Alfred Rosenberg […] qui, dans Der Mythus des xx. Jahrhunderts (« Le Mythe du vingtième siècle »), développa une théorie aussi simpliste qu'anti-universaliste qu'il dénomma « mythe du sang » et selon laquelle les individus pourraient trouver en leur propre « vérité organique » les mythes ancestraux qui seuls leur permettraient de s'épanouir. […] Hélas, il en est que séduisent toujours de semblables errements, lesquels perdurent en Europe au sein de nombreux groupes et mouvements d'extrême-droite et/ou néo-païens, qui portent aux mythologies une attention loin d'être nourrie de motivations uniquement scientifiques. (27)
Peu après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, nombre de légendes ont couru à New York, qui faisaient état de « faits » surnaturels : par exemple, une Bible aurait été retrouvée intacte au milieu des cendres du Pentagone, ou bien les flammes jaillissant des deux tours dessinaient le visage de Satan. (21)
Le thème du « complot » s'associe parfois à ces légendes [impliquant des figures animales sauvages], comme dans le cas de l'histoire des écologistes supposés lâcher en cachette des animaux dangereux ou répugnants (vipères ou renards lâchés par hélicoptère). (23)
Les mythes "partagent tous une structure commune : ils décrivent un ordre ancien du monde et racontent un bouleversement qui survint ; ce qui explique l'état actuel des choses", nous dit Jean-Loïc le Quellec dans "Avant nous le déluge ! - L'humanité et ses mythes", (Editions du Détour, novembre 2021).
Parcourant l'histoire des mythes, depuis les récits cosmogoniques qu'on peut faire remonter au dernier maximum glaciaire jusqu'aux mythes plus récents émergés autour de l'épidémie de Covid-19, Jean-Loïc le Quellec s'intéresse aussi à leur transmission, leurs migrations, et tout ce qu'ils peuvent nous dire des communications entre groupes humains en des temps très reculés. Propre à l'homme, le mythe est donc à l'origine une histoire explicative.
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