Arsène Lupin est le cambrioleur le moins classique des personnages de romans policiers classiques.
Il n'a pas d'égal dans les turpitudes d'un voleur, c'est le plus doué, le plus fin, le plus rusé et qui plus est, il restitue souvent les biens qu'il a dérobé et cela quelle que soit leur valeur pour de bonnes causes, pour la justice telle qu'il la conçoit, par amour parfois.
En cela, il peut être qualifié de gentleman et d'original.
Son équivalent en intelligence est le fameux Herlock Sholmès et quand ces deux-là se rencontrent et se mesurent c'est un coup d'éclat ! ils s'admirent mutuellement.
Maurice Leblanc nous donne l'occasion d'appréhender la psychologie du fameux détective créé par
Arthur Conan Doyle. Un clin d'oeil au célèbre
Sherlock Holmes, n'est-ce pas mes chers lecteurs ?
Le premier, notre héros, est un génie créatif qui fait disparaître tout objet qu'il convoite et emporte le butin qu'il rend souvent, laissant sa victime pantoise car Arsène Lupin est intuitif mais il calcule aussi ses actions futures dans les moindres détails. Peu de ses proies lui échappent. Il se dérobe même à la justice et s'évade quand bon lui semble. Il pourrait même calculer ses séjours en prison.
Il y a bien sûr de l'ironie, du cynisme et de l'humour chez ce personnage hors du commun.
Quant à Herlock Sholmès, il est d'une intelligence rapide et déductive époustouflante, si un policier classique mets dix ans à déduire des forfaits, il lui suffit de 10 minutes pour résoudre une énigme.
La caractérisation des victimes d'Arsène Lupin est ironique, ce sont des personnes riches, bien sûr, parfois cupides et vaniteuses, pourtant méfiantes à certains égards, mais Lupin est très rusé et sait attendre son heure, la plus propice, souvent la nuit, là où le mystère est le plus épais, nous emportant dans ses aventures.
On se délecte d'ailleurs de ces atmosphères nocturnes du Pays de Caux, des vieilles bâtisses, manoirs et châteaux opulents qui ne demandent qu'à être dépouillés.
Bijoux précieux, tableaux, bibelots de haute valeur, meubles précieux, tout est bon à prendre et fait pour attiser la convoitise, ce sont des descriptions somptueuses du luxe mais aussi de la vanité.
Arsène Lupin en bon organisateur, n'agit jamais seul, il a ses complices qu'il sait soudoyer, c'est un leader né. Il sait tromper et manipuler habilement tout un chacun ce qui renforce ses pouvoirs de cambrioleur de haute volée.
Le personnage a été immortalisé sous les traits de Georges Descrières, il me semble que les feuilletons étaient beaucoup plus axés sur l'aspect séducteur du personnage. Dans ce volume, Il tombe amoureux d'une seule femme qui semble l'ignorer majestueusement.
Le livre est décomposé en plusieurs petits chapitres, qui, il me semble, peuvent être lus indépendamment les uns des autres.
Je remercie Babelio ainsi que les éditions Archipoche de m'avoir permis de me replonger avec délice dans les aventures d'Arsène Lupin.