Le thème central est celui du mensonge où les être humains sont assez rompus à l'art de mentir. le mensonge s'aperçoit déjà dans les gestes et les comportements avant même de parler.
En effet, inconsciemment, nous sommes dans une position de méfiance. On se méfie de ce qui nous paraît assez bancal. On a un langage corporel qui nous trahit lorsqu'on procède à un mensonge car nos gestes contredisent nos paroles. Mentir en étant convaincant n'est pas à la portée de tous.
A noter que le domaine du mensonge s'applique spécifiquement à la politique dans cette BD maintes fois primée. Cela peut aller très loin dans la manipulation du peuple.
Je pense notamment au mensonge du dirigeant russe Poutine pour justifier la guerre en Ukraine à savoir une dénazification du pays et le fait de sauver les habitants des destructions opérées par le gouvernement démocratique de ce pays.
C'est fou comme cela peut fonctionner ce qui paraît très inquiétant. En cela, cette oeuvre bénéficie d'une véritable force car transposable même si cela concerne en premier lieu la société espagnole.
Au final, une oeuvre dense, noire et féroce mais parfaitement maîtrisée sur le thème de la communication politique.
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Une conclusion remarquable à la Trilogie du Moi, bien plus assassine et risquée que les deux opus précédents car elle s'intéresse à des personnages espagnols et européens de tout premier plan, que le lecteur moyen n'aura aucune peine à reconnaître. La thèse est celle de la politique comme mensonge, comme jeu de la conquête du pouvoir qui justifie toutes les abominations. On peut ou non adhérer au message, mais force est de reconnaître que Keko et Altarriba savent se montrer convaincants.
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Un mélange de fiction et de réalité qui fait tout le sel et le venin de ce dernier opus, après le des sin tout en aplats de noir de Keko, madrilène sous influence argentine Avec, cette fois, quelques pointes jamais innocentes de vert, couleur du fiel et du mensonge. Un livre graphique soigné par un noir et blanc exemplaire, parfois rehaussé par quelques touches de couleur, dont du vert. J'adore cette histoire qui navigue dans le domaine du fantastique et de la SF.
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L’auteur sort une trilogie du “Moi” très bien documentée sur le monde politique espagnol, ses coups tordus et ses magouilles. Une fable noire captivante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Les Espagnols Antonio Altarriba et Keko bouclent leur trilogie du Moi avec un polar politique d'une noirceur absolue dédié au mensonge.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
Une belle leçon effrayante qui conclue la trilogie du Moi des deux auteurs dont Moi, fou avait été le premier opus.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Situé dans le milieu politique espagnol, ce polar signé Antonio Altarriba et Keko ne fait pas de quartier.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Intelligent, essentiel, pessimiste également, ce superbe album donne à voir le monde par le prisme du mensonge, élevé au statut de mal nécessaire, consubstantiel de l’être humain.
Lire la critique sur le site : BDGest
« Moi, menteur » : un troisième et dernier volet où les fils finissent par se dénouer, donnant à l’ensemble sa dimension finale.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Avec ce tome ultime, la très sombre « Trilogie du Moi » acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Pour être cru, mieux vaut mentir que s'aventurer spontanément à raconter la vérité.
Change le nom de la chose et la chose change. Cesse de la nommer et elle disparaît. Tu peux la créer ou la détruire comme Dieu.
Vérifier l’information? Qui s’en soucie? D’autant que cela devient de plus en plus difficile… correctement suggestionnés, les gens penseront et sentiront ce que l’on veut.