Si vous aimez le Japon, le travail artisanal et la nature, alors je vous invite à faire plus ample connaissance avec Mitsuko.
Mitsuko est une petite fille solitaire au comportement énigmatique qui intrigue les habitants prompts à la médisance de la ville de Klervi : elle fouille les poubelles, elle ne parle pas, elle est aussi insaisissable qu'une anguille. Seuls la boulangère et son jeune fils Oscar, "son petit courant d'air", font preuve d'empathie à son égard en prenant sa défense et en ne la jugeant pas. Mais que cache donc Mitsuko avec tant de pudeur ?
Ce septième et nouvel album fait partie de la série à succès Les Contes des coeurs perdus, série que je découvre, avec au scénario
Loic Clément et au dessin un artiste différent : ici, l'illustratrice
Qin Leng.
Dans ce volume, l'auteur met en valeur l'idée que l'art peut aider à panser et cicatriser les blessures du passé comme s'évertue à le faire de façon majestueuse la secrète Mitsuko, au sens propre comme figuré. Mais chut, il faudra se plonger dans les 38 pages de l'album pour découvrir comment elle y parvient !
L'univers doux et poétique de l'aquarelliste
Qin Leng illumine ce tendre récit de transmission intergénérationnelle autour de la culture japonaise de
Loic Clément. le trait expressif et délicat de l'illustratrice, relevé par un subtil encrage, subjugue : sa représentation de Mitsuko, affublée d'oreilles et d'une queue de renarde, est mag(n)i(fi)que. Il convient aussi de souligner le soin apporté à la première de couverture avec la typologie dorée du titre de l'album et le dessin dont on savoure pleinement le sens une fois la lecture terminée !
Mention spéciale à la jolie conclusion (l'enfant comme source d'inspiration et d'intelligence) : nos sociétés gagneraient tant à l'appliquer !
Une formidable histoire emplie de bienveillance, de solidarité et de tolérance !
→ Album jeunesse offert par @Babelio et @delcourt
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