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3,87

sur 5483 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gaston Leroux - le Mystère de la chambre jaune - 1907 : On peut très fortement supposer qu'Hergé s'est inspiré du personnage de Rouletabille pour créer Tintin. le même métier (reporter), la même jeunesse et le même sens logique qui leurs permettait de résoudre les mystères auxquels ils étaient tous les deux confrontés. de plus l'action de ce livre écrit en 1907 se déroulait dans le château du Glandier voisin par sa description de celui de Moulinsart qui devint après l'affaire "Rackham le rouge" la propriété du capitaine Haddock. Outre les tintinophiles tout le monde pourra s'intéresser à cette enquête d'un autre temps ou l'action se jouait exclusivement dans la tête des protagonistes plutôt que dans leur capacité à déployer un arsenal d'outils scientifiques de premier plan. Exit donc "les experts" et bienvenu au "bon bout de la raison" formule consacrée de notre enquêteur en herbe. Il faut dire qu'il en fallait de l'astuce et du raisonnement pour venir à bout de l'énigme proposée dans ce roman. En effet en tentant de tuer Mlle Stangerson dans la chambre jaune du bâtiment, l'assassin commettait certes un acte ignoble mais en plus il disparaissait sans laisser de traces d'une pièce dont la porte et les volets étaient fermés de l'intérieur. La police étant évidemment à la ramasse, c'était notre jeune journaliste assisté de son ami avocat qui allait dérouler la bobine d'une enquête pleine de questionnements et de rebondissements. Ce livre qui sentait bon pour les nostalgiques l'époque où les brigades du tigre occupaient les samedi après-midi à la télévision permettait de passer un très bon moment même si en faisant monter tout au long de l'histoire la mayonnaise il risquait par sa fin sans éclats de décevoir quelque peu le lecteur de notre époque habitué à des résolutions d'affaires autrement plus spectaculaires. Mais justement on n'était pas dans un thriller moderne ici. Il n'y avait pas de coup de théâtre de dernière minute pour raccrocher le chaland, ni de flots d'hémoglobine ou d'intervention diabolique pour flatter les amateurs d'horreur ou de surnaturel, mais juste de l'intelligence et de la déduction pratique. "Le mystère de la chambre jaune" mine de rien reste une base et un classique pour beaucoup d'écrivains qui enrichiront le style au point d'en faire pour certain des symphonies de violence et de terreur (Chattam, Grangé ou Frank Thilliez)… une bonne séance de Cluedo littéraire
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QUOI??? Je n'avais pas fait de critique Babelio de ce chef d'oeuvre si important dans l'histoire de la littérature et dans ma vie??? Bon, je vais essayer de lui faire honneur autant que faire se peut, 10 ans après la lecture...

J'avais 14 ans, le goût du genre policier mais sans jamais y avoir goûté autrement qu'à la télévision. Je lisais Harry Potter, et remarquais des traces du genre, le fait qu'on soit engoncé dans la tête d'Harry qui mène son enquête sur les évènements étranges à Poudlard, nous faisant commettre les mêmes erreurs que lui, ce qui est réellement important passant à l'as, permettant à l'auteur de nous mettre un énorme claque dans la tête en fin de roman en nous balançant un "Et oui, alors que tu es juste passé à côté de cette scène, de ce détail... C'était lui qui était important et révélateur, nigaud!!" Jouissif!!

Sur la liste de lecture de la classe de 3ème se trouvait le Mystère de la chambre jaune... Je m'en empare, conscient de sa légende. Au départ, le rythme et les phrases obscures de Rouletabille sont un léger obstacle, mais je suis très vite emporté par les ressemblances avec Tintin, un des héros de mon enfance qui a été influencé par Rouletabille. le huis clos est parfait, et très vite, la multiplication des évènements étranges maintient et fait croître mon attention.

Le rebondissement final quant à l'identité du coupable est une vraie baffe en pleine face. Qui vous fait crier un gros "WHAAAAAAAAAAAAAAAT???" à la lecture. Et il fait naître un adversaire tellement charismatique qu'il est vraiment regrettable que l'auteur l'ait abandonné après le Parfum de la dame en noir. Qui plus est, magnifiquement campé par Pierre Arditi dans les adaptations qui ont suivi.

Ce roman, enquête policière dans un cadre ancêtre de Moulinsart et de ses protagonistes, avec une énigme folle, a donné envie à Agatha Christie, déesse du genre, d'écrire des romans policiers!! Pour ça, et pour avoir crée un héros oedipien tragique, pour avoir engendré Tintin, il mérite un pont d'or. Il a aussi évidemment inauguré ma prédilection pour le genre, et ce n'est vraiment pas rien. le roman policier en général est responsable de la continuité de mes études littéraires, sans lui, je me serais arrêté à mi-chemin...
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Mathilde Stangerson a été agressée dans sa chambre, fermée à clef. Un policier, Frédéric Larsan et un jeune reporter, Joseph Rouletabille mènent l'enquête.
Sans doute le plus célèbre des crimes en chambre close, le lecteur ne comprend rien (c'est d'ailleurs le titre du premier chapitre : « Où l'on commence à ne pas comprendre »), si ce n'est que Joseph Rouletabille peine à se montrer plus malin que l'agresseur.
La solution est simple, mais étonne. le style du livre, paru en 1907, a le charme du temps passé. Un livre à lire absolument
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« le mystère de la chambre » jaune est un roman policier de Gaston Leroux (1868 - 1927), paru en 1907, écrit selon le mode du roman d'enquête. Il s'agit de la première aventure et enquête du jeune reporter Joseph Rouletabille.


Le principe est celui du crime « en chambre close ». La fille du professeur Stangerson est victime d'une violente agression alors qu'elle est enfermée dans sa chambre au château du Glandier. Si la jeune femme échappe à la mort, le mystère demeure entier : le coupable n'a pu matériellement s'échapper de la chambre : les fenêtres sont condamnées ; il n'existe aucun passage secret ni aucune autre issue. le jeune détective Rouletabille parvient à pénétrer dans le domaine et résout le mystère.


Ce roman est un monument de la littérature policière d'enquête française. Son aspect théâtral, l'élégance avec laquelle le suspense, sur plus de quatre cents pages, est assuré sans relâche - les scènes successives qui soutiennent et font rebondir sans cesse l'intrigue au moyen d'une succession de mystères imbriqués les uns aux autres font de ce livre, à mon sens, la référence du genre policier de détective. À cela s'ajoute le fait que Gaston Leroux invente une enquête parfaitement cohérente et dénuée d'invraisemblances. L'on saisit immédiatement toute la portée de la promesse de l'auteur de nous tenir en haleine, sans aucun répit, dès les premiers mots du narrateur : « Ce n'est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu'à ce jour, s'y était si formellement opposé que j'avais fini par désespérer de ne jamais publier l'histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années…  »


En outre, l'écriture est admirable. L'on se délecte de la poésie des personnages, des lieux et des dialogues. Ainsi, et par exemple, « le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat », la phrase, demeurée célèbre, qui permet à Rouletabille de résoudre le mystère…


C'est par la lecture du « mystère de la chambre jaune » que l'on peut et doit découvrir le roman policier d'enquête et de détective, au sens où le lecteur est associé à la résolution de l'enquête (le whodunit). Aucun autre roman, du même genre, ne captive, à ce point, de bout en bout.

Bonne lecture,

Michel.


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Pourquoi mettre au sommet des "auteurs " de supermarchés alrs que ce livre qui ne paye pas de mine est à un niveau qu'ils n'atteindront jamais ?
Ici il n'y a pas de "profilers" ou autres fariboles de ce genre.
Juste un petit journaliste qui au coeur d'ue intrigue géniale va s'attaquer à un mystére insoluble.
On a beau l'avoir lu 10 fois le charme opére toujours .
C'est remarquablement écrit , le suspense est total , les personnages parfaits .
Que faut 'il de plus pour un sacré bon moment de lecture ?
Ce roman est un petit bijou que tout amateur de romans à enigmes doit avoir lu au moins une fois.
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Pourquoi parler de ce livre dont on a déjà tout dit et que je n'ai pas lu depuis longtemps ?
Il a pour moi une valeur particulière : je l'ai découvert à neuf ans lors de vacances chez ma grand-mère. Les vacances d'été, c'était interminable, surtout dans la campagne périgourdine du début des années soixante. Il était donc vital d'avoir de quoi lire. Hélas j'avais épuisé mes réserves, et la bibliothèque de la maison avait des ressources limitées et surtout datées. Heureusement une voisine charitable m'ouvrit la bibliothèque de son fils. Et j'y trouvai justement le mystère de la chambre jaune. O bonheur ! Quelle découverte ! Retourné en ville, je me procurai le reste des aventures de Rouletabille. C'était quand-même moins bien.
Mais le mystère de la chambre jaune ! L'ambiance, l'énigme apparemment insoluble, les personnages.
Maintenant, je n'ose pas le relire. On est souvent déçu en revisitant ses lectures d'enfance. Quoique.. la Comtesse de Ségur..
Une réflexion d'adulte : la clef de l'énigme est décevante. Bien sûr c'est l'écueil des histoires de chambre close, ou plus généralement du fantastique expliqué. Et c'est le genre qui le veut. Mais quand même : alors ce n'est que cela ?
Mais il y a une des plus belles phrases de la langue française : "le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat" Rien que cela..
Alors, oui, un excellent livre.
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Un classique du genre, où le style un tantinet désuet mais plein de charme, n'est pas sans rappeler les enquêtes d'Hercule Poirot et de Sherlock Holmes, responsables de tant de mes nuits blanches dans ma jeunesse.
Un assassin qui se volatilise par trois fois dans des espaces clos. Surnaturel? Magie? Ce crime défie l'entendement !
Le cerveau de l'espiègle reporter Rouletabille tourne à plein régime, et nous démontre que rien n'est inexplicable lorsqu'on s'appuie sur le bon bout de la raison, et que les marques sensibles entrent dans le cercle fermé de notre raisonnement.
à lire
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Un titre de roman à la Sherlock Holmes et un personnage à la Sherlock Holmes mais tout est français dans ce mystère de la chambre jaune.
Je ne me souvenais pas de ma première lecture dans mon enfance et j'ai suivi les méandres de l'investigation sans être dérangé par les longueurs ni deviner la fin.
Rouletabille n'est pas le plus sympathique des personnages mais je m'y suis habitué. Son caractère et les longueurs vont ennuyer beaucoup de lecteurs en 2024
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Gaston Leroux n'a pas son pareil pour écrire savamment des romans policiers, dans lesquels l'énigme, parfaitement ficelée, complexe, élaborée, sans qu'on s'y perde, reste toujours insoluble, car nous sommes peu nombreux à savoir trouver le bon bout de la raison… Il met en scène des personnages haut en couleurs, dans un roman hors du commun, court mais haletant, qui ne laisse guère de répit à son lecteur, passionné. le talent de Leroux fait de ce roman une oeuvre à la fois grave et légère, intelligente, fine et surtout une enquête inoubliable, à la saveur particulière, qu'on suit avec passion.
Mais ce roman est aussi un roman psychologique, sur les relations entre les êtres humains-et ce, de façon plus discrète. A bien y regarder, il y a aussi de la psychologie dans "Le mystère de la Chambre Jaune", de la psychologie des relations d'amour et d'autres relations. Même si ce récit reste avant tout un roman policier, cette part de réflexion dans le texte n'est pas tout à fait négligeable.
Ajoutons en outre que Gaston Leroux sait créer des rebondissements, tout au long du livre !... de la fameuse scène où notre héros affirme que "le jardin n'a rien perdu de son charme, ni le presbytère de son éclat" à l'inexplicable rencontre de la galerie inexplicable, les rebondissements ne manquent pas dans ce texte hors du commun !...
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Je n'ai que des souvenirs indistincts des chandeleurs de mon enfance, sauf celle de mes douze ans, en 1982. Cette année-là, je n'ai jamais pu rejoindre la joyeuse ambiance que j'entendais de l'autre côté du mur... l'appel de la résolution du mystère de la chambre jaune était bien trop puissant, non, engloutissant, non, phagocytant, bref je suis à la recherche du superlatif qui pourrait rendre l'impérieux besoin de ne pas lâcher ce livre avant de "savoir". Bien sûr, on pourrait dire que j'aurais aussi bien pu prendre le temps de manger une crêpe : la solution n'étant ni surnaturelle ni réellement tirée par les cheveux, elle est donc simple et décevante. Certes. Mais elle est tellement impossible à deviner... Alors, comment se fait-il que les mots "thriller" ou "page-turner" aient été inventés en anglais, alors que leur plus parfaite réalisation est française ? Si un éditeur choisissait de faire la promotion de ce livre à l'aide du slogan "Le mystère de la chambre jaune, plus puissant qu'une crêpe", je comprendrais !
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