AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 975 notes
Je remercie NetGalley et les éditions Notabilia pour l'envoi de ce roman. Gaëlle Josse est une auteure que j'apprécie particulièrement pour son style poétique et son habileté à décrire l'intériorité, les pensées intimes de ses personnages. Et ici, elle réussit avec talent à nous décrire les affres de Clara qui plonge du jour au lendemain dans la dépression. Un simple regard désapprobateur de sa supérieure et c'est le burn out… impossible de retourner travailler dans cette société de crédit, elle pleure à journées entières, ne sait plus ce qui compte pour elle. Il lui faudra du temps, de la solitude et le coup de fil d'une amie pour lui laisser entrevoir un peu d'espoir. Un roman touchant, plein de sensibilité qui m'a séduite comme l'avaient fait « le dernier gardien d'Ellis Island » ou « Une longue impatience ».
#cematinlà #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          81
J'adore Gaëlle Josse, j'ai quasiment lu et apprécié tous ses livres. J'admire beaucoup la qualité de son écriture et son phrasé poétique. Et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Il m'est difficile de commenter ce récit, ayant vécu un burn-out personnel et professionnel très violent. Je ne me suis pas sentie en empathie avec cette jeune femme, son histoire m'a semblé n'être qu'une petite historiette édulcorée. Son conjoint qui la quitte, un petit tour à la ferme chez son amie et hop la voilà presque sauvée.

Si c'était si rapide et si simple, ce serait fabuleux.

Quand on est au bord de l'abîme, combien de temps peut-on refuser les antidépresseurs ? le psy n'est pas à la portée de toutes les bourses ni même proche physiquement quand on est loin des villes.

Peut-être attendais-je trop de ce récit, très certainement.
Commenter  J’apprécie          80
Sommes-nous tous des châteaux de cartes qui au cours d'une vie vacilleront voire s'effondreront ?
« Un instant blanc, un instant vide. »
Clara, jeune femme trentenaire, elle donne tout, tout le temps, dans sa vie familiale, dans sa vie de couple et dans sa vie professionnelle. Elle est comme cela, faite de ce bois-là.
Sans bruit, avec le sourire, elle oeuvre, elle s'oublie, ne voit pas les signaux lui disant stop.
Ce matin-là, c'est le pas de trop. S'ensuit l'arrêt maladie, où les jours s'écoulent sans début, sans fin. Cela n'apporte pas de solution à son état mais elle peut se cacher, mettre ses mains devant son visage pour ne plus recevoir les coups, ceux qui ne sont pas faits avec les poings. Les poings se sont les mails qui ponctuent des relations qui n'en sont pas, les ordres et les contre-ordres qui bouffent le quotidien, le bruit, l'agitation, les faux-semblants, cette danse moderne qui n'en finit pas de brasser du vent et de broyer des humains.
Il y a la mécanique qui se met en route avec un premier coup de tonnerre qui s'appelle Médecine du Travail.
« Rendez-vous comme une sommation d'usage avant les tirs. »
Comme une bête blessée.
A terre Clara est à terre, ce ne sont pas les autres qui s'éloignent même si son état fait peur à l'entourage, c'est elle qui met de la distance. Elle s'efface comme si elle n'était que des « maux » écrits à la craie sur une ardoise.
« Salariée à terre et amoureuse délaissée, son monde a éclaté, c'est un univers vide qui lui tient lieu de vie. »
Il faut « parler » à des personnes compétentes à « aider » mais il y a cette distance et la fuite.
Tout est agression, tout est insurmontable, manger, boire, dormir, bouger…
Le sommeil la fuit ou la terrasse, elle est en décalage permanent.
Sortir, voir sans voir, rentrer, essayer de se connecter au quotidien, accomplir des gestes de ceux qui se font sans y penser, mais le corps ne répond plus.
« Tu n'es plus bonne à rien. »
Comme une décharge électrique !
Un livre, une journée en bord de mer…
Une parenthèse, enfin !
L'armure se fendille.
Le monde extérieur pénètre à nouveau sa chair. A la fois familier et pourtant si différent.
Son amie lui dit : tu te souviens ? et surtout « tu es libre, vole. »
« Ne pas laisser échapper cette trouée de lumière entrevue… »
Et transformer l'essai, alors que les souvenirs lointains affleurent cette mémoire quelque peu enfouie.
Le lecteur retrouve toute l'humanité qui fait l'écriture particulière de Gaëlle Josse, ce regard qui se transforme en mots. Au début les verbes s'enchaînent, ils sont forts dans ces phrases courtes qui balayent, fauchent jusqu'au KO.
Puis l'écriture devient charnue, les verbes ont mis des écharpes colorées, des écharpes de soie qui gardent la chaleur, celle de la vie.
Ce sont cinq tableaux qui nous sont offerts, ils coulent, prennent chair, vibrent.
L'écriture de l'auteur est aussi une musique, dans tous ses livres, il y a cette musicalité qui épouse le propos, ici elle est illustrée par la justesse de cette citation de Jim Harrison
« On dit que la vie est comme la danse des rivières, parce que rien dans l'univers ne va à contresens. On ne peut jamais aller contre la pente. On est piégé, forcé d'aller de l'avant. »
Cette histoire est une réalité, plombante et qui vient nous dire des choses sur nous dans une période où une grande confusion règne.
Mais elle nous dit aussi l'espoir car en chacun de nous il y a des ressources, des trésors qui émergent.
Ce livre est bien « une main posée sur l'épaule ».
Un monde à réinventer avant qu'il ne soit trop tard.
©Chantal Lafon
Commenter  J’apprécie          80
Gaëlle Josse fait partie des auteurs dont j'ai lu la majorité des romans (avec une mention spéciale pour "Une longue impatience") et que j'ai toujours plaisir et envie de retrouver.
Un matin, comme tous les autres, Clara, la trentaine, chargée de clientèle dans une banque, part au travail et sa voiture refuse de démarrer. Sa vie s'écroule à cette minute précise et elle s'enlise dans le burn-out, la dépression. Elle va essayer de comprendre pourquoi elle en est là, analyser ce qu'elle a confusément senti mais refusé d'accepter à savoir qu'elle a fait des mauvais choix dans sa vie.
Cet écroulement me rappelle le bâton de Mikado, posé en équilibre instable sur un tas d'autres bâtons, que l'on saisit mal malgré nos efforts et qui fait s'effondrer la pile entière. La pile de bâtons de Clara, c'est l'AVC de son père qui l'a contrainte à rester près de ses parents et à abandonner le rêve d'enseigner le français à l'étranger, c'est la terrible pression des objectifs à atteindre dans son travail, c'est le dégoût face à l'inhumanité du système de prêts bancaires, ce sont les critiques acerbes d'une chef odieuse.
Et puis, un jour, le corps se rebelle, il dit stop; il devient si lourd que tout mouvement devient une douleur, plus envie de rien si ce n'est dormir pour oublier.Puis, petit à petit, grâce à l'amitié, à l'aide d'un médecin, Clara prend conscience de ce dont elle ne veut plus avant de déterminer ce qu'elle veut pour l'avenir, les souvenirs heureux affleurent et l'aident à avancer.
Clara, cela pourrait être nous; qui peut se targuer de n'avoir jamais fait de mauvais choix dans sa vie et d'ensuite en supporter le poids? C'est ce thème universel qui nous touche, soutenu par une écriture poétique, sensible, douce.
Encore un beau roman de cette auteure de l'intime.
Commenter  J’apprécie          80
Il y a un signe qui ne trompe pas quand vous êtes frappé par le burn-out c'est l'impossibilité de faire un pas de plus ,un pas de plus physiquement mais également dans votre esprit. Vous êtes vidé, il n'y a plus aucune énergie, plus aucun ressort et même si vous étiez performant,, apte, reconnue pour votre valeur, il y a un moment où la machine se détraque, s'enraye et là vous êtes au bord du gouffre et ce gouffre peut être profond, vertigineux, dangereux.

C'est ce qui arrive à Clara , un matin la voiture ne démarre plus pour se rendre au travail et elle retourne sur ses pas , rentre dans l'ascenseur et marche jusqu'à son appartement et s'écroule par terre en pleure .

Et à partir de ce moment là , retrouver un rythme de vie sera long et tout parait laborieux , tout est remis en question , le sens de sa vie , amitiés , amour , travail , relation filiale .

J'ai trouvé ce livre bien écrit , avec des phrases courtes et bien construites, ce livre m'a touché car le sujet du livre , je l'ai bien connue au point de m'identifier parfois à Clara dans son parcours , la difficulté de se lever , la difficulté de faire ses courses , vouloir rester sous une couette et que l'on m'oublie à jamais.

En fait ce livre et une bouffée d'espoir , parce qu'un jour , on se remet en marche , différemment et en étant différente aussi , c'est un petit deuil en soi et le mot n'est pas usurpé pour cette grande aventure qui est un burn-out.

Ça nous apprends l'acceptation et à s' écouter aussi mieux .

Bref, c'est un coup de coeur et c'est pas étonnant ❤️

Je conseille sa lecture comme un baume au coeur

Courez chez votre libraire ❤️
Commenter  J’apprécie          70
Ce matin-là, la voiture de Clara refuse de démarrer tout comme elle. Elle n'a pas pu aller travailler et n'ira pas non plus les jours suivant. Elle ne voit plus la lumière du soleil. La mélodie de son quotidien s'interrompt.
Gaëlle Josse décrit l'histoire d'un burn-out mais également la renaissance d'une femme qui tombe puis qui se redécouvre et renoue avec ses envies profondes.
L'auteure trouve les mots justes et doux pour décrire la chute, l'asphyxie, l'introspection et la recherche d'un nouveau souffle.
❤️ J'ai beaucoup aimé ce roman formidablement écrit et réconfortant.
Je n'ai jamais rien lu correspondant autant à ce que j'ai failli vivre moi-même à une époque où on entendait peu parler de ce profond mal-être. le burn-out n'est pas un phénomène de société mais une pathologie reconnue médicalement.
🙏 Ce livre donne de l'espoir à toutes les personnes qui en sont victimes.
Commenter  J’apprécie          70
Ce n'est pas mon roman préféré de Gaëlle Josse. Malgré tout j'ai retrouvé avec plaisir et joie son style limpide, sensible et poétique.
Je ne me lasse pas de son écriture et des sujets qu'elle choisit d'aborder. Ici c'est le rythme du récit qui m'a laissée sur le côté, c'est comme un plateau, un peu plat. Ceci dit c'est à l'image de la traversée du désert de l'héroïne Clara. Il faut du temps pour retrouver le souffle de vie qui permet d'aller de l'avant. Ce roman c'est aussi l'histoire d'une quête.
Commenter  J’apprécie          70
Ignorant tout de cette auteure, j'ai englouti ce roman comme j'aurais decouvert les confidences d'une collègue, comme le miroir de nos vies actuelles tiraillees et écartelées. il fallait oser parler de ce sujet, de manière si détaillée, si brute, si vraie. tout le monde se retrouve à degrés distincts dans cette tranche de vie contée par Clara.
Un ode à la résilience, à la vie, à nos propres forces méconnues.
Commenter  J’apprécie          70
CE MATIN - LA de Gaëlle Josse

Clara est une jeune femme dynamique employée dans une entreprise de crédit, battante, efficace, avec une vie sans souci. Pourtant ce matin-là, la panne de batterie de sa voiture provoque un tsunami. Elle se retrouve incapable de demander de l'aide ni pour sa voiture ni pour elle même.
Elle s'effondre, son monde bien organisé s'écroule. Elle va se replier sur elle même, malgré les attentions de Thomas son compagnon, qui finira par la quitter ne supportant plus cette mise à distance dont il est victime.
Il va lui falloir du temps pour retrouver la force de sortir de chez elle, puis son amie Cécile l'invite à passer quelque temps chez eux à la campagne. Petit à petit Clara va trouver l'orientation et le sens à donner à sa vie...

Un court roman dont le sujet très actuel, peu réjouissant, est traité avec brio, sans pathos.
Au fil des pages, le lecteur découvre toutes les étapes du burn out à la dépression et les chemins menant à la reconstruction.
Le style est simple, alerte, vivant et poétique; le rythme tout en douceur fait oublier la noirceur du sujet.
Un roman qui interroge sur les choix de vie, les volontés, les désirs, les erreurs de parcours de tout un chacun.
Un beau portrait de femme dont la charge mentale invisible est trop lourde à porter.
Commenter  J’apprécie          70
Gaëlle Josse dédit son récit à "ceux qui tombent", ceux, de plus en plus nombreux, qui un jour craquent et se laissent déborder par ce mal contemporain, le burn-out.
Son héroïne, Clara, est une femme ordinaire. Elle travaille dans un service financier à accorder ou non des crédits. Un métier comme un autre, pas très folichon, avec la pression des supérieurs pour faire du chiffre. Un matin sa voiture ne démarre pas, c'est la goutte d'eau de trop, et sa lente descente au fond du gouffre commence.
Ce roman intimiste conte une histoire assez banale mais très actuelle, que Gaëlle Josse nous raconte sans pathos. Comme toujours ses mots sonnent juste. Elle exprime avec sensibilité la vie qui s'effondre, mais le texte étant assez court manque un peu de profondeur. C'est un traitement bien poétique du burn-out. L'écriture est belle, délicate mais ça n'a pas suffi à vraiment me toucher. le dénouement est un peu trop facile, ceux qui sont passés par là auraient certainement bien aimé que ça se termine aussi facilement.
#cematinlà #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (1800) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3731 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}