Je ne sais pas trop...
Ne sais pas trop quoi penser de ce polar (qui certes se lit bien), de son histoire avec dans les années 1980, de cette "l'opposition", mortelle, entre la PJ et "
les boiteux" (je ne sais pas où l'auteur est allé chercher cette appellation), des flics qui se croient au dessus des lois. "
Les boiteux" sont donc une "police politique", au service de l'Etat. Alors, à qui Frédéric Lhomme fait-il allusion ? Aux RG de l'époque, à la DST, au tristement célèbre SAC?
Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, entre eux, c'est..."à la mort à la mort", avec rancoeur et rancune tenaces, et la vengeance se mange chaude comme froide.
Lhomme, l'auteur, évoque une "guerre des polices", une parmi tant d'autres.( Même s'il n'en parle jamais, nous sommes au début des années 1980, deux ans après la célèbre affaire Empain, et les noms de
Robert Broussard et de sa BRI commencent à être connus, service créé pour faire face à l'augmentation inquiétante des braquages, et lutter, entre autres, contre le "Gang des postiches" ).
Certes Louise, spécialiste en infiltration, et qui arrive au 36, est un personnage attachant, de même que son supérieur, le commandant Perrin, qu'elle est plus ou moins chargée de "surveiller", l'homme à la gabardine (mais qui n'ai rien d'un inspecteur Colombo), fumeur invétéré, traînant comme on s'en doute son "lourd secret" qu'il a parfois du mal à porter, mais cela ne fait pas tout.
Il y a quand même une chose que j'ai apprécié tout au long de ce polar, ce sont tous les détails qui nous rappellent ces années 1980: les berlines Alpine, certaines chansons, ce savon "jaune" dans les toilettes des bars, les morceaux de sucre dans les récipients en fer sur ces comptoirs des mêmes bars, les cafés tout au long de la journée pour tenir le coup et les sandwiches jambon-beurre....
Nostalgie, nostalgie quand tu nous tiens
Il faut dire que c'est aussi l'époque où je suis entré dans la "Grande Maison"...
Au final, plutôt un récit d'aventures, à la 24H chrono (mais sans Jack Bauer), un peu dans l'esprit d'un de ces nouveaux auteurs, tels
Nicolas Nutten, et son premier roman, "
Disparition".