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Le Cil Vert (Autre)
EAN : 9782413013495
144 pages
Delcourt (03/02/2021)
3.63/5   15 notes
Résumé :
Comment fait-on pour vivre notre vie quand on découvre que chaque jour pourrait être le dernier ? Pour Jean, ce réveil se passe après la mort de son père, une mort brutale, un accident de travail lorsque lui essayait d'en trouver un, de travail. Jean fuit. Il s'installe à Prague pour écrire une nouvelle page de sa vie et laisser derrière lui ses casseroles... du moins c'est ce qu'il croit.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le Cil Vert est un illustrateur spécialisé dans les revues écologiques, d'où son style assez classique, sans fioritures, simple et efficace, mais sans beaucoup de personnalité, l'idée doit prédominer sur la forme. Ici, il quitte son domaine militant pour une bande dessinée plus introspective. Il raconte comment son personnage s'est lancé dans l'écriture, vocation déclenchée par le deuil de son père. Si l'ensemble est assez anecdotique, sans doute à cause d'un graphisme trop neutre, j'ai quand même été touché par ce lien entre le deuil et le besoin d'écrire. L'évolution de la vie, une certaine forme de développement personnel provoqué par les évènements et les circonstances, ces sujets sont intelligemment évoqués, sous forme de biographie ou de témoignage. Mais le tout manque de relief et d'impression marquantes, ça ne restera pas une lecture inoubliable.
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Je retrouve ici un auteur dénommé le Cil vert que j'avais pu découvrir grâce à son fameux
« Rentre dans le moule » que je n'avais pas trop apprécié puis un faux boulot qui avait attiré toute mon attention. On pourrait dire que c'est presque une trilogie où notre héros cherche sa vocation.

Il s'agit encore d'un récit autobiographique comme l'auteur s'est spécialisé. On apprend qu'il n'était pas au départ un auteur de BD et qu'il est venu dessus un peu par hasard au détour d'un stage à Prague en République Tchèque. Il va surtout découvrir le plaisir de l'écriture qui permet également d'exorciser ses peurs et ses peines.

Il va en effet suivre son épouse dans cette ville car elle est en mission pour une O.N.G. Ce n'est pas facile de laisser sa pauvre mère derrière soi. En effet, l'auteur vient de perdre son père dans un accident du travail sans que la cause exacte ne soit dévoilée dans cette oeuvre. le travail peut tuer, il faut le savoir.

Le propos de cette bd sera plutôt basé sur le deuil et le déracinement ainsi que la vie dans un pays étranger. On retrouve la même tristesse que j'avais pu déceler dans ses précédentes oeuvres. Mais bon, c'est parfois la dure réalité de la vie ce qui rend cette bd assez crédible.
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Cilvert est l'égo de papier du dessinateur/scénariste. Il propose de raconter d'ailleurs son chemin jusqu'à son métier à travers ce regard un peu biaisé, limite schizophrène. Après le décès de son père, il a fallu vider la maison pour la vendre. Sa mère ne pouvait gérer seule cette charge financière et cet grand espace. L'émotion est bien présente car les souvenirs se retrouvent partout. le fait de devoir jeter des affaires est difficile car c'est comme faire disparaître quelqu'un. Un moment pénible qui le renvoie à sa vie et sa pérennité. Cela prend un aspect d'autant plus concret car il a déménagé dans la banlieue de Prague avec sa famille. Il suit sa compagne qui travaille dans l'humanitaire. Quoi faire dans un pays dont on ne maîtrise pas la langue? et que l'on a pas une compétence particulière? Ecrire? Enseigner le français? Et pourquoi pas raconter un récit en dessin? pour être ensuite édité? Un chemin long qui lui a permis de faire aussi le deuil de son paternel à travers les mots. Progressivement, il a su vers quoi se diriger pour trouver ce qui le rend entier. Un livre qui pourrait inspirer ceux qui cherchent ce qu'ils feront quand ils seront grand en étant grand. Au niveau graphisme, la structure reste assez classique. Au niveau graphisme le dessin est propre, net, expressif, tout en rondeur et réconfort. Une lecture sympathique qui donne envie de découvrir les autres publications de l'artiste.
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Dans le troisième tome de son autobiographie, Le Cil Vert aborde la prise de conscience par son double suite à la mort de son père. Dès la première scène et la question de la gestion des livres du père, est installée cette idée d'écrire son histoire. Jean a envie de prendre sa vie en main par la création. le chemin, au début, réflexif et sensible, est accompagné plus par des personnages étonnants et des mises en scène fantaisistes. Jack Kerouac et Franz Kafka viennent prodiguer quelques conseils sur le rapport au monde, le temps et le rapport au père. Nous suivons alors pas à pas un homme prendre la plume pour mieux digérer les soubresauts de la réalité. Avec beaucoup de pudeur et une distance très juste dans son récit à la première personne, Le Cil Vert distille autant l'émotion que l'humour. Chaque personnage est marqué par la disparition du père et Jean est entouré d'une véritable tendresse. Celle-ci s'exprime autant par l'humour que par l'affection. Ainsi les scènes de dialogue entre Jean et Clara sont de très beaux moments. Clara n'a pas sa langue dans sa poche mais n'en oublie pas d'accompagner Jean avec amour et écoute. Il tente à la fois de trouver sa manière d'aborder le monde par la création et de soutenir sa mère dans cette période difficile. Tout est question de positionnement. L'auteur se joue de cela en confrontant son personnage aux codes de l'écriture que lui enseigne un professeur. le contrôle des personnages, le rapport au vécu… tout y passe pour trouver le ton juste. Face à la tristesse de ses proches, à ses propres peurs, au défi de l'écriture, Jean se sent seul mais tient jusqu'au bout. C'est avec autant de fébrilité que d'envie qu'il mène tout cela. Son rapport à sa mère, devenue veuve, est empreint d'une profonde délicatesse. Toute la maladresse du personnage ressort sans jamais atteindre le respect dû au chagrin. Les lignes se sont déplacées et chacun doit retrouver une nouvelle place. Tout au long de la lecture, on ressent l'envie de vivre de Jean grandir et s'affirmer. La narration progresse avec intensité, mêlant des idées de mise en scène très drôles et des sensations de perdre pied. Le Cil Vert parvient à insérer des gags très facilement dans son récit intime. Son sens des mots contient toujours, derrière l'humour, une mélancolie particulièrement attachante.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Un autre bouquin sensible et intéressant du Cil Vert, dans la veine des BD autobiographiques.

L'auteur y aborde la vie de famille, l'amour... la mort aussi, ainsi que son rapport à la BD.

Beaucoup de choses intéressantes, quoique j'ai préféré un " faux boulot " du même auteur, plus touchant je trouve.

Dans tous les cas, cet album apporte sa pierre à l'édifice... celui du Cil Vert et de la BD de non fiction.
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critiques presse (2)
Bedeo
19 mai 2021
Quand une bande desinée puise dans le deuil et l’exil…
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
26 février 2021
Une histoire toute simple, pour se souvenir que les pommes ne tombent jamais vraiment loin de l’arbre.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Comme dirait Lao Tseu : "Si tu fais un truc débile qui te fait du bien, alors, fais-le" Ou alors c'est mon cousin Bertrand qui disait ça...
- Celui qui est en prison ?
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Partir à l'étranger, c'est comme repartir à zéro. C'est laisser derrière soi son histoire, ses casseroles, et se dire que devant, tout est à écrire. C'est comme voyager sur une page blanche.
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