Eureka. On est plus dans la construction fouillée des personnages (ceux qui possèdent la plantation, ceux qui y travaillent dans le tourisme, et les mains d'oeuvre mexicains sans doute là illégalement qui travaillent dans les champs d'à côté), et dans l'ambiance. Et elle est suffisamment forte pour que j'ai presque oublié tououououous les quais où j'ai attendu, assise, debout, appuyée contre un mur, appuyée contre un panneau publicitaire, appuyée contre un bel inconnu aussi largué que moi (non, j'plaisante!)accroupie, allongée (bon, d'accord, j'exagère encore) les différents transports pris pendant ces 48h.
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critiques presse (1)
Bibliobs
15 juillet 2014
Le ton est volontiers méditatif, c'est ce qui fait la beauté du livre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il n'avait jamais vu une chose pareille. Caren voulut lui prendre la main, car personne ne devait vivre cet instant seul, ce face-à-face avec sa propre histoire, avec la famille qu'on ne soupçonnait pas d'avoir eue. Les cases étaient alignées sur deux rangées, trois de chaque côté du chemin. Leurs colonnes filiformes étaient comme des bras épuisés à la fin d'une longue journée de travail, presque broyés sous le poids de ce qu'on leur demandait de tenir. Les porches en bois s'affaissaient par endroits. Chaque case, dont la silhouette se découpait face au soleil tout juste couché, ne mesurait que quelques mètres de large, plus petite que certains 4x4 qu'on peut voir sur les routes américaines.
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La plantation proprement dite s'étendait sur plus de sept hectares, encadrée au nord par le fleuve et à l'est par les paysages rudes de la paroisse d'Ascension. En faire le tour — la bibliothèque, au nord-est, le magasin de souvenirs, puis au-delà la maison principale, après la cuisine en pierre et la roseraie, les pavillons Manette et Le Roy, l'ancienne école et les quartiers des esclaves — prenait presque une heure. Caren avait appris à se réveiller de bonne heure, quand tout était calme, et à sortir de chez elle avant le lever du jour — elle s'était arrangée pour que Letty vienne à 6 heures au moins trois jours par semaine, pendant que sa fille dormait encore. Six matinées sur sept, elle faisait le tour complet de la propriété, vérifiait chaque centimètre carré, à l'affût d'un parquet rayé, d'un parterre de fleurs desséché ou de rideaux qui avaient besoin d'être repassés. Une fois, même, elle avait dû changer seule le moteur d'un des ventilateurs au plafond de la terrasse.
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C'était La Nouvelle-Orléans qui avait toujours enflammé l'imagination de Caren, l'avait attirée par son éclat, par le souffle de chaque note bleue entendue derrière telle ou telle fenêtre, le long de ces rues étincelantes de corail et de rose où les gens buvaient du café au cognac et du bourbon devant chez eux, bavardaient avec leurs voisins jusqu'au bout de la nuit.
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Il y avait d'ailleurs une belle institutrice à Belle Vie en ce temps-là, une Mlle Nadine quelque chose, d'après ce que lui avait souvent raconté sa mère. Des hommes avaient appris à lire dans cette salle. Des hommes comme Jason. Se servant de leurs cuisses comme des tables, ils avaient formé leurs lettres, s'étaient débattus avec de tout nouveaux outils. Nadine leur avait appris à faire les signes qui font les lettres qui font les mots. C'était un système comme la fabrication du sucre à partir de la canne.
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Alors que très haut dans le ciel le soleil émaillait l'herbe verte de corail et d'or, Caren passa sous la voute des vieux magnolias qui ombrageaient l'allée principale de la plantation, pavée de briques ; leurs branches étaient d'un noir profond, perlées par les vestiges de la pluie. Les matins comme celui-là, elle n'essayait même pas de résister au romantisme du lieu. C'était inutile de toutes façons. Le paysage était tout simplement à couper le souffle, luxuriant et pur.
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Dans le cadre du Noirwich 2020 Crime Writing Festival.
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