Un petit bijou de sagesse et très accessible pour tout initié. Facile à lire .
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Ce précieux corps humain, bien qu’il soit l’instrument suprême pour atteindre l’Éveil, est lui-même un phénomène transitoire ; nul ne sait quand viendra la mort, nul ne sait comment elle viendra. Les bulles se forment à la surface de l’eau, mais, l’instant d’après, elles disparaissent, elles ne restent pas. Il en va de même pour le précieux corps humain que nous avons réussi à obtenir. Nous prenons tout notre temps pour nous mettre à la pratique, mais qui sait quand cette vie va finir, tout simplement ? Une fois ce précieux corps humain perdu, notre flux mental continue son existence et prend naissance parmi les animaux, dans l’un des enfers, ou bien chez les dieux, là où le développement spirituel est impossible.
À présent, d’après la perception de nos sens, l’univers extérieur – terre, pierres, montagnes, rochers et falaises – semble permanent et stable comme une maison en béton armé sensée durer des générations. Mais il n’y a rien de solide dans tout cela ; ce n’est rien d’autre qu’un royaume sur lequel on régnerait le temps d’un rêve.
L’existence humaine est la seule dans laquelle on souffre suffisamment pour éprouver l’impérieux désir d'échapper au cycle des renaissances, sans pour autant être privé des circonstances nécessaires pour entraîner son esprit à atteindre l'Éveil. Si nous ne profitons pas de cette chance inestimable, nous n'aurons pas d'autre choix que de dévaler, comme une pierre, la pente qui mène aux mondes inférieurs du samsara.
Les qualités de l'Éveil, quant à elles, sont inhérentes à la conscience mais peuvent longtemps rester imperceptibles. La nature ultime de l'esprit, la vacuité douée de toutes les qualités suprêmes de l'Éveil, est donc toujours présente en nous, mais demeure latente aussi longtemps que nous ne l'avons pas découverte et que nous ne nous sommes pas familiarisés avec elle.