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EAN : 9782818931127
56 pages
Bamboo Edition (11/06/2014)
3.41/5   16 notes
Résumé :
Vous connaissez sa mort, cause de la Grande Guerre. Mais connaissez-vous sa vie ? Plus que de l'attentat de Sarajevo, cette histoire vraie fait le récit de l'amour qui unit François-Ferdinand de Hahsbourg et sa femme, malgré la pression de l'étiquette et les efforts de l'empereur François-Joseph qui a tout tenté pour les séparer. Jusqu'à les inciter vivement à se rendre à Sarajevo, le jour de l'ex-fête nationale de la Serbie fraîchement annexée.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans son livre « 1914 », Jean-Yves le Naour racontait de nombreuses histoires nous permettant de saisir la Grande Guerre dans tous ses aspects. Il a eu la bonne idée d'en extraire quelques-unes et de les décliner en albums BD.

Celui-ci nous permet de mieux connaître François-Ferdinand, cet archiduc d'Autriche-Hongrie dont l'assassinat à Sarajevo par des nationalistes pro-Serbes fut le détonateur de l'une des pires boucheries de l'Histoire. Cet homme a des facettes attachantes et d'autres puantes (mais dans le ton de l'époque).
Il adore sa famille et a d'ailleurs fait une mésalliance en épousant sa Sophie adorée et désargentée, au grand dam de son empereur d'oncle François-Joseph. L'étiquette, la tradition le gonflent carrément et – comme un saumon remontant le courant de l'opinion – il n'est pas en faveur de la guerre. En revanche, il est coléreux, déteste les Hongrois et est particulièrement xénophobe. La leçon de géopolitique qu'il donne à son fils est culte (« les Anglais sont un peuple de boutiquiers sans âme, les Français condamnés à la médiocrité par le culte de l'égalité, les Russes des barbares, les peuples des Balkans un ramassis de brigands et de sauvages, etc. »).

La préparation du voyage officiel à Sarajevo et la journée de l'attentat sont contées en détail. On voit tout de suite la stupidité qui a consisté à organiser la visite le jour de la fête nationale serbe ; autant cracher au visage des nationalistes. Et tant qu'on y était, on publiait la nouvelle plusieurs semaines à l'avance pour bien laisser le temps aux éventuels assassins de s'organiser.
On reste confondu devant la série de bourdes de l'organisation. Par exemple, après une première tentative d'assassinat ratée, les autrichiens ont la possibilité d'ordonner le déploiement de troupes qui campent à proximité dans la ville. le Général Potiorek s'y refuse pourtant, arguant que le règlement interdit les haies d'honneur par des troupes en tenue de campagne.

En elle-même, la mort de François-Ferdinand et de sa femme ne firent pas pleurer dans les chaumières de la Cour. Elle favorisait même les plans de guerre de l'état-major autrichien. le Naour tourne d'ailleurs le récit de telle façon qu'on se demande vraiment si l'empereur n'a pas envoyé son neveu exprès à la mort, en comptant sur les conséquences qui eurent lieu. François-Joseph n'appréciait pas son héritier, et ce dernier le lui rendait bien.

L'album n'est jamais ennuyeux et le Naour a un certain talent de dialoguiste. le dessinateur Chandre, en revanche, est le point faible. La ligne claire est poussée trop loin, abimant de beaux décors et ayant du mal à stabiliser les visages qui, cependant, ne manquent pas d'émotions. Les dessins éclairent toutefois sur les costumes, les uniformes et styles de vie d'une Belle Époque finissante où la calèche côtoyait les premières automobiles.
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J'ai lu il n'y a pas si longtemps la biographie consacré à Gavrilo Princip dont les deux balles allaient tuer 10 millions de personnes. En l'occurence, nous passons du côté du point de vue du successeur attitré de l'empereur François-Joseph. On se rend compte que François-Ferdinand n'était point aimé de l'empereur et qu'il n'était finalement qu'un rouage, qu'un prétexte pour livrer une guerre nationaliste sans merci.

J'ai bien apprécié ce portrait sans concession qui le montre comme un bon père de famille et mari aimant mais également comme un sale raciste. Des qualités mais également de gros défauts. Il est clair que le destin n'a pas voulu qu'il monte sur le trône afin de perpétuer la tradition des Habsbourg. On va revivre cette tragédie dans les moindres détails.

Grâce à ce one-shot, on arrive à mieux comprendre les rouages qui ont amené à la Première Guerre Mondiale. le cahier final est plutôt bien réalisé pour comprendre les enjeux. J'ai d'ailleurs commencé à le lire avant d'entamer ma lecture. Bref, les amateurs d'Histoire aimeront.
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J'ai bien aimé cette reconstitution des événements qui ont fait basculé le monde dans la guerre.
Au fil des pages, je me suis demandé si l'empereur n'avait pas volontairement poussé son neveu dans la gueule du loup car cet attentat était presque couru d'avance. Tous les indicateurs étaient au rouge et François Ferdinand n'avait pas manqué d'en être averti! Malheureux concours de circonstances qui a servi les intérêts de l'empereur ?
J'ai beaucoup aimé la finesse des dessins, ces teintes gris-bleu indicatrices d'angoisses ou de malheur et le découpage clair des fenêtres sur les pages.
En fin d'ouvrage, des images d'archives et quelques paragraphes explicatifs recontextualisent les événements.
Une BD qui permet de comprendre de manière non rébarbative un point clé de notre histoire.
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Le 27 juin 1914, Gavrilo Prinzip, un jeune conjuré serbe, abat de plusieurs balles l'archiduc François-Joseph et son épouse Sophie. Ce double assassinat sera l'évènement déclencheur d'une guerre mondiale tant annoncée.
Cette bande dessinée, publiée dans la mouvance du centenaire de la « Grande guerre », retrace les journées précédant l'attentat et s'attache surtout à en décrypter les enjeux puis à faire l'état des lieux des forces en présence.
La narration, d'une construction sagement chronologique, présente les principaux acteurs du drame, corsetés dans leurs ambitions respectives et des alliances diaboliques pour les uns, tiraillés entre les devoirs d'un futur empereur et une paisible vie de famille pour les autres. Dommage que le dessin, de type ligne claire, soit purement illustratif d'autant qu'il est complété par un dossier historique en fin volume, intéressant mais pour le coup redonnant.
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En 2014, les éditions Bamboo ont fait le choix de commémorer, elles aussi, différents moments-clés de la Grande Guerre.

Pour ce faire, contact a été pris avec deux auteurs de bande dessinée : Le Naour et Chandre. Ces derniers ont ainsi écrits et conçus plusieurs opus dont celui-ci, dont aussi "Les taxis de la Marne" parmi d'autres.

Dans cet album, le lecteur fait connaissance avec François-Ferdinand et sa famille. En fait, ce sont pour ainsi dire les derniers mois de sa vie qui sont relatés ici.

On comprend très vite que le très rebelle François-Ferdinand, héritier par défaut de la très conservatrice couronne de l'empire d'Autriche-Hongrie et neveu de François-Joseph, l'empereur, est à peine le bienvenu dans un climat aristocratique attaché de manière désuète à l'étiquette. On comprend donc pourquoi son épouse, roturière, et ses trois enfants sont plus ou moins des parias.

Tout au long de cette bande dessinée, le lecteur est témoin de scènes de tensions, tant familiales, que politiques et diplomatiques.

L'ouvrage nous guide jusqu'aux dernières heures du couple, assassiné lors d'une visite "diplomatique" à Sarajevo. C'est bien la chronique d'une mort annoncée.

On réalise aussi que leur destin est scellé, certes par des complots de tous bords, mais aussi surtout à cause de la volonté de l'archiduc de garder coûte que coûte la face et à cause aussi de coups du sort. Un peu comme si tout était déjà écrit.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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critiques presse (3)
BulledEncre
18 août 2014
Une bonne BD pour en savoir plus sur la personnalité de François-Ferdinand, dont l’assassinat a plongé l’Europe dans la guerre.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
22 juillet 2014
Porté par un graphisme efficace et expressif, bien que manquant parfois d'un peu de dynamisme, François-Ferdinand se lit d'une traite et se prolonge par un dossier des plus intéressants. Une belle plongée dans l'Histoire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
09 juillet 2014
François-Ferdinand, la mort vous attend à Sarajevo est une belle plongée dans les derniers jours de la vie d’un homme d’état, mêlant savamment le privé et le public, une tragédie où l’émotion finit par l’emporter et nous fait regarder l’Histoire d’un autre œil, moins distant et plus humain.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Conrad Von Hötzendorf]: Votre altesse, pardonnez-moi, mais je n'ai pas bien compris, hier, si vous étiez favorable à la guerre contre la Serbie.
[François-Ferdinand]: Au risque de vous décevoir, général, je crois que nous n'y gagnerions rien. Que nous rapporterait la victoire ? Un tas de voleurs, d'assassins, de bandits, et quelques pruniers par-dessus le marché. Somme toute, plus de racaille encore, des pertes militaires immenses et quelques milliards de frais.
De plus, il est peu probable que nous terminions l'affaire sans être interrompu par la Russie.
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[François-Ferdinand]: Il va voir ce qu'il va voir, ce vieux débris...
[Sophie, son épouse]: Ne parle pas comme cela de l'empereur, il croit faire pour le mieux en conservant la tradition.
[F-F]: Épouser des femmes que l'on n'aime pas et confier ses enfants à des gouvernantes. C'est ça leur tradition!
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L'attentat de Sarajevo a été la goutte d'eau qui mit le feu aux poudres.
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On n'insulte pas le tout-puissant en vain. Une puissance plus haute a rétabli l'ordre que je n'avais pas su maintenir.
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Interview de Marko et Jean-Yves Le Naour pour Le réseau comète, chez Grand Angle
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