Le Chagrin moderne

Paul part en vacances avec sa femme et son fils. En route, lui vient une obsession entêtante, : abandonner sa famille. Ancien humoriste à succès, après un sketch qui va ne pas plaire à son public habituel, il voit sa carrière s'effondrer. Cet échec lui fait remettre en cause toute sa vie et va s'enraciner dans un mal-être global, en partie liée à la société toute entière. Concrètement, il voudrait abandonner sa femme et son fils sur une aire d'autoroute pour tourner la page de sa vie actuelle, ne trouvant pas le courage de révéler son mal-être à son entourage et à devoir l'assumer.

L'introspection de Paul va être dans un premier temps salvateur puisqu'il va se souvenir de ses années passées : son enfance sans histoire, sa rencontre avec sa femme, la naissance de son fils, sa carrière d'humoriste, ... Dès le départ, il nous est présenté un personnage qui n'a jamais vraiment eu de problème, pas de soucis familiaux, pas de problème de santé, ou autres. C'est donc quelqu'un de très optimiste et qui le revendique. Seulement voilà, lorsque sa carrière d'humoriste s'effondre, il s'enferme dans cet échec et remet tout en cause, non seulement sa vie mais aussi l'ensemble de la société moderne. D'un personnage optimiste, il devient très pessimiste. L'abandon de sa famille, qu'il aime pourtant, m'a paru plus que radical et égoïste, et c'est avec une certaine appréhension que j'ai tourné les pages craignant que cela se produise. Cette pression et ses motivations m'ont fait perdre toute notion de légèreté, et j'ai été totalement perméable aux passages qui auraient pu être drôles. Malgré une écriture fine et fluide, la crise de la trentaine décrite par l'auteur ne m'a pas convaincue. L'introspection étendue à la remise en cause de la société ne m'a pas parue évidente et j'ai encore du mal à comprendre réellement son mal-être.

Malgré ça, je retiendrais la partie du roman consacrée au road-trip, les rencontres avec des personnages pour le moins particuliers, l'histoire d'amour entre Paul et sa femme et l'amour paternel entre lui et son fils. Un roman touchant par bien des aspects, mais qui m'a perdue dans sa 2ème partie.

Les aventures de Paul, qui, sur la route des vacances, décide de fuir sa vie . D'abandonner femme et fils sur une aire d'autoroute !.
Pourtant, ils les aiment …
Il s'interroge sur sa vie, son succès d'humoriste s'effrite, la crise de la trentaine le frappe . Il est rongé de l'intérieur . Les souvenirs d'enfance lui serrent le coeur .
C'est un homme perdu, à la dérive .

[ jusqu'à il y a peu, le bonheur était constitutif de mon existence. Mes souffrances ne duraient pas, elles manquaient de pugnacité . J'avais une sorte d'armure dont m'avait ôté ma mère, qui s'appelait l'optimisme . le malheur, le vrai, n'avait pas encore osé me défier …]

Une lecture sous turbulence, tout en moments de vertige, en silences dangereux, en flashbacks nostalgiques .
Un premier roman morose et cynique .
Comme un road trip introspectif .
Un peu maladroit, un peu lourd parfois .
Grotesque souvent !….
Je suis passé à côté je pense ,
Sans émotions .
Désolée .
Zut de zut !……

Ceci n'est que mon ressenti ,
Il vous plaira peut être .
Il vous tente …
Envie de le lire …..
De partager ce voyage ….

#lechagrinmoderne #quentinjardon

Paul Paliseul, Bruxellois de 29 ans s'apprête à abandonner sa compagne Clémence et son très jeune garçon Marius sur une aire d'autoroute.
Comment ? Et surtout pourquoi ?
Voilà qui excite la curiosité du lecteur prêt à s'embarquer dans une enquête psychologico-philosophique.
Et c'est un road movie en trois parties qui va conduire Paul jusqu'à Mirebeau-sur-Bèze en Bourgogne où il comprendra enfin comment sortir de son "chagrin moderne ".
Pourtant comme on l'apprend au fil du récit Paul fut un enfant taillé pour le bonheur, un adolescent heureux en amour, et dès la vingtaine un humoriste burlesque reconnu. On savourera les excellentes pages sur les clés de la réussite d'un spectacle d' humour.
Mais le succès s'effrite rapidement alors qu'il vient de devenir père; ne serait-il pas devenu un adulte conscient de ses contradictions, impuissant face à la catastrophe climatique imminente, au délitement inévitable de l'amour, au processus inéluctable du vieillissement ?
Ce récit à la première personne est vif, grinçant, truffé de détails sans importance mais truculents, dommage que la deuxième partie si grotesque affaiblisse à mon sens la crédibilité du récit.
Dans la troisième partie plus lente (volontairement), Paul semble s'enliser seul dans la dépression mais il va trouver dans la colère l'énergie nécessaire pour changer le monde (on l'espère...)
Un premier roman touchant et prometteur
Service de presse des éditions Flammarion

J'ai adoré l'écriture : fine, travaillée, hyper cynique et drolatique.

Ça parle de la morosité du monde, de comment vivre face à la décrépitude de nos sociétés.

C'est intéressant sans être inoubliable, un bon moment de lecture mais pas forcément incontournable.

Dans ce roman, nous entrons dans la tête de Paul, une trentaine en pleine crise s'apprêtant à quitter sa femme et son garçon que pourtant il aime énormément. Ce récit entrecoupé de flashback nous fait descendre à l'origine de ce mal qui ronge notre héros. Comment celui-ci qui quelques années plus tôt avait encore tout pour être heureux se trouve aujourd'hui rongé de l'intérieur. Sa vision/description du monde tantôt cynique, tant purement animal nous permet de plonger pleinement avec lui dans ce marasme qu'est devenu sa vie à ses yeux.
Si vous êtes intéressé par une histoire écrite dans un style fluide et plaisant vous apportant une plus grande compréhension d'un mal qui habite une certaine partie de la jeunesse occidentale, je vous conseille vivement ce roman.