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Toby Peters tome 2 sur 21
EAN : 9782264025401
200 pages
10-18 (16/03/1998)
4.28/5   9 notes
Résumé :
Re-voici Toby Peters, privé miteux, dandy au rabais, aux prises avec des nains qui en veulent à la frêle, à la déjà pathétique Judy Garland. II en bavera, ce pauvre Toby, avant de sauver la vie de Judy et de s'apercevoir que la route du Paradis hollywoodien, en cet été de 1940, est pavée de très mauvaises intentions.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Bonne pioche ! Très bonne pioche, vraiment et puisqu'on est en Californie, qui sait si je n'ai pas donné ce coup de pioche sur un filon inconnu mais terriblement prometteur : Stuart Kaminsky et son privé Toby Peters.
Un cadre : Hollywood de l'année 1940, une Amérique encore à l'écart du conflit mondial, une élection présidentielle très serrée et un mystère : pourquoi Judy Garland a-t-elle trouvé devant un vieux décor du film le Magicien d'Oz un nain, ex figurant du film, un couteau planté dans la poitrine?
Le réalisateur Victor Fleming (Le Magicien mais aussi Autant en emporte le Vent) et Clark Gable ont aperçu, quelques heures plus tôt, la victime se disputant violemment avec un homme de taille équivalente, un tout petit peu plus grand ou petit, ça dépend des versions. On appelle Toby Peters le privé parce qu'on espère qu'il obtiendra discrétion et retenue vis-à-vis de la presse de la part de son frère, lieutenant à la criminelle de L.A. Pas glorieux mais faut bien faire bouillir la marmite : « En l'espace de deux heures, j'ai rencontré un Gnome mort, consolé Judy Garland, discuté avec Louis B. Mayer et obtenu un boulot à la M.G.M. Genre de nouvelle qui fait rentrer les gens chez eux au trot, pour l'annoncer à la femme, la mère, le père ou le chien. Moi, je n'ai ni femme, ni mère, ni chien, mais j'ai Shelly Minck (mon voisin dentiste). »
Enquête classique rondement menée avec beaucoup de soin dans les détails, les stars sont à leur place, n'en font pas trop, le privé est plus vrai que Bogart ou Mitchum, les dialogues sont plein de punch et d'humour tandis que l'auteur s'autorise beaucoup de choses surprenantes, ma foi très réussies, comme ce somptueux clin d'oeil au maître.
« Il ne sait pas pratiquer les filatures, et je vois du coin de l'oeil son ombre qui s'étire sur le mur de briques… le mec derrière moi continue, je sors, lui fourre mon arme sous le nez et l'attrape par sa veste.
_ Parfait, dis-je. Qui êtes-vous et pourquoi me suivez-vous ?
_ Je m'appelle Chandler. Raymond Chandler, dit-il en allumant sa pipe. Je suis écrivain. J'écris des nouvelles et des romans policiers.
_ Ca n'explique pas ce que vous faisiez dans le hall de ce taudis pour clochards ni pourquoi vous me suivez.
_ Je m'installe souvent dans les halls d'hôtel pour observer les caractères et écouter la langue. Je vous ai découvert. Vous êtes le premier privé authentique que je vois au travail.
_ Quels livres avez-vous écrits, je demande ? Je remets mon pistolet dans son holster mais je reste sur mes gardes.
_ Eh bien, dit-il, j'en ai écrit un intitulé le Grand Sommeil et, il y a quelques mois, on en a sorti un autre qui s'appelle Adieu, ma jolie.
Je n'ai jamais entendu parler de lui ni d'eux, et je le lui dis.
_ Le nombre des romans policiers qui ont eu l'ombre d'un succès d'estime peut se compter sur les doigts d'une seule main de privé à deux doigts, soupire-t-il.
_ Ca ressemble bien à une remarque d'écrivain… »
Le reste est à l'avenant, on ne s'ennuie jamais, ça se lit très vite et on regrette de ne pas en avoir un second sous la main.

Cet été, à la plage, adoptez la pose Clark Gable, la serviette enroulée autour du cou, en arborant le sourire « soirée de remise des oscars », avant d'ouvrir un Kaminsky. Le succès est garanti même sans moustache.
Et puis, avant de vous laisser partir parfaire votre bronzage, puisque vous m'avez fait le plaisir de me lire jusqu'ici, voici un dernier cadeau grâce à youtube : le succès planétaire Over The Rainbow, interprété par Judy Garland elle-même, dans le Magicien d'Oz de1939. Ca ne rajeunit personne mais c'est un moment de l'Histoire du cinéma.
https://www.youtube.com/watch?v=PSZxmZmBfnU
Merci qui ? Merci Stuart Kaminski. Promis Stuart, on se revoit très prochainement.
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Cette série mettant en vedette Toby Peters, un ancien flic devenu détective privé, se déroule à Hollywood. L'auteur tricotte des intrigues autour des vedettes de l'époque; ici c'est Judy Garland qui fait appel à Peters pour résoudre, discrètement, le meurtre d'u nain qui faisait partie de la distribution du “Magicien d'Oz”. le héros est le genre de privé de la vieille école, plus ou moins sur la paille, bourru au cube, très sensible aux charmes féminins, doté d'un bon réseau de contacts dans le milieu, un poil arrogant mais connaissant ses limites. Genre de personnage de romans de gare que j'aime bien à l'occasion. L'insertion de personnages connus, Clarke Gable comme témoin, Raymond Chandler qui fait des recherches terrain pour ses romans etc. ajoute une dimension intéressante puisque l'auteur colle à leur vraie personnalité. Une certaine forme d'humour caustique colore également la narration faite par Peters lui-même qui ne se prend pas trop au sérieux d'ailleurs. le tout donne une lecture légère et distrayante qui nous plonge dans un univers qui me plait.
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Après le nazi récalcitrant, voici revenir Toby Peters, privé de son état sur une novelle enquête dans la cité des anges, avec encore un nazi , enfin un Suisse avec accent et une petite moustache.
Il est question de films, pour tout public mais aussi de films pour "adultes" qui vont laisser sur le carreau jaune de la route du magicien d'Oz plusieurs cadavres.
Humour noir garanti.
politiquement correct en congés.
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Un nain, figurant dans le film le Magicien d'Oz, est trouvé mort dans le décor ayant servi au tournage du film. C'est Judy Garland, la star de la MGM, qui fait la macabre découverte.
La MGM demande à Peters d'intercéder auprès de son frère, Pevsner, afin qu'il se charge de l'affaire sans laisser filtrer aucune information à la presse. Peters doit également se charger de la protection de Judy Garland jusqu'à ce que l'assassin soit démasqué et mis sous les verrous.


Les relations entre Toby Peters et son frère, Phil Pevsner, ne sont toujours pas au beau fixe dans ce troisième opus des aventures du privé fauché. L'humour, par contre, est toujours au rendez-vous. Parfois un peu caustique, bien sûr, puisqu'il s'exerce souvent aux dépens des nains. Mais, heureusement, Kaminsky évite de tomber dans la discrimination en ridiculisant ensuite les grands patrons de la MGM et Peters lui-même.
C'est dans cet ouvrage que l'on apprend comment Peters et Gunther (le traducteur nain de Demain est un autre jour) sont devenus amis, puisqu'ils se rencontrent dans ce volume.
Toujours aussi brillant, Kaminsky ravit les nostalgiques de l'âge d'or du cinéma américain, mais aussi les fans d'anti-héros, catégorie de personnages littéraire dont Peters peut presque être considéré comme le porte-parole!!

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il ne sait pas pratiquer les filatures, et je vois du coin de l'oeil son ombre qui s'étire sur le mur de briques… le mec derrière moi continue, je sors, lui fourre mon arme sous le nez et l'attrape par sa veste.
_ Parfait, dis-je. Qui êtes-vous et pourquoi me suivez-vous ?
_ Je m'appelle Chandler. Raymond Chandler, dit-il en allumant sa pipe. Je suis écrivain. J'écris des nouvelles et des romans policiers.
_ Ca n'explique pas ce que vous faisiez dans le hall de ce taudis pour clochards ni pourquoi vous me suivez.
_ Je m'installe souvent dans les halls d'hôtel pour observer les caractères et écouter la langue. Je vous ai découvert. Vous êtes le premier privé authentique que je vois au travail.
_ Quels livres avez-vous écrits, je demande ? Je remets mon pistolet dans son holster mais je reste sur mes gardes.
_ Eh bien, dit-il, j'en ai écrit un intitulé le Grand Sommeil et, il y a quelques mois, on en a sorti un autre qui s'appelle Adieu, ma jolie.
Je n'ai jamais entendu parler de lui ni d'eux, et je le lui dis.
_ Le nombre des romans policiers qui ont eu l'ombre d'un succès d'estime peut se compter sur les doigts d'une seule main de privé à deux doigts, soupire-t-il.
_ Ca ressemble bien à une remarque d'écrivain…
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"_ Monsieur Peters ? Croyez-vous que je n'ai pas commis ce meurtre ?
_ Je le crois, mais ça m'est arrivé de me tromper. A bientôt."
Je mets dans cet adieu plus de confiance que je n'en ressens. Non seulement il m'est arrivé de me tromper, mais je me suis trompé presque tout le temps, ou à propos de ma vie ou à propos des autres. Les seules personnes qui ont quelque confiance en moi sont un pauvre dentiste myope et un nain suisse.
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Mon attention revient à Judy Garland qui me regarde.
_ Elle est très belle, hein ? dit la femme-enfant.
J'ai envie de mentir, de feindre d'ignorer de quoi elle parle, puis je sens que c'est inutile.
_ Très belle, je répète.
_ Je voudrais bien être aussi belle qu'elle, soupire-t-elle.
_ Vous êtes belle et vous le deviendrez encore plus.
_ Monsieur Peters, je ne suis pas idiote. Je suis une fille de dix-huit ans très ordinaire et qui sait chanter. Comme dit ma mère, j'ai le talent mais je n'ai pas le physique. Je joue le rôle d'une femme pour la première fois dans La Danseuse des Folies Ziegfeld et nous commençons le tournage demain. Et vous savez avec qui je joue dans ce film ? Lana Turner et Heddy Lamarr. Le peu de beauté que j'aurai me sera donné par le maquillage, les éclairages et les spécialistes.
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On entre dans une salle très haute, à fenêtres de cathédrale, avec des stalles d'église le long des murs. Un bouquet de drapeaux pend du plafond. Une longue table s'étire au milieu de la salle, entourée d'une trentaine de grandes chaises anciennes. Nous sortons du château de Frankenstein pour tomber dans une salle de banquet des Croisades. Un seul détail gâche l'impression générale.
Un vieillard en complet noir est assis au centre de la table. Il a un hamburger devant lui, et il verse dessus du ketchup Heinz. Il ne nous regarde pas quand nous passons.
_ Les domestiques ont le droit de se servir de la salle à manger avant le dîner ? je murmure à ma guide qui presse le pas.
_ C'était M. Hearst, dit-elle. Il prend une petite collation avant le dîner.
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...C'est l'endroit où j'habite maintenant dans Long Beach Boulevard près de Slauson. C'est petit et pas cher, en partie parce que l'endroit pue la décadence... Pour les passants, ça a plutôt l'air d'un motel qui a perdu sa patente et son enseigne. La peinture de toutes les maisons pèle comme la peau d'une actrice sur le retour et pleine de coups de soleil. Comme ladite actrice, les bungalows sont fonctionnels mais pas particulièrement séduisants.
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