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Max Milo [corriger]

Les Éditions Max Milo sont une maison d`édition française créée en 2000 par Jean-Charles Gérard, Christophe Guinel et Daniel Gérard. Max Milo a pour devise « provoquer à juste titre ». La maison d’édition est basée à Paris. Elle a 400 titres à son catalogue.

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Mikhaïl (Moujik Pkhom)

À partir des années 1880, Léon Tolstoi, au sommet de son art, multiplie les contes philosophiques et mystiques qui vont traduire une pensée résolument universaliste. L'Art est dans le symbole. le rythme est épique, semblant recueillir tous «  les fruits de la civilisation ». Il prend de la hauteur en quelque sorte. Il semble alors qu'il atteint un niveau indépassable. Et pourtant, ces contes ne se lustrent pas d'une quelconque emphase.



Dès la première page, on est surpris par la simplicité et le dépouillement du langage qui semble s'adresser à ceux à qui il a toujours voulu écrire : les paysans, les fils des paysans, ceux-là même qui se presseront par milliers autour de la petite gare D'Astapovo apprenant sa mort et qui du même coup se sentiront orphelins car ils avaient le sentiment d'une tristesse infinie en n'ayant plus personne pour être témoin de leurs souffrances et de les exprimer aussi bien. Ils furent alors dépossédés de leur plus puissant avocat de la planète entière. Leur perte était incommensurable. Des gens brillants ont raconté cela mieux que je ne pourrais le faire. Je pense à Georges Steiner, à Frédéric Mitterrand ..



Le temps était sans doute venu pour pousser la gamme au plus haut, car certes la valeur n'attend pas le nombre des années, mais un tel savoir oecuménique qui permet cela ne s'acquiert pas dans la moisson d'un été ni même dans la fécondité de dix hivers inspirés.



Ces tentatives de Tolstoi de courts récits voire paraboles comme ne le dit pas l'actuel éditeur dans son avant-propos étaient-elles projetées depuis les premiers signes de sa vocation d'écrivain, cela restait confus encore. Il sn'avait pas encore idée de ce que serait sa vie à l'âge de trente ans et le saura-t-il davantage dans sa Confession où il ose franchement s'interroger sur le fondement de son existence à la cinquantaine passée jusqu'à s'infliger des faiblesses de naufragé ! L'idée causale lui est venue presque par désoeuvrement (hormis sa passion d'écrire) quand il se sut un destin à côté des paysans dont il voulait leur libération qui ne l'ont pas cru dans un premier temps parce qu'il était trop jeune ( voir la Matinée d'un seigneur) . Il savait alors qu'il n'avait ni la foi ni même la mesure pour entreprendre la grande idée de sa vie, le rapprochement avec les paysans dont il n'était pas issu. Même si on peut penser qu'il en montrait de bonne heure de fières dispositions. Après Anna Karénine, c'est un énorme travail sur lui-même qu'il réalisa, en conscience, et dans ses actes. Il prit le chemin inverse de tout un chacun comme ce Thais d'Anatole France, délaissant la gloire et l'ambition. On le voit barbe au vent dans un âge canonique pousser la charrue au champ sur ses terres d'Isnaia Poliana. Peut-être est-ce là le meilleur Tolstoi dans son humanité rêvée. Celui qui fut représenté par les sculpteurs et les peintres le faisant entrer dans la légende.



Perso, c'est cela qui m'émeut chez Tolstoi, ses pages anthologiques sur Levine dans Anna Karenine, naturellement le souffle sensuel de la sublime Anna prise dans la tourmente d'une société devenue inhumaine, si tant est qu'elle fut humaine. Et Tolstoi qui en fait son héroïne avec une empathie absolue. Anna dont la solitude a quelque chose de pathétique et de prémonitoire .. Prémonitoires comme le sont ses paraboles et récits qui vont suivre a l'attention des serfs qui n'ont jamais trouvé bonheur sous les Tsars contre lesquels Tolstoi se dressait avant et après, bien après la prétendue abolition du servage. C'est d'ailleurs dans ces villages de paysans que sa littérature des années 1880 prend effet, et y trouve sa puissante montée en gamme. Il a fait monter au firmament ses héros que seront ces paysans, héros sans gloire naturellement, parfois pris dans leurs faiblesses humaines mais qui connaissaient un sort qui méritait mieux que des décennies d'ostracisme, un sort qui en tout cas a servi au célèbre écrivain de les inscrire dans une humanité pour toujours !



La note finale de la petite gare d'Astapovo est là pour rappeler ce qui lui revient à Tolstoi, pas moins ! La boucle fut bouclée pour ce qui était de son rapport rêvé avec les paysans russes. Quand j'entends dire de la part de tolstoiens qu'il ne fut qu'un aristocrate jusqu'à la fin, alors que sa maison leur fut toujours ouverte malgré les rechignements de la comtesse Sonia, ceux-là, je puis l'affirmer sont restés dans une ignorance crasse pensant détenir la vérité du monde au chaud à côté du Maître, mais la vérité est active comme celle des suricates qui se dressent du plus haut sur leurs pattes pour voir aux alentours si le danger ne guette pas pour eux-mêmes et pour leurs progénitures.



C’est drôle, j’ai déjà vérifié cela, avec ces courts textes mystiques de Tolstoi, on a tendance à en écrire plus soi-même dans le commentaire que le format de cette littérature. J’exagère bien sûr ! Peut-être s’agit-il là de choses essentielles auxquelles on pense tout le temps sans jamais oser l’écrire ; et quand bien même, le talent y manquerait, mais tel est le secret des grands Maîtres d’aller fouiner dans ce qui n’est pas dit, avec l’immodestie de se savoir les premiers à passer par là. En tout cas pour Tolstoi point de salut hors de l’ivresse de l’âme dans sa forme la plus pure et la plus sincère !



Alors dans ce grand exercice de vérité vraie où excelle Tolstoi, dans ce récit fantastique de 90 pages qui procède d’un sublime oxymore, l’auteur nous invite dans un voyage où l’infortuné savetier Mikhaïl vit dépourvu de tout avec femme et enfants. De signe distinctif il n’en a pas, sauf peut-être guidé par une foi qui le rend humble et dans l’attente sourde d’un monde meilleur.

Une étrange rencontre va faire de lui non pas un autre homme mais presque. Et à son image, il va se comporter avec cette présence ..
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Les confessions d'un caïd marseillais: Trafic..

Résumé --> C'est un documentaire unique,écrit par un caïd marseillais et son avocat sur des feuilles volantes de 2022 à 2023.

On va suivre sa vie de l'enfance à la prison sans ménagement.



Mon avis --> J'ai beaucoup aimé ce documentaire. L'écriture est originale. Chaque page est un chapitre de sa vie.

L'auteur l'a décris sans honte et sans gêne. Il donne même l'impression de le connaître à la fin...

Étant marseillaise, j'ai voulu connaître son histoire. Qu'on soit d'accord ou pas avec son mode de vie est un autre débat mais j'ai vraiment apprécié ce roman.

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L'affaire Navalny

Un ouvrage qui se lit rapidement et facilement, mais pas forcément pour une bonne raison...

Critiques à tour de bras de tellement d'experts (et je ne mets pas de guillemets comme l'auteur le fait) tels que Galia Ackerman, Pascal Boniface,... Tacles pas vraiment constructifs pour discréditer les organismes internationaux ou les dirigeants...



Sous couvert de neutralité, l'auteur attaque tout ce qui dérange son argumentaire, sans forcément argumenter son propre propos...



Je ne suis donc pas convaincue par sa vision des choses et ne recommande pas cet ouvrage.
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