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EAN : 9782350051307
208 pages
Clovis (26/05/2016)
4.62/5   4 notes
Résumé :
Que les catholiques de ce XXe siècle finissant soient perplexes, qui le niera ? Que le phénomène soit relativement récent, correspondant aux vingt dernières années de l’histoire de l’Eglise, il suffit d’observer ce qui se passe pour en être persuadé. Naguère le chemin était tout tracé ; on le suivait ou on ne le suivait pas. On avait la foi, ou bien on l’avait perdue, ou encore on ne l’avait jamais eue. Mais celui qui l’avait, qui était entré dans la sainte Eglise p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une longue lettre dans laquelle Monseigneur dresse une liste glaçante, effroyable des apostasies et des renoncements des autorités ecclésiastiques d'après le concile.
Hélas, hélas, tout cela est encore d'une terrifiante actualité. Quand Mgr Lefèvre dénonce le centre national de pastorale liturgique qui affirme que c'est l'assemblée qui célèbre la Messe, on ne peut que constater avec tristesse que c'est précisément ce que redit le pape François dans sa dernière lettre apostolique "Desiderio desideravi"...

Même s'il idéalise sans doute un peu trop l'avant-concile, on lui pardonne bien volontiers. D'abord parce qu'il était en Afrique et n'avait sans doute pas une vision complète de la situation, ensuite parce que l'apostasie qui suit le concile est telle que tout autre situation semble en comparaison idyllique. Certes il transparaît parfois une certaine nostalgie des usages du XIXème siècle, mais devant une telle débâcle comment reprocher à Mgr Lefèvre quelques accents mélancoliques ?

À travers sa rassurante et bienveillante paternité (quel évêque, aujourd'hui, est encore un père pour son troupeau ?) , il oriente et conseille les fidèles "perplexes" et égarés par les errements du magistère, que ce soit en 1984 ou aujourd'hui. Les inquiétudes et les interrogations sont les mêmes, les réponses toujours autant d'actualité.
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Mgr Marcel Lefebvre dresse ici un portrait réaliste de la situation de l'Église (des années 80 voir même d'aujourd'hui...) Mgr Lefebvre est l'écho de la Tradition et son analyse est juste et visionnaire, sa parole est toujours vivante aujourd'hui. Brillant !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La soutane garantit la spécification du clerc, du religieux ou de la religieuse, comme l’uniforme celle du militaire ou du gardien de la paix. Avec une différence toutefois : ceux-ci, en reprenant la tenue civile, redeviennent des citoyens comme les autres, tandis que le prêtre doit garder son habit distinctif dans toutes les circonstances de la vie sociale. En effet, le caractère sacré qu’il a reçu à l’ordination le fait vivre dans le monde sans être du monde. Nous lisons cela dans saint Jean : »Vous n’êtes pas du monde… mon choix vous a tirés du monde » (XV, 19). Son habit doit être distinctif et en même temps être choisi dans un esprit de modestie, de discrétion et de pauvreté.
Une seconde raison est le devoir du prêtre de rendre témoignage à Notre-Seigneur : « Vous serez mes témoins », « On ne met pas la lumière sous le boisseau ». La religion n’a pas à se cantonner dans les sacristies, comme l’ont décrété depuis longtemps les dirigeants des pays de l’Est, le Christ nous a commandé d’extérioriser notre foi, de la rendre visible par un témoignage qui doit être vu et entendu de tous. Le témoignage de la parole, qui est certes plus essentiel au prêtre que le témoignage de l’habit, est cependant grandement facilité par la manifestation très nette du sacerdoce qu’est le port de la soutane.
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Le prêtre qui se donne pour tel par son apparence extérieure est une prédication vivante. L’absence de prêtres reconnaissables dans une grande ville marque un recul grave de la prédication de l’Evangile ; c’est la continuation de l’œuvre néfaste de la Révolution et des lois de séparation.
Ajoutons que la soutane préserve le prêtre du mal, elle lui impose une attitude, lui rappelle à tout instant sa mission sur terre, le garde des tentations. Un prêtre en soutane n’a pas de crise d’identité. Les fidèles, quant à eux, savent à qui ils ont affaire ; la soutane est une garantie d’authenticité du sacerdoce. Des catholiques m’on dit la difficulté qu’ils éprouvaient à se confesser à un prêtre en veston, ayant l’impression de confier à un quidam les secrets de leur conscience. La confession est un acte judiciaire ; pourquoi donc la justice civile ressent-elle le besoin de faire porter la toge à ses magistrats ?
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Et alors, de catholiques perplexes vous devenez des catholiques inquiets : la messe à laquelle vous venez d’assister était-elle valide ? L’hostie que vous avez reçue était-elle vraiment le corps du Christ ?
C’est un grave problème. Comment le fidèle peut-il en juger ? Il existe pour la validité d’une messe des conditions essentielles : la matière, la forme, l’intention et le prêtre validement ordonné. Si ces conditions sont remplies, on ne voit pas comment on pourrait conclure à l’invalidité. Les prières de l’offertoire, du Canon et de la Communion du prêtre sont nécessaires à l’intégrité du sacrifice et du sacrement, mais non à sa validité. (...)
D’autre part on peut dire sans exagération aucune que la plupart des messes, célébrées sans pierre d’autel, avec des ustensiles vulgarisés, du pain fermenté, l’introduction de discours profanes dans le corps même du Canon, etc., sont sacrilèges et qu’elles pervertissent la foi en la diminuant. La désacralisation est telle que ces messes peuvent arriver à perdre leur caractère surnaturel, le « mystère de la foi », pour n’être plus que des actes de religion naturelle.
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Pour Luther, la messe peut être un sacrifice de louange, c’est-à-dire un acte de louange, d’action de grâces, mais certainement pas un sacrifice expiatoire renouvelant et appliquant le Sacrifice de la Croix. Pour lui le Sacrifice de la Croix a eu lieu à un moment donné de l’histoire, il est prisonnier de cette histoire, nous ne pouvons nous appliquer les mérites du Christ que par notre foi dans sa mort et sa résurrection. Au contraire l’Église tient que ce sacrifice se réalise mystiquement sur nos autels à chaque messe, d’une manière non sanglante, par la séparation du corps et du sang sous les espèces du pain et du vin. Ce renouvellement permet d’appliquer aux fidèles présents les mérites de la croix, de perpétuer cette source de grâces dans le temps et dans l’espace. L’Evangile de saint Matthieu se termine par ces mots : « Et maintenant, moi, je serai avec vous toujours, jusqu’à la fin du monde.
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Car je dois à la vérité de dire et d’affirmer sans crainte de me tromper que la messe codifiée par Pie V – et non inventée par lui comme on le laisse entendre souvent – exprime clairement ces trois réalités : sacrifice, présence réelle et sacerdoce des prêtres. Elle tient compte aussi, comme l’a précisé le concile de Trente, de la nature de l’homme, qui a besoin de quelques secours extérieurs pour s’élever à la méditation des choses divines. Les usages établis ne l’ont pas été au hasard, on ne peut les bousculer ou les abolir de but en blanc impunément. Que de fidèles, que de jeunes prêtres, que d’évêques ont perdu la foi depuis l’adoption des réformes ! On ne contrecarre pas la nature et la foi sans qu’elles se vengent
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Video de Mgr Marcel Lefebvre (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mgr Marcel Lefebvre
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Histoire des traditionalistes : suivie d'un dictionnaire biographique coup de coeur librairie la procure le coup de coeur de nos libraires Yves Chiron Éditions Tallandier
Étude sur les traditionalistes emmenés par Mgr Lefebvre depuis les années 1970, en France. L'historien explique comment le concile Vatican II a engendré une série de textes majeurs, dont la déclaration sur la liberté religieuse et sur une réforme liturgique, qui ont conduit à une vive réaction des traditionalistes. le pontificat du pape François a ravivé les dissensions avec ce mouvement. ©Electre
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