Un livre édifiant que j'ai pu découvrir grâce à une opération "Masse critique". En me connectant assez tard sur Babelio le jour de l'opération, il ne restait plus beaucoup de livres disponibles, je n'avais donc pas tellement de choix pour le livre que je souhaitais recevoir et j'ai été interpellée par le titre de celui-ci. Je suis ravie que les choses se soient déroulées ainsi et que je ne me sois pas connectée plus tôt, sans quoi je n'aurais probablement jamais découvert ce livre qui est - pour moi- à mettre entre toutes les mains ! Si vous trouvez le titre accrocheur, provocateur, Hervé Lebreton démontre bien en quoi il n'en est rien et en quoi ce dernier est amplement justifié. Un titre comme un cri du coeur qui a résonné en moi, qui ai pu déjà penser la même chose, fatiguée également de n'être sollicitée que pour glisser un bulletin dans une urne et de n'avoir pas d'autre prise sur les décisions publiques, sidérée par la découverte des "cavaliers législatifs" (possibilités de prendre des décisions importantes ni vu ni connu en introduisant des dispositions qui n'ont rien à voir avec le sujet traité par le Parlement dans un projet de loi) et autres scandales (financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par exemple)... Ce livre m'a donc confirmé que oui, nous sommes parfois bien loin de la démocratie mais il m'a aussi montré qu'il ne faut pas être fataliste, qu'avec de la volonté on peut faire bouger les lignes et qu'il y a des choses à faire. Un livre que je recommande à tous, intéressés par la politique ou non, électeurs déçus, fatigués, abstentionnistes ou non, contribuables énervés de payer des impôts ou pas.. Car il est beaucoup question dans ce livre finalement de ce qui est fait avec notre argent. Je crois que je me répète mais je recommande donc vraiment la lecture de cet ouvrage : l'écriture est agréable, la lecture est facile et c'est très instructif et inspirant. Merci à Hervé Lebreton pour son engagement, un exemple !
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Dans la famille PENSION. Je suis un régime de pension très spécial. (…) Mon montant correspond au traitement brut d’un conseiller d’Etat, soit plus de 5000 € par mois. (…) Je suis, je suis la dotation versée aux anciens présidents de la République française, à leur veuve et à leurs enfants. (…) Et comme si cela ne suffisait pas, par une lettre discrétionnaire datée du 8 janvier 1985, M. Fabius a accordé aux anciens présidents de la République quelques avantages substantiels : « (…) un appartement de fonction meublé et équipé, dont la maintenance et les charges y compris le téléphone, sont assumées par l’Etat. Deux personnes (…) affectées au service de leur appartement de fonction. Deux fonctionnaires de police pour assurer leur protection (…) Leur domicile et leur résidence font l’objet d’une protection (…), un chef de cabinet, deux assistantes pour leur secrétariat particulier, un fonctionnaire des Archives nationales chargé de les assister pour trier et classer leurs papiers personnels, trois secrétaires dactylographiques (…)
La Constitution est normalement là pour préserver nos droits fondamentaux et il est clair que le Conseil Constitutionnel n’assume pas pleinement cette mission : les exemples d’inconstitutionnalité sont nombreux. Aussi le temps est-il peut-être venu de se poser la question de la suppression pure et simple du Conseil Constitutionnel, au profit d’un véritable tribunal constitutionnel, avec toutes les garanties qui vont avec : respect de l’accès au droit effectif, indépendance, neutralité, procédure contradictoire, voies de recours… Nos droits fondamentaux et nos libertés individuelles sont la base de notre démocratie. Nous devons absolument les garantir !
Si, en tant que citoyens français, nous ne sommes pas en capacité d’exiger l’application stricte de la Constitution, nous ne sommes pas véritablement en démocratie. Je veux vivre en démocratie !
On commence ce journal avec des révélations sur les très opaques réserves parlementaires. Ces sommes attribuées par les ministères de l’Intérieur et du Budget aux députés et aux sénateurs. Ils peuvent les distribuer à des associations, à des collectivités territoriales, jusque-là sans aucune transparence. Eh bien, c’est terminé !
Je réalise alors que les parlementaires, ceux-là même qui font la loi, touchent l’une des plus scandaleuses « retraites » : cinq ans, soit un seul mandat de député, leur suffisent pour toucher une pension équivalente à la retraite moyenne qu’obtiennent les Français… après quarante ans de labeur !