Gone, Baby, Gone

Je vais faire une critique rapide : en lisant ce Lehanne, je me suis dit au bout de seulement 150 pages, bon ben j'arrête la je le ferme, je vais aller sur netflix voir le film! Jai tout dit jai pas réussi à m'y mettre! Sorry l'artiste
Et je suis en train de me rendre compte que je suis la seule critique négative... faudra fêter ça les amis

Kenzie et Gennaro, un couple de détectives privés à la ville comme à la scène, se laissent convaincre d'enquêter sur la disparition d'Amanda McCready, 4 ans, par son oncle et sa tante, et collaborent avec un duo de flics attachants. Il faut bien quatre personnages sympathiques pour démêler cette enquête compliquée, et encaisser les obstacles et scènes de crime rencontrés en remontant les pistes.
Les hésitations initiales de Kenzie et Gennaro viennent de l'attitude d'Helen, l'égoïste mère d'Amanda, irresponsable et plus préoccupée par son quart d'heure warholien que par l'enlèvement de sa fille et les conséquences de ses propres erreurs : Helen est une victime détestable. A l'inverse, le lecteur, comme les enquêteurs, seront mis progressivement en position de comprendre, voire d'apprécier les coupables.
Gone, Baby, Gone, avec une écriture très cinématographique, joue sur le contraste entre victime du côté du tort et coupable du côté du juste. Cette confrontation entre droit et justice oppose Kenzie et Gennaro, alors que les rouages de l'enquête deviennent de plus en plus secondaires par rapport à ses effets sur le couple de détectives, qui en ont tous deux fait une affaire personnelle, pour, au final, interroger le lecteur sur le point de vue qu'il retiendrait dans l'alternative.

J'ai commencé Gone, baby, gone en me disant que c'était quand même dommage de connaitre l'histoire puisque j'avais vu le film. J'avais encore un bon souvenir de l'intrigue et je me demandais comment s'intégrait Patrick et Angie dans cette histoire alors que je ne me souvenais pas des enquêteurs dans le film. Et pour cause. Je confondais avec Gone girl (qui n'est pas DE Ben Affleck mais AVEC Ben Affleck DE David Fincher. Il m'a fallu un certain temps pour intégrer le fait que je ne connaissais pas ce roman de Dennis Lehane.

Et quel roman une nouvelle fois ! Cette série est pleine de ressources. Kenzie et Gennaro font un couple d'enquêteurs toujours aussi attachants et ce Boston de Dennis Lehane, ce quartier où tout le monde se connait ou presque, donne une profondeur rarement trouvé ailleurs et dans les autres polars. Les échanges, les relations présentes et passées induisent des subtilités et des affinités nouvelles dont Dennis Lehane dépeint parfaitement le microcosme.

De plus, Gone, baby, gone n'est pas manichéen et nous questionne judicieusement sur la morale. Ce polar action est bien construit et l'enquête nous amène dans l'horreur la plus totale. Il faut avoir le coeur bien accroché par ce réalisme brutal dont l'auteur se sert pour nous montrer les choses qui existent, là, sous nos yeux.

Une nouvelle fois, j'ai adoré.
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Les détectives privés de Boston, Patrick Kenzie et Angela Gennaro, sont embauchés pour retrouver Amanda McCready, quatre ans, enlevée dans son lit par une chaude nuit d'été. Ils rencontrent sa mère lapidée et étrangement apathique, sa tante et son oncle, les dangereux amis drogués de la mère et deux flics qui ont trouvé tant d'enfants maltraités ou morts qu'ils sont peut-être trop loin pour revenir. . Malgré une énorme attention du public, une couverture médiatique enragée et un travail acharné de la police, l'enquête se heurte à plusieurs reprises à un mur de briques.
Dans un monde de trafiquants de drogue, d'agresseurs d'enfants et de bourreaux impitoyables, Patrick et Angie sont bientôt contraints de faire face non seulement aux horreurs que les adultes peuvent perpétrer sur des innocents, mais aussi à leurs propres sentiments contradictoires sur ce qui est le meilleur et le pire en matière de l'éducation des enfants. Et alors que l'été indien s'estompe et que le froid automnal s'approfondit, Amanda McCready n'est toujours pas retrouvée, complètement bannie comme si elle n'avait jamais existé.
Puis un autre enfant disparaît. . . . Dennis Lehane vous emmène dans un monde de triples croix, de mensonges élaborés et de motifs cachés, où les méchants peuvent être plus moraux que les victimes, les disparus devraient éventuellement rester portés disparus et ceux qui partent à leur recherche ne reviendront peut-être pas vivants.

Installez-vous et éteignez le téléphone. de son ouverture obsédante à son point culminant choquant, Gone, Baby, Gone est certainement l'un des romans à suspense les plus passionnants.
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Dennis Lehane, c'est un peu une valeur sûre, il faut le reconnaître.
Le genre de valeur sûre qui, sans jamais me décevoir, ne parvient pas toujours à m'emballer.

"Gone baby gone" est un bon polar. Bien construit, avec des revirements de situation, des surprises. On y retrouve le couple de détectives déjà mis en scène dans d'autres romans, l'histoire est crédible et l'écriture satisfaisante. Je dis "satisfaisante", ça peut paraître péjoratif, je veux dire qu'elle est fluide, adaptée au type de roman, elle ne blesse pas l'oreille mais elle n'a rien d'exceptionnel.
Et si l'histoire est crédible, elle est frustrante sur la fin...on finit par douter de qui sont les bons ou les méchants...

Donc, globalement, j'ai aimé ce livre mais sans plus.
J'ai dû mal à dire pourquoi mais il m'a laissé un peu froide, ce n'est pas une lecture qui me marquera.

Je pense par contre que son adaptation au cinéma (que je n'ai pas vue) peut parfaitement donner quelque-chose de fort.

Nouvel opus des aventures de Kenzie et Gennaro, dans un contexte plus grave et pesant : la disparition d'enfants. Bien entendu, comme toujours avec cet auteur, rien n'est simple, ce qui semble limpide n'est qu'apparence, et ce qu'on voit n'est que la partie immergée de l'iceberg, parce que derrière, dessous, ailleurs, il y a autre chose. Il y a l'humain et sa part de sombritude, ses actes qu'on ne peut comprendre mais qui pour lui ont du sens. On avance du plus répréhensible au plus louable qui n'en est parfois pas moins condamnable. Et dans tout ça il faut faire un choix, jamais satisfaisant...
C'est un roman noir que j'ai pris plaisir à lire même si j'ai relevé des longueurs dont je n'ai pas vu l'intérêt, surtout dans la première partie. Un peu plus de sobriété descriptive notamment, ne m'aurait pas déplu. Par ailleurs, je n'ai pas compté le nombre de "haussement d'épaules" mais il y en avait un sacré paquet. Bon ok, ça c'est un détail.
Dennis Lehane a le chic pour nous embarquer dans des histoires à tiroirs multiples, pour nous pondre des personnages ni tout à fait méchants ni tout à fait gentils, pour nous faire plonger dans l'horreur et ne nous en sortir qu'à la dernière minute avec un goût amer en bouche, parce que la frontière entre le bien et le mal est parfois bien ténue et que l'homme n'est après tout qu'un homme.

Ce roman est intense et nous interroge sur le bien-fondé et l'utilité, dans certains cas, de la loi et de ses failles.

Amanda McCready, petite fille de quatre ans, disparaît. Aucun témoin, aucune piste. La tante et l'oncle d'Amanda viennent quérir l'aide des deux détectives, Patrick Kenzie et Angela Gennaro, qui n'en sont pas à leur première enquête. Mais ces derniers sont très réticents; les affaires concernant des enfants sont toujours difficile à supporter moralement. Au cours de leurs recherches, ils vont devoir coopérer avec la police et, en l'occurrence, les inspecteurs Poole et Broussard. Les premiers indices laissent à penser qu'il s'agirait d'un enlèvement lié à une affaire de drogue. Mais aucune demande de rançon n'a été effectuée.

La révélation finale est stupéfiante et, en même temps, j'ai eue l'impression de m'en douter depuis le début.

L'écriture accrochante de Dennis Lehane m'a beaucoup plu, j'ai néanmoins regretté de n'avoir pas lues ses précédentes oeuvres impliquant les personnages principaux de ce roman, car beaucoup d'allusions aux antécédents de nos deux détectives sont glissées au cours du récit et cela m'a un peu frustrée. J'apprécie le fait que l'auteur nous apporte les détails, les information et les indices au compte-goutte. On se retrouve dans la même position que Kenzie et Gennaro, sur un pied d'égalité avec eux.

J'ai dévoré ces plus de 500 pages et je découvrirai les autres livres de Dennis Lehane avec plaisir.

Une dernière chose... Ne vous fiez pas aux apparences !
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C'est trés noir , mais trés fort. Lehane est un maitre du style et un auteur , un vrai. Cette histoire entre d'autres mains aurait était glauque , ici c'est superbe. Certes ce n'est pas le style "supermarché" , tant mieux . La force de Lehane c'est la profondeur de ces personnages , de ces intrigues , il parvient à sortir du piége du roman de genre pour aboutir à une oeuvre immense , qui s'inscrit dans la vraie littèrature . Oui c'est noir , oui c'est dur , mais c'est un chef d'oeuvre .

Voici mon sixième enfant pour une île déserte. Bien sûr mon coeur aurait dû me faire choisir Shutter Island, parce que sa fin, son ambiance ; mais j'aime l'originalité, et je trouve que la quintessence de Lehane se trouve bien plus ici.

C'est encore plus noir que noir, ils sont tous paumés, violents, mais Lehane arrive à nous en cracher l'humanité à la figure en nous tenant fermement la main de son intrigue. Il ne nous lâchera pas tant qu'il nous promènera dans l'horreur. Et donc l'humanité.

C'est magistral quand le polar transcende.

Dennis Lehane est un formidable auteur de polar, Gone baby gone est empreint d'une tristesse presque dérangeante et le regard acerbe porté sur la société américaine laisse le lecteur comme ko. L'humeur est sombre mais l'écriture lumineuse.