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Je ne me souviens pas d'avoir lu un roman de John le Carré ou peut-être lorsque j'étais adolescente. Je rejoins certains lecteurs qui soulignent la complexité du récit et le fait que souvent il faut faire des retours en arrière pour se souvenir de qui est qui et des liens entre les personnages.
Le Cirque c'est le nom du renseignement britannique et Georges Smiley est un agent mis de force à la retraite. On fait de nouveau appel à lui en toute discrétion car il semblerait qu'une taupe sévit au sein de l'organisation.
John le Carré a fait partie durant 10 ans du MI5 et MI6 et connaît parfaitement son sujet.
Le lecteur plonge au coeur du renseignement et découvre cet univers où il n'est guère possible de se lier d'amitié, tout le monde soupçonne tout le monde, tout est caché, tout est louche.
On parle en code, on se sent surveillé en permanence, les rendez vous sont organisés avec un protocole pas possible de reconnaissance (la parodie dans le film "la grande vadrouille" est excellente : "tea for two..") bref dans ce livre par contre pas de sang ni de violence ou alors très peu et abordée avec le flegme so british !
J'ai apprécié cette lecture mais il faut savoir qu'il faut s'accrocher car la masse d'informations et de noms contribue à perdre le lecteur.
Autre chose, c'est que l'auteur est tellement dans son sujet qu'il néglige d'expliquer certaines choses qui doivent être une évidence pour lui ..alors on passe sûrement à côté d'éléments importants..tout ceci rend la lecture un peu laborieuse et gâche un peu le plaisir.
Mais l'intérêt que j'y ai porté m'a permis d'aller au bout de ce très bon livre d'espionnage. J'en lirai sûrement d'autres du même auteur.
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C'est un excellent roman d'espionnage. Dans ce livre, Smiley doit retrouver une taupe qui s'est infiltrée dans le service d'espionnage de la Grande-Bretagne. On apprend au fur et à mesure de la lecture le passé intrigant de tous les personnages.

J'aurais sûrement trouvé le livre meilleur si j'avais eu la chance de le lire plus rapidement. Malheureusement j'ai perdu à quelques occasions le fil de la lecture. Ça reste malgré un livre solide, un classique des romans d'espionnage.
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George Smiley est l'un des meilleurs agents du “Cirque”, le quartier général des services secrets britanniques. Retraité depuis une an, il reprend du service et a pour mission de trouver une taupe soviétique dans la hiérarchie des services secrets britanniques qui a fait des dégâts immesurables depuis des décennies. George est un héros improbable: petit, bedonnant, vieux, timide mais possédant une compassion énorme et une volonté de fer.

En théorie,c'est le même service de renseignement (MI6, “Le Cirque” ) que celui de James Bond. Mais au lieu du glamour, des voitures rapides et des fusillades élaborées, c'est la paperasse laborieuse, la routine des contre-interrogatoires par des anciens agents fatigués, et enfin un traître démasqué moralement ambigu.

Le passé réel de l'auteur dans les services secrets infuse le tout avec un réalisme convaincant. le jargon et l'absence totale de toute explication pratique de “qui est qui” apporte avec eux un sentiment de véritable immersion dans le monde de l'espionnage trouble et quasi miteux. de plus ce roman nous transporte dans une Angleterre sombre, grise, froide et déprimante des années 70, dans quasiment un autre monde. Enfin, à travers la mission de George Smiley, c'est tout un pan de l'histoire contemporaine, la Guerre Froide, qui nous est conté.

Cette histoire se joue dans un contexte général de trahison – la trahison de la taupe contre l'état britannique, la trahison des agents gérés par la taupe, l'infidélité de la femme de Smiley, et plus encore la trahison générale, presque banalisée de l'idéalisme par les dirigeants du Cirque qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel.

Ne laissez personne gâcher votre plaisir de découvrir qui est la taupe et ne soyez pas rebutés par l'intrigue secondaire, apparemment sans aucun rapport, sur l'enseignant du pensionnat.

C'est avant tout une histoire incroyablement fascinante qui vous tiendra en haleine de bout en bout.


Lien : http://www.labayonnaise.com
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Je suis un amateur de John le Carré et plus particulièrement de George Smiley.
De temps à temps, j'en lis un pas toujours dans l'ordre, mais chaque fois avec ravissement.
Celui-ci ne fait pas exception et se situe dans le haut du panier. Il faut aimer l'espionnage "brut", et délaisser l'idée que ce sont tous des James Bond.
Chez le Carré, pas d'esbrouffe mais une enquête pointilleuse, un décor saisissant, et, particulièrement dans celui-ci, un fond d'homosexualité qui se pratiquait tout en se dissimulant chez les élites d'Oxford ou Cambridge qui constituent les têtes pensantes du MI 6.
Passionnant, tout en nuances.
Mais il faut avoir la tournure d'esprit orienté vers ce type d'ouvrage car il est possible de passer à côté et de n'y trouver aucun intérêt et de s'ennuyer à mourir (comme la SF, ...)
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La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy). Version romanesque des propres expériences de l'auteur à la suite des révélations faites dans les années 1950 et 1960, par lesquelles furent démasqués les Cinq de Cambridge.

Wiki : Les « Magnificent Five » étaient un groupe d'espionnage composé essentiellement de cinq anciens étudiants de l'université de Cambridge. Ils avaient été recrutés par le NKVD — futur KGB — durant les années 1930, puis travaillèrent pour le compte de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide qui la suivit. Il s'agissait nommément de : Kim Philby (nom de code : Stanley), Guy Burgess (nom de code : Hicks), Donald Duart Maclean (nom de code : Homer), Anthony Blunt (nom de code : Johnson) et John Cairncross (nom de code : Liszt).

— Nous sommes donc fin 1973 et suivons les démarches de Smiley dans le dédale des archives à fin de débusquer une taupe, installée par les Russes au coeur des services secrets anglais.

Le style est déroutant, procédant par longues ellipses d'ambiances pour présenter les protagonistes, avant d'en arriver aux faits.
Il oscille entre d'interminables états d'âme des protagonistes et des scènes d'action qui, dans leur trivialité, sentent le vécu de l'auteur, lui-même ancien du service. Une filature, une planque, tout le quotidien des espions. Et les arcanes du pouvoir qui chapeaute le service.
C'est assez fascinant car, comme si on y était, on participe aux réunions, aux manipulations, aux décisions.
Un chef d'oeuvre.
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Porté à l'écran en l'une de mes séries télévisées préférées. Pas d'armes, peu de coups, beaucoup de psychologie et d'intelligence, dans tous les sens du terme. J'ai toujours aimé les longues introduction et préambule de le Carré, et les fils dispersés qui se rejoignent à la fin.
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Un remarquable roman d'espionnage, loin de James Bond et OSS 117, on est ici dans la lenteur, les faux-semblants, la trahison, avec des personnes humaines, vieillissantes.
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mon premier le Carré. j'ai attendu pendant des années avant de me lancer dans ce roman. je suis un grand fan de romans d'espionnage. mais je dois dire que je suis resté sur mon appétit avec ce roman. le bouquin n'est pas mauvais. loin de la. par contre il y manque cruellement d'actions. le rythme est lent. tout se passe par de la lecture de dossiers ainsi que par des entretiens.

si comme moi vous préférez le genre à Ludlum, vous n'y trouverez pas votre compte dans ce roman d'espionnage psychologique.
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Une taupe s'est infiltrée dans le Cirque, les services secrets britanniques, et George Smiley doit la démasquer. L'anti-thèse du roman d'espionnage classique. L'histoire évolue avec lenteur, les conversations se multiplient, les informations apparaissent au compte-goutte. le Carré, lui-même un ancien espion, rend fidèlement l'atmosphère feutrée et quelque peu étouffante des services secrets. Ici, pas de poursuites en auto ni de coup de feu. Juste la réalité.
Lien : https://andreracicot.ca/lect..
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Page 238, un des personnages porte cette appréciation sur George Smiley, l'anti-héros de "La taupe" : "il parlait comme si on suivait son raisonnement, comme si tout le temps on était dans sa tête". A ce moment-là, c'est exactement l'impression que j'avais vis-à-vis de John le Carré, tant je retrouvais le ressenti cotonneux que j'avais eu à la lecture de "Un pur espion" : cette impression d'arriver au milieu d'un épisode d'une série dont on ne sait rien du début, ce flegme britannique dans la narration donnant l'impression que rien de tout ça n'est très important, que les personnages eux-mêmes ne se sentent pas très concernés par le récit, et que toute l'industrie du renseignement, la Guerre Froide elle-même n'est au fond qu'un passe-temps pour essayer, pas toujours avec succès, de supporter une existence par ailleurs en proie, comme pour tout un chacun, à des échecs et des regrets. La plupart des gens supportent ça très bien, mais les héros de John le Carré, non. Peut-être la vie leur a-t-elle plus chargé la barque qu'à d'autres, peut-être même pas, mais en tout cas ils ont ce besoin un peu trop pressant d'oublier leurs corps et âmes, qui finit par en faire, en l'occurrence, des espions. Moyennant quoi, le livre est un peu dur à suivre. Chaque fois qu'on en reprend la lecture on s'aperçoit qu'on n'a pas retenu grand-chose des chapitres précédents, alors qu'on aurait dû, et on est assez perdu. Ce serait comme visiter une grande pièce abondamment remplie de mobilier et de bibelots, mais plongée dans l'obscurité et seulement éclairée par une lampe-torche, par fragments. Dans "Un pur espion" le puzzle reste largement épars jusqu'à la fin, mais dans "La taupe", on a le privilège, aux trois-quarts du livre environ, de voir la lumière s'allumer suffisamment pour nous faire comprendre l'ensemble du tableau. Les cent ou cent-cinquante dernières pages tourneraient presque à quelque chose d'assez classique, avec action, rebondissements, mystère, "whodunnit", suspense et tout le tralala. Et comme on commençait à s'exciter un peu trop, ce rappel à l'ordre à trente pages de la fin, alors que George Smiley, selon les canons du genre, s'apprête à "gagner" (au sens où les bons "gagnent" à la fin) : "Cela le préoccupait de se sentir à ce point en faillite, et de voir tous les préceptes intellectuels ou philosophiques auxquels il se cramponnait tomber en poussière maintenant qu'il était confronté avec la condition humaine."
On peut donc toujours dire que John le Carré écrit des romans d'espionnage, après tout ce n'est pas faux, c'est même presque suffisant, mais la vraie raison c'est que c'est plus simple que de dire qu'il écrit des romans sur l'impossibilité de faire tenir debout "des préceptes intellectuels ou philosophiques" dès lors qu'on les "confronte avec la condition humaine".
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