Mr Perry adorait le cinéma, surtout les films de gangsters, disait George, qui racontait que, parfois, lorsque le vieux se croyait seul dans son jardin, il redressait son dos voûté et faisait semblant d'être embusqué contre un mur d'entrepôt ; il enfonçait le poing dans la poche comme s'il avait dissimulé un révolver. Il jouait à l'embuscade. Il était marrant, ce pauvre vieux. Il jouait aux durs quand il était tout seul et, dans la vie courante, tout ce qu'il savait dire, c'était : " Mais oui, ma chère...".