J'avais eu l'opportunité de lire le premier chapitre dans un autre ebook des éditions Laska, et j'avais été fortement intriguée par cette romance qui débutait sur les chapeaux de roues malgré un couple a priori classique (une employée et son PDG, façon téléfilm de M6).
Je n'ai pas été déçue, le diable se chaussant en Kéram remplissant à peu près toutes les promesses posées par les premières pages : une héroïne au fort caractère qui le reste jusqu'au bout et n'a pas sa langue dans sa poche (amateur de langage coloré, voilà un texte pour vous), un amant aux fantasmes très particulier, de l'humour, une pincée d'engagement (non, ce n'est pas sale d'être fétichiste) et, chose qui ne laissait pas deviner l'extrait, des personnages secondaires plutôt réussis, entre la famille de l'héroïne, les obligatoires rivaux et les amis.
Marie Laurent possède un style vif et ne sacrifie pas l'argot et le franc parler sur l'autel de la bienséance, ce qui participe beaucoup à la réussite de son texte.
Bien que n'étant pas une experte en romance, celle-ci me semble tirer son épingle du jeu grâce à la trouvaille originale qui lui donne son titre : le fétichisme, encore plus pour les chaussures féminines, n'étant pas vraiment le premier critère des héros du genre, et cela évite à l'histoire le piège de la banalité...
On passe un bon moment en lisant cette novella, que l'on soit fan ou pas de romance. Mon seul regret, c'est l'évolution soudaine de la relation entre Chloé et Eric vers la fin. Novella oblige, tout s'enchaîne très vite et, si on ne s'ennuie pas, certains lecteurs pourront regretter qu'il n'y ait pas plus de développements. le juste équilibre est toujours délicat à trouver.
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