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EAN : 9782344047200
256 pages
Vents d'Ouest (13/10/2021)
4.32/5   11 notes
Résumé :
Un cinéma qui tue mais ne veut pas mourir.
Dès la fin des années 70, le succès de Halloween de John Carpenter engendre une vague de films à tueurs masqués dont l’unique activité est d’assassiner des adolescents à l’arme blanche. Le slasher est à la mode et fait de la mise à mort un spectacle. Mieux encore, il introduit le concept du croquemitaine stylisé qui, imparablement, doit devenir une figure de la culture pop. Maintes fois enterré, le genre finit toujou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Tu aimes les films d'horreur ? »

Si un psychopathe m'appelait pour connaître mon film d'horreur préféré, il serait probablement (dé)coupé dans son élan en découvrant qu'aucun slasher ne figure en tête de mon palmarès.

Pour moi, le slasher est un sous-genre de l'horreur extrêmement divertissant, souvent rattaché au teen-movie. Je ne considère pas le slasher comme un pilier tranchant du cinéma. Ce que j'apprécie particulièrement dans ce sous-genre, c'est l'ensemble de la mouvance Pop culture qui l'accompagne, ainsi que ses tropes narratifs récurrents : la vengeance, le tueur masqué, le groupe de potes, la suspicion généralisée, le lieu isolé ou festif, les ados stéréotypés, la fille finale, le tueur qui ne meurt jamais, le faux héros, la date spéciale. le slasher est pour moi, une sorte de catharsis de mon adolescence, une période que je n'ai pas encore fini de disséquer à coeur ouvert. C'est un cinéma Popcorn où je prends un plaisir (pas du tout coupable) à regarder des adolescents débiles se faire trucider.

Certains films seront au-dessus de la pile, mais non désolé, pas de slasher dans mon top 10 horrifique.

Et ce livre alors ? Mais il est top !!

Vous y trouverez des anecdotes et des histoires autour des films (si je connaissais l'histoire du masque de Michael Myers, j'ai adoré découvrir celle des masques de Vendredi 13 et Scream), vous apprendrez de nouveaux vocabulaires ( notamment trope, whodunit, méta-humour), des photos, des fiches de films sur les sagas et les indépendants, des analyses notamment celle de la Final Girl ou l'attrait pour ce type de film de série B (ou Z), et la nature cyclique du genre qui ne "meurt jamais", des fiches sur les parodies, les séries TV, la vague européenne, le body count de chaque film... Bref, un beau livre très complet, avec la couverture adéquate, retraçant l'histoire du slasher et du néo-slasher.

Il m'a fait découvrir des films que j'ai envie de voir, comme Lucky de Kermani, Tragedy Girls de McIntyre, Detention de Khan, Summer of 84 de Simard et la parodie Scary Scream Movie de Blanchard. Il m'a rappelé quelques perles qui sortaient du lot et que j'avais bien aimé comme Freaky de Landon, You might be the killer de Simmons, Scream Girl de Strauss-Schulson et You're Next de Wingard.

Il manquera à ce livre le film Thanksgiving d'Eli Roth sorti il y a peu de temps et qui mérite amplement sa petite place (notamment parce que je trouve la vengeance absolument justifiée). Peut-être que dans une dizaine d'années, il méritera une réédition, le genre ne serait jamais mort comme ses figures qui le représentent ?

***

Et Maniac de William Lustig ? La trilogie Ti West ? Driller Killer d'Abel Ferrara ? The House that Jack Built de van Trier ? Candyman de Rose ou DaCosta ? Pourquoi ne sont-ils pas classés dans les slashers ? Probablement parce que s'ils empruntent quelques points communs avec le slasher, leur sous-genre en tête serait soit le psycho-horreur, soit le social horreur. du moins, c'est ce que je suppose, n'étant pas spécialiste.

Néanmoins, je ne suis pas du tout d'accord avec Destination Finale, pour moi ce sont des slashers : le tueur masqué est juste La Mort, entité masqué par son invisibilité, elle se venge de ceux qui l'ont dupée, il y a un groupe de potes, les stéréotypes sont présents, il y a une fille finale, il y a un faux héro, le tueur ne meurt jamais et il y a même une suspicion généralisée… Cela fait assez de tropes (maintenant que je connais ce nouveau mot, je vais l'utiliser) pour estimer la saga Destination Finale comme un slasher.

***

Note : Un trope est un élément récurrent dans les récits, comme un motif, une idée ou un cliché, qui est souvent utilisé pour structurer l'histoire ou développer les personnages. En littérature et au cinéma, les tropes sont des conventions narratives qui aident à établir des attentes chez le public.
Note 2 : La fille finale n'est pas une exclusivité du slasher, on la retrouve dans de nombreux films où la survie est en jeu comme Ellen Ripley de Alien, Nancy Thompson de Freddy, Sarah Connor de Terminator, Alice de Resident Evil, Amy de The Descent, Cherry Darling de Planet Terror, Grace de Wedding Nightmare, Samantha de The Hunt et beaucoup d'autres encore !!
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J'ai acheté ce livre l'année dernière, lorsque j'ai participé au premier Stabathon de France (très heureuse d'avoir vécu ça)

Donc je triche un peu, c'est une relecture, mais toujours aussi plaisante !
Ce livre est pour moi, la référence en France en matière d'histoire du genre, de la chronologie, des recettes etc. Evidemment, tous les slashers ne font pas partie du livre, sinon il ferait 1000 pages mais il est vraiment complet.

On feuillète les pages et on découvre des anecdotes de tournages, les drama, les recettes, la manière dont ils ont su rebondir pour et se réinventer ou les énormes foirages.
C'est aussi un excellent livre pour les recommandations de films (j'en ai encore une liste complète à regarder). Donc si vous êtes fan du genre ou juste curieux.se n'hésitez pas à le lire !
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Retrouver les films qui ont marqué bon nombre de personnes.
Le slasher est devenu très rapidement à la mode. Pour notre plus grand plaisir et nos plus beaux frissons.
Les coulisses de chaque film, des interviews, des secrets de tournages bien gardés, des fun facts, tout est présent dans ce très beau livre pour plonger au coeur même de la création de nos meilleurs cauchemars !
Vous dire que j'adore ce bouquin ne serait même pas assez fort, tant j'apprécie me plonger dedans à la première occasion.
J'ai déjà lu les parties sur plusieurs sagas, tel que "scream", "souviens-toi l'été dernier" ou encore "Halloween". Et c'est génial.
Je ne suis sûrement pas objective, parce que j'ai grandi avec ces films, ils m'ont tous marqués d'une façon ou d'une autre et ils font en quelque sorte parti de moi.
Alors quand j'ai vu qu'une campagne participative avait été lancée, j'ai bien entendu foncé sur l'occasion d'avoir un beau livre qui retraçait une bonne partie de mon adolescence et de mes meilleures heures de visionnage !
Le livre objet en lui même est vraiment de qualité, chaque partie est agrémenté d'illustrations ou de photos de tournage, ce qui le rend très complet.
J'ai aussi aimé qu'on nous parle de franchises très connues et d'autres un peu moins sur le devant de la scène mais qui mérite aussi la lumière, comme "slumber party massacre" que je n'ai pas vu par exemple mais après avoir lu le passage dans le livre j'ai très envie de le voir.
Bref, je ne sais pas quoi ajouter de plus si ce n'est que si vous aussi vous avez aimé ces films, alors vous devriez investir dans ce petit bijou qui en plus est du plus bel effet dans la bibliothèque avec cette couv incroyable !
Lien : https://tchusspeacekissloval..
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Un livre qui revient sur un genre cinématographique né au début des années 70? avec ses codes : une école, une banlieue proprette ou un camp de vacances. Glissez-y quelques adolescents ou jeunes adultes insouciants. Ajoutez-y un tueur masqué, muni d'une arme de contact, et si possible mû par des failles psychologiques béantes. Associer le sexe ou l'alcool à la mort. Prenez une fille légèrement marginale, sur le point de s'éveiller au sexe et faites-en votre héroïne, votre survivante, votre final girl. Vous tenez la recette, quasi immuable, du slasher ! Jubilatoire !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les spectateurs recherchent dans le genre horrifique une certaine catharsis, le fait d'aimer ressentir des émotions, et dans ce cas précis, de la peur, mais dans un cadre sans danger. Une des conditions pour que ce processus fonctionne est l'identification et l'empathie avec des personnages attachants, bien construits et réalistes, sans quoi le spectateur est simplement témoin de la souffrance de personnages envers lesquels il n'a aucun attachement, quand il n'attend pas purement et simplement leur mort pour en finir avec le film. Le slasher étant bien souvent construit sur un modèle d'exploitation répétant une même formule, de nombreux slashers échouent dans la construction de leur personnage de final girl, et sans identification, le processus tombe à plat et le film est raté, du moins sur ce plan.
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Le mot anglais slasher ne connaît pas de véritable équivalent en français. Construit sur le verbe " to slash" (couper, taillader), on peut traduire "a slasher" par " une personne qui tue en utilisant un couteau". Le terme s'est surtout imposé dans les années 90, durant la seconde vague du genre, dite néo-slasher, remplaçant le terme "psycho-killer" utilisé dans les années 80 par la presse cinéma. Notons également la Aurum Film Encyclopedia, l'encyclopédie britannique cinématographique publiée dans les années 80, les qualifiait avec un certain humour, de "teenage jeopardy films", autrement dit des " films sur les dangers de l'adolescence."
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Le masque prosthétique, initialement prévu et conçu par le spécialiste des effets spéciaux Stan Winston, nécessite onze étapes d'application et pas moins de six heures de travail. Alors que le réalisateur demande un test lumière et que l'acteur incarnant l'enfant maudit de Crystal Lake est toujours entre les mains des maquilleurs, le superviseur d'effet 3D a une idée à première vue saugrenue. L'homme, grand amateur de sports sur glace, fouille dans ses fournitures pour finir par tendre au comédien un masque de hockey. Pour Steve Miner, c'est la révélation ! An horror star is born!
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Regarder des films d'horreur peut tout aussi bien être bénéfique pour notre santé mentale et une forme d'exutoire à tout ce qui bouillonne à l'intérieur de nous. La projection de nos pulsions sur un écran de cinéma, nous permet aussi de les apprivoiser et peut-être même d'en sourire. La violence est le fruit d'une colère refoulée. Dans ces films, la violence, la colère, s'exprime, on pourrait donc imaginer qu'ils permettent d'éviter un passage à l'acte. Mais ce point de vue ne peut évidemment s'appliquer qu'à des individus parfaitement ancrés dans la réalité et capables de discerner la fiction de la réalité.
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Que la vérité soit dite : le véritable coup de génie de Sean S. Cunningham n'est certainement pas d'avoir suivi le sillon creusé par Halloween ou d'avoir déposé une équipe d'apprentis acteurs au milieu des bois. Le coup de génie de cette improbable aventure, ou le génie tout court a un prénom et un nom : Tom Savini.
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