C'est encore tout imprégnée du récit que j'écris cette bafouille.
Tout d'abord, je dirai que certains babeliotes que je connais ont été déçus par ce roman.
De ce fait, j'appréhendais un peu qu'il en soit de même pour moi, mais ça n'a pas été le cas.
J'ai beaucoup aimé
Carnets noirs et je ne saurais dire s'il m'a un peu moins embarquée que
Mr Mercedes, auquel il est tout à fait logiquement comparé, ou pas.
Il pourrait très bien se lire en dehors de la trilogie, d'ailleurs.
Hodges,
Holly et Jérôme n'apparaissent qu'à la moitié du récit, et je n'étais pas spécialement impatiente de les retrouver, l'histoire se suffisant à elle-même.
Du moins jusqu'à ce qu'ils se pointent. :)
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Carnets noirs est très émouvant, peut-être parce que des enfants sont au coeur de l'intrigue, et j'ai tremblé pour Pete et sa petite soeur.
Comme prévu par
Stephen King, j'ai détesté le méchant tueur, même si j'ai compris sa colère.
J'en ai moi-même éprouvé quand l'une de mes autrices préférées a changé radicalement la vie de ses personnages principaux que j'appréciais tout particulièrement.
La lire n'a plus jamais été pareil et même si j'ai persisté dans l'espoir qu'elle retrouve ses esprits, la sauce n'a pas pris.
Je lui en voulais vraiment.
Tout ça pour dire que quand Morris est furieux parce que l'auteur de la série à succès, Jimmy Gold, lui fait cesser ses aventures passionnnantes pour lui coller des Charentaises, un boulot lambda, etc. et arrête d'écrire ou du moins de publier, on peut comprendre sa frustration.
Sauf que Morris est un peu frappadingue, alors il a décidé de remédier à cette situation qu'il trouve intolérable.
Je me souviens encore de
Misery, et de la fan tordue qui kidnappe son auteur préféré, et
Stephen King se sert encore de son thème de prédilection : L'obsession d'un fan.
Tout du long je me suis demandé ce que je ressentirais s'il arrivait quelque chose à
Stephen King.
Déjà que si ça se trouve, il n'est pas immortel...
Bref, d'habitude je mets un contexte, je raconte un peu, mais pas aujourd'hui.
Pas envie de gâcher le suspense, même un tant soit peu.
Le récit est fluide, bien que l'auteur prenne le temps d'installer l'histoire, comme à son habitude.
Il ne lésine pas sur les détails et comme d'habitude aussi, je me suis parfois dit : vas-y, accouche, lors de la description d'un bureau et d'une carafe ou autre.
Vous voyez ce que je veux dire.
Vous, sur les charbons ardents en attendant de savoir ce qui se passe et l'auteur qui vous décrit la couleur des feuilles des arbres s'agitant sous la brise.
Mais bon, peu importe, on a de l'action, avec moult rebondissements, des émotions aussi, ça je l'ai déjà dit.
D'autres babeliotes avaient deviné la fin, pas moi parce qu'encore une fois je me suis laissée porter par le récit.
Bien entendu, c'était un peu prévisible encore que j'aie été surprise par certains détails, mais l'important c'est le voyage et non la destination.
La chute par elle-même est particulièrement réussie.
Je conseille ce roman à tout amateur de bons polars, fan du King ou pas.
Il vaut mieux commencer par l'excellent
Mr Mercedes, mais si vous ne le faites pas, ce n'est pas un problème, l'auteur en rappelant les grandes lignes sans trop en faire.
J'aime quand un auteur évite les longues redondances.
Forcément, j'ai presque envie de lire le troisième opus dans la foulée.
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