je ne peux pas écrire à la main. j’ai donc dicté ce texte à un ordinateur qui a transcrit ma parole, d ’où un style parfois proche de la langue parlée.
[...] en face, Jérôme, au regard profond, qui m'observait attentivement. Une fois, il me lança, de sa voix éteinte, dans un effort surhumain un «Çaa bva ?»
La pensée que Jérôme, paralysé au fond de son lit, s'inquiétait de mes infimes soucis me bouleverse encore aujourd'hui. Il ne m'avait pas sermonné sur le courage, sur la nécessité de penser positif comme le prône la littérature édifiante, mais par de simples mots : «Çaa bva ?» il avait tout dit. Son soutien était total.
S'affirmer me paraît vital. Un copain souffrait d'un léger handicap au pouce. Il gardait toujours la main dans la poche. Je lui dis : "Il ne faut pas fuir le handicap. Regarde-moi, pour cacher le mien, il faudrait que je sorte dans la rue emballé dans un sac poubelle !"
L'individu faible ne représente pas nécessairement un poids pour l'autre. Chacun dispose librement de sa faiblesse, libre à lui d'en user judicieusement.
La faiblesse peut devenir féconde génératrice d'amitié.
Les épreuves forment plus que les parfaites démonstrations d'éminents scientifiques ou de pédagogues engoncés dans leurs schémas.
Hegel a beaucoup insisté sur le regard d'autrui.Il voit dans la rencontre de l'autre,un moyen de s'élever,de grandir,de devenir pleinement humain...
Je pense que le mépris est tonique comme disait Balzac..En revanche,la pitié,par sa fadeur, anesthésie.
Il y a des sourires qui blessent des compliments qui tuent.
Si tu veux t'en sortir en milieu hostile sois rusé.