Je ne l'écrirais jamais assez, j'aime le folklore ! En particulier le français, riche en coutumes, croyances qui ont su évoluer ou terminer dans un quasi oublie que la collection Bouquins raniment de temps à autres, pour mon plus grand plaisir.
Ce tome 2 peut être lu indépendamment, il se compose de chansons enfantines à satiriques en passant par l'incontournable chanson sentimentale, récits épiques ou tragiques. Il fait évidemment appel aux légendes locales mais également à la vie quotidienne. Par exemple que certains chants accompagnés de danses permettaient de travailler le champs (tasser la terre, piler des graines) avec entrain. D'autres à l'enseignement, une légende locale sur une bête qui vit la nuit pour empêcher les enfants de s'y aventurer, l'influence des saisons. Bref un savoir ancestral transmis par bouche-à-oreille qui était accessible dans les coins reculés, à tous dans une époque où le travail des enfants était plus souvent dans la boue que sur un banc d'école. Bon d'accord, il y a aussi des choses absurdes mais qui m'amusent toujours.
Petite est grande Bretagne nécessitent bien deux volumes de plus de 1000 pages pour faire un tour dans leurs charmes mystiques. Une magie à laquelle j'aime croire.
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Les secrets du Clerc (Chansons populaires de la Basse-Bretagne)
Chaque nuit, chaque nuit, dans mon lit quand je vais,
Au lieu de dormir, ce n'est que pleurer que je fais.
Au lieu de dormir, je ne fais que pleurer,
Quand je me prends à songer à celle que j'aime.
Je vais chaque jour à la fôret du Bois-d'amour,
Avec l'espérance de vous voir venir puiser de l'eau.
Quand je vous vois venir à travers les bois,
Sur les feuilles (des arbres) je dépose mes secrets.
C'est à un confident bien fragile que vous contez vos secrets,
Si vous le contez aux feuilles, dans les bois.
Quand viendra la pluie, le vent, la tourmente,
Voilà perdu vos secrets, jeune homme !
Mieux vaudrait les écrire dans mon coeur ;
Là ils demeuraient, gentil clerc, gravés profondément.
Vincente Le Guillou - Guerlesquin, 1888
(Page 407)