Choisi à la boutique- librairie du Musée- Atelier d'
Ossip Zadkine- 7 juillet 2023
Désirant faire découvrir à un ami ce merveilleux Musée- atelier de Zadkine, j'en ai profité à la fin de notre visite pour fouiner à la boutique...car j'aime prolonger le moment en choisissant une publication même très modeste ; ce qui est le cas pour cet opus, qui nous apprend toutefois beaucoup de choses sur les
oeuvres- papier de l'artiste: dessins ( de nombreux à la plume et l'encre de Chine), gouaches, aquarelles, lavis,etc
Connaissant plus spécialement ses sculptures, j'ai été captivée par cet autre pan de son oeuvre, aux multiples sujets...et surtout à travers ses
oeuvres- papier, il a découvert la couleur et l'envie de peindre aussi des paysages...ce " guide" nous montre fort bien en courts textes illustrés l'évolution de cet artiste des plus complets .
Parmi les
oeuvres reproduites dans ce livret mes préférences vont à :
-1.- La Caserne (1917)
-2.- le Repos après la moisson (1941)
-3.-Projet de monument à
Alfred Jarry (1936)
-4.- Les Manifestants (1964)
-5.- La Belle endormie (1981)
-6.- le Mystère du regard (1954)- Gouache et graphite
-7.- Tête d'homme au doigt levé ( 1954)- Gouache et graphite
-8.- Couple( 1913)- Plume et encre brune, lavis et tracés au graphite sur papier vélin teinté
Quelques éléments de bibliographie à la fin me font connaître une référence que je vais tenter de dénicher en bibliothèque :
"Destins / Dessins de guerre " ( catalogue d'exposition du Musée Zadkine, 2016), car ce modeste ouvrage m'aura aussi révélée l'oeuvre et les dessins étonnants réalisés sur le front , dans les hôpitaux, (** puisqu'il fut infirmier- brancardier) pendant la première guerre, alors que l'artiste s'était engagé volontairement.
J'achève ce billet par un portrait aussi sympathique que flamboyant de Zadkine; artiste à la carrière prodigieusement longue et prolifique.Il créa, douta et se remis en question jusqu'à son dernier jour !
"Zadkine a le rire vif et facile ; il aime vivre.Une imagination toujours en éveil ne cesse de l'amuser.Petit, nerveux, le coup long et les cheveux durs et drus, il a un regard mobile et perçant. (...)
Au travail dans son atelier ou dans son jardin transformé en atelier il prend l'allure d'un tailleur de pierre, d'un charpentier, d'un forgeron.Il est tout cela mais transposé dans un autre monde, un monde où le travail serait joie et passion, où les matériaux au lieu d'être craints et d'écraser l'homme, seraient domptés plus encore par son amour que par sa science.
Paul Haesaerts, "
Ossip Zadkine, la sculpture ailée ", 1939 "