AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 694 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Existe-t-il un fantasme dans le domaine de l'épouvante qui soit aussi tenace que celui de la maison hantée ? Qui n'a jamais fait le cauchemar de se trouver dans une maison inconnue, sans aucun repère, et peut-être même soumis(e) à des phénomènes paranormaux ?

Hill House est une vieille bicoque baroque et gothique comme les architectes du XIXème siècle ont seuls su en bâtir, rivalisant de tourelles et d'échauguettes, crénelées de corbeaux en pierres de taille et ornementées d'un nombre conséquent de gargouilles, à faire pâlir d'envie une cathédrale. Or cette gentilhommière dont vous devinez sans peine l'aspect lugubre ne semble pas uniquement renfermer entre ses murs quelques chauve-souris et autres noires araignées. Le Dr Montague, chercheur dans le domaine parapsychique, est attentif aux rumeurs qui affirment qu'aucun locataire n'a pu dormir à Hill House plus de deux nuits, et il ne lui en faut pas davantage pour vouloir percer ce mystère. Convoquant à ses côtés trois jeunes gens - qui offrent toutes les apparences de la "bande à Scooby-Doo" -, le digne professeur se tient prêt à affronter les mystères de la sinistre baraque.

Ce roman d'épouvante tient toutes ses promesses. Rythmé, efficace et d'une écriture très accessible, "Maison hantée" de Shirley Jackson m'a transportée entre les murs hostiles de Hill House en compagnie de Luke, Éléonore et Théodora. Mes quelques craintes de départ - motivées par la recommandation de Stephen King le décrivant comme "le meilleur roman fantastique de ces cent dernières années" (sachant que Stephen King n'a jamais réellement réussi à me faire frisonner) -, je me suis laissée prendre au jeu des ombres et des secrets.

Une lecture divertissante dans son genre, de celles qui font courir un inhabituel frisson glacé le long de la colonne vertébrale quand on la découvre tard le soir, dans une maison solitaire... Un huis-clos au charme un peu kitsch mais addictif ; le charme discret d'un téléfilm du dimanche après-midi sur M6.


Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Commenter  J’apprécie          555
Une maison hantée, porteuse de tous les fantasmes
*
Lu dans le cadre du challenge Pioche dans ma Pal d'octobre, choisi par @fuyating .
*
Le thème est de saison puisqu'on approche d'Halloween, nuit où les créatures surnaturelles sortent du bois.
Ce roman classique de l'épouvante ne comporte pourtant pas de personnages maléfiques ou d'êtres féeriques. Mais bien de phénomènes paranormaux. On pourrait presque penser au film "Poltergeist" tant l'héroine du roman semble possédée par un esprit vengeur de maison.
*
Qu'en est-il de l'intrigue? Hill House est un manoir du 19e, construite par un industriel féru d'architecture gothique. Le hic est à l'intérieur. Des phénomènes terrifiants sont le lot de cette maison.
Justement, un célèbre professeur/écrivain/spécialiste des sciences occultes la loue et propose à deux jeunes gens de participer à une recherche.
Un quatuor hétéroclite campe donc dans cette demeure pour quelques semaines. Le professeur, Nell la timide jeune femme, Théodora la vamp ainsi que Luke le futur héritier.
D'évènements étranges en faits inquiétants, la vie à Hill House suit son cours jusqu'à un point de non-retour.
*
Je l'ai lu en 3 nuits, couchée chaudement dans mon lit. Je voulais me faire peur. Le deuxieme matin était folklorique puisque j'avais la sensation bizarre de vols d'objets. J'ai bien erré plusieurs minutes dans la chambre en ayant des réminiscences d'évènements lus la veille. Comme quoi, il a fait son petit effet !

Mais malgré la bonne réputation de ce classique, j'ai tout de même été un poil déçue. Il faut dire que j'ai visionné la série TV éponyme (parue sur Netflix récemment) racontant cette histoire. (enfin une adaptation assez libre puisque le synopsis est complètement différent.) . Pour une fois, j'ai préféré la série (effets visuels et auditifs m'effrayant bien souvent):).
*
Je peux quand même vous dire que j'ai beaucoup apprécié la psychologie des deux jeunes femmes (ainsi que la thématique psychiatrique sous-jacente). On observe un malaise grandissant jusqu'à ce fameux point de non-retour. Il est clair que cette maison est carrément horrifique. Le riche vocabulaire permet de bien s'immerger (et je pense que la version originale est encore plus jouissive).
*
Je recommande aux aficionados des fans de Lovecraft , mais pas aux amateurs d'hémoglobine ou zombies.
J'ai entamé de suite ses nouvelles (la Loterie et contes noirs) pour me remettre dans l'ambiance creepy.
Commenter  J’apprécie          430
Il était bien entendu que des derniers romans que j'ai lus, un seul convenait parfaitement pour une critique en ce 31 octobre. Bien que qualifié de l'un des "meilleurs romans fantastiques du XXème siècle" par Stephen King, son adaptation cinématographique par Robert Wise, La maison du diable (The Haunting), - dont on sait d'autant moins qu'il est tiré du roman de Shirley Jackson que son titre français est nul, absolument inapproprié, et qui ferait plutôt penser à la tuerie d'Amityville - est sans doute bien plus célèbre. Il existe une autre adaptation de 1999, mais je préfère ne pas m'y référer (c'est une nullité).


La maison hantée (The Haunting of Hill House) est d'abord l'histoire d'une jeune femme, Eleanor, avant d'être celle d'une maison ou d'une expérience pseudo ou réellement scientifique. Une histoire que Shirley Jackson dirige d'une main de maître.


Le docteur Montague, docteur en anthropologie (ce qui pose des questions sur ses motivations réelles, l'anthropologie étant bien une science), a décidé de mener une expérience sur les manifestations surnaturelles et, en l'occurrence, sur une maison hantée. Pour ce faire, il a choisi Hill House, manoir sur lequel s'ouvre le roman, maison abandonnée par ses propriétaires depuis 80 ans et sur laquelle il se raconte nombre d'histoires. Bref, Hill House serait hantée. Par quoi, comment se manifeste la hantise, on ne le sait pas, du moins pas tout de suite. Pour son expérience, le docteur Montague a choisi de s'adjoindre les services de personnes inconnues de lui, mais dont les facultés psychiques sont censées sortir du commun. C'est ainsi qu'Eleanor et Theodora, l'une ayant subi (ou provoqué) une pluie de pierres sur sa propre maison, l'autre semblant dotée de pouvoirs télépathiques, répondent à l'invitation du docteur. L'héritier en titre de la maison, à la demande des propriétaires, complète l'équipe (ce qui est louche, et nous amènera à nous demander s'il est complice d'une supercherie, ou bien d'une étude "masquée", comme on en pratique de nos jours en psychologie sociale, par exemple).


Contrairement à Nous avons toujours vécu au château, où le personnage principal est aussi la narratrice, Shirley Jackson avait choisi pour La maison hantée (écrit plus tôt) un parti-pris différent. Elle y utilise toujours le style indirect. Or, on ne sait pas toujours très bien si on voit Eleanor du dehors, d'un point de vue distancié, ou si c'est le point de vue propre d'Eleanor qui nous est imposé. Ainsi la présentation du docteur et des protagonistes semble relever du discours d'un narrateur hors-champ. Mais très vite, on va se rendre compte que l'on suit uniquement les faits et gestes d'Eleanor, et son voyage vers Hill House, ponctué de fantasmes liés à telle ou telle maison aperçue sur la route (Eleanor n'ayant pas de maison à elle), nous fait comprendre que nous sommes bien dans l'esprit de la jeune femme. Et c'est ainsi que, durant tout le roman, Shirley Jackson joue avec le lecteur, le laissant se poser des questions sur l'expérience du docteur Montague, sur la présence des deux domestiques - dont l'une parle comme un robot, répétant les mêmes phrases quelles que soient les questions qu'on lui pose -, sur Luke, l'héritier, ou sur Theodora, qui se lie très vite d'amitié avec Eleanor.


Pour ce qui est des phénomènes paranormaux eux-mêmes, puisqu'il faut bien qu'une maison hantée en soit pourvue, il vous faudra attendre plus que la moitié du roman pour y être confrontés. Shirley Jackson sait prendre son temps, et c'est tant mieux. Mais rien que la vue de la maison est glaçante, suscite la répulsion ; sans parler de toutes les bizarreries qu'elle recèle - et qui seront expliquées rationnellement par le docteur, du moins d'un point de vue architectural (pour le reste...) C'est une maison-labyrinthe aux angles curieux (géométrie non euclidienne ???), qui a, et il l'a dit, inspiré Stephen King pour Shining, mais peut-être encore davantage Kubrick pour le film.


Puis viennent les bruits, nocturnes, signes de hantise obligés propres à la fin du XIXème siècle. Une journée passe. Les inscriptions écrites avec une substance gluante rouge, qui mentionnent Eleanor, prennent le relais. Une journée passe. Les bruits reviennent, le froid s'insinue partout et persiste dans une pièce en particulier, les inscriptions et les taches rouges et gluantes se multiplient. Puis viennent les visions. Peu à peu, on voit le docteur Montague, Luke, et peut-être surtout Theodora, se comporter de manière étrange. Un passage étonnant montre Eleanor les espionnant : on s'aperçoit alors que chacun d'eux, lorsqu'il mentionne les autres occupants, ne parle jamais d'Eleanor... Eleanor passe successivement d'un sentiment affectueux à la répulsion pour chacun d'entre eux, et spécifiquement à l'égard de Theodora. Enfin, Eleanor, qui s'est toujours sentie rejetée et qui souhaite de toute ses forces être acceptée, va pousser l'expérience jusqu'à ses limites.


Histoire d'une jeune femme instable, tyrannisée pendant toute sa vie d'adulte par une mère malade qui vient de mourir, rongée par la culpabilité, et dont Hill House va révéler les failles. Roman horrifique, certes, mais roman bien tout autant psychologique, La maison hantée laisse un goût amer, d'une grande tristesse.
Commenter  J’apprécie          397
Hugh Crain a fait construire Hill house au XlX eme siècle. C'est un manoir immense, labyrinthique, fait pour tromper et désarçonner les visiteurs, les murs ont des angles faussés qui modifient les perspectives et trompent les visiteurs, les couloirs sont interminables avec un nombre de portes impressionnant. Ces portes ne restent jamais ouvertes, elles claquent toutes seules. On se perd sans cesse dans cette maison inhospitaliere aux dimensions gigantesques. La rumeur la dit hantée. Personne depuis 80 ans ne l'a habitée plus de deux jours.
Le professeur Montague, anthropologue, expert en analyse des phénomènes surnaturels loue la maison pour vérifier ce qui s'y passe. Il s'entoure de trois personnes pour l'aider dans ses recherches. Eleanor, vieille fille fantasque qui s'est longtemps occupée de sa mère maintenant décédée, Theodora et Luke le neveu de l'actuelle propriétaire. Ils s'installent tous les quatre à Hill house pour quelques jours.
L'auteure a su distiller le malaise dans l'atmosphère sans déployer une artillerie lourde. Tout met mal à l'aise, l'accueil hostile des domestiques, la maison lugubre, sombre, maléfique où les invités se perdent sans cesse. La décoration austère, surannée. La maison semble vivante et réagit aux envahisseurs, elle semble vouloir se débarrasser d'eux et manifeste son mécontentement dès la nuit tombée. Bruits, coups frappés contre les murs, chuchotements, rires, air glacial, le manoir se déchaîne la nuit et perturbe le sommeil des invités et transforme leurs rêves en cauchemars.
L'esprit fantasque d' Eleanor va glisser subrepticement vers la folie. Ses comportements inattendus et irraisonnés vont déstabiliser le lecteur et ajouter à la confusion et à l'ambiance déjà électrique instaurée par Shirley Jackson.
Petite remarque: j'ai noté que comme dans "nous avons toujours vécu au château" l'auteure met en scène deux personnages féminins qui sont l'opposé l'un de l'autre, un incarne la raison et l'autre la folie.
Livre lu pour le challenge #automnemélancolique.
Commenter  J’apprécie          320
Le roman de Shirley Jackson (1916-1965) parut aux Etats-Unis en 1959, mais ne fut traduit et publié en France que 20 ans plus tard.

Entre temps, il avait été adapté au cinéma par Robert Wise en 1963, pour devenir un classique du genre.
Une autre adaptation cinématographique sortira sur les écrans en 1999 réalisée par Jan de Bont....

Mais quid du livre ?
L'écriture riche et soignée de l'auteure a quelques aspects un peu vieilli, je rappelle qu'il fut écrit dans les années cinquante...

Nous sommes dans le domaine du fantastique "classique", j'entends par là, un fantastique, jouant surtout sur l'atmosphère, l'ambiance, les sentiments et ressentis des personnages plus que sur la recherche d'effets chocs...

L'histoire ?
Le Dr Montague, mène une expérience ayant trait au paranormal.
Pour cela, il réunit un petit groupe dans une monumentale bâtisse : Hill House, construite au XIX siècle par Hugh Crain un industriel de sinistre réputation.

Dans le groupe, Elèonore, jeune femme renfermée, cherchant à se libérer d'un triste passé, une artiste fantasque, et un bellâtre neveu de la propriétaire.
Des personnages très dissemblables qui vont vivre des événements plus qu'inquiétants dans l'ambiance lourde de la maison Craig....

J'ai apprécié la lente montée de l'angoisse, et la psychologie complexe des personnages.

En outre, je ne suis pas surpris que Stephen King ai dit de ce roman qu'il était "Le meilleur roman fantastique de ces cent dernières années".

Commenter  J’apprécie          294
Il y a du roman gothique dans cette sombre histoire d'une expérience proposée par le Dr Montague à deux participantes, Eléonore et Théodora, censées posséder des pouvoirs psychiques, en plus du propriétaire, Luke, de sonder les manifestations étranges d'Hill House, maison au passé trouble. Parce que, plus encore que ces quatre personnages qui vont découvrir progressivement les manifestations dont il est en effet question, c'est la maison, son aspect labyrinthique et oppressant, son extérieur tout aussi inquiétant, qui est le véritable personnage du roman.

Par l'intermédiaire principalement d'Eléonore, dans la présence d'un étrange point de vue narratif – elle a tout de la première personne mais utilise la troisième –, nous assistons en effet à la prise de pouvoir du bâtiment sur les hommes, de manière d'abord subtile, puis de plus en plus éprouvante, pour nous mener à un dénouement finalement attendu, indéniablement préparé dès les premières pages.

Contente d'avoir enfin pris le temps de découvrir ce roman, même si je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          160
Hantise/La maison hantée fait partie de ces romans cultes qu'il est difficile d'appréhender d'un oeil neuf. La maison hantée est après tout devenue un trope du genre horrifique sur tous les supports possibles. Et ce roman de Shirley Jackson est facilement consacré comme une oeuvre fondatrice de ce type de littérature. Mais sans plus tarder, qu'en ai-je pensé ?

J'ai été agréablement surprise par ce roman, que j'attendais comme assez convenu ou simplet. Je n'accroche pas aux romans d'horreur trop directs et gores qui ne construisent pas vraiment d'ambiance. Mais avec Shirley Jackson, c'est tout le contraire. Elle a une plume précise et évocatrice, qui offre à sa maison hantée une aura somme toute particulière. C'est simple, la maison est traitée comme un personnage à part entière, parfois de manière très littérale. Eleanor, notre narratrice, la compare rapidement à un visage malveillant, pire malsain.

Hill House semble fortement inspirée de la maison construite par Sarah Winchester, aberration architecturale soi-disant bâtie sur l'ordre des victimes de son défunt mari, vendeur d'armes, pour expier les pêchés de ce dernier. On y retrouve l'idée d'une demeure vaste et sombre, construite pour volontairement perdre les habitants. La maison bénéficie bien sûr d'un passé violent et obscur, entre secrets de famille et décès tragiques. Mme Dudley, la domestique en charge de s'occuper de l'endroit pendant la journée, se contente de répéter la même phrase comme un jouet cassé... Et ce n'est que l'un des multiples éléments qui installent cette atmosphère saisissante.

Les scènes de hantise sont d'une grande intensité. du moins elles l'ont été pour moi qui suis facilement impressionnable. le récit choisit de construire la menace souvent autour du bruit, nous avons donc de longs passages où l'autrice prend le temps de décrire des bruits nocturnes malsains, coups contre les portes, choses qui semblent glisser dans les couloirs, murmures gutturaux dans la nuit... (je frémis en écrivant ces lignes). La précision de l'écrit permet de nous les imaginer sans peine.

Nous suivons de plus les événements du point d'un personnage des plus fragiles. Eleanor est une jeune femme qui a été associée à événements paranormaux dans sa jeunesse, d'où son invitation à passer quelques jours à Hill House pour aider le Docteur Montague dans ses recherches. La jeune femme a vécu dans un grand dénuement, dévouée pendant plus de dix ans à sa mère gravement malade et sûrement envahissante et abusive. HIll House représente la première fois de sa vie où elle peut faire preuve d'indépendance et se sent acceptée dans un cercle, ce qui la rend assez rapidement dépendante affective des autres personnes qui l'entourent mais aussi de la maison elle-même.

Eleanor se montre donc souvent instable et est la plus sensible à l'aura malsaine de la maison, et suivre ses pensées s'avère parfois éprouvant. Elle forme un contraste saisissant avec Théo, une autre membre invitée par le Docteur Montague pour son intuition infaillible. Théo est un personnage également complexe qui semble constamment jouer un rôle. Il est difficile de répondre de ses sentiments réels envers Eleanor ou envers quelque autre personnage. Les deux derniers étant le Docteur Montague, éminent scientifique souhaitant étudier le paranormal, qui servira souvent de pilier rationnel, et Luke. Luke est un peu particulier car il est héritier de la maison, il aime le brandy et les bons mots.

L'ensemble forme un casting qui se révèle assez intéressant. C'est aussi un huis-clos psychologique assez bien construit en sus du roman d'horreur qu'on attendait. Les dialogues sont alors très bien écrits, notamment dans les moments où la maison est particulièrement taquine. Ils se lancent régulièrement dans des joutes verbales savoureuses pour tenter de surmonter leur terreur sous-jacente.

Pour moi, c'est une très bonne lecture qui surprend. Elle contient tous les éléments de la maison hantée traditionnelle mais avec une finesse psychologique bienvenue et une écriture souvent magistrale. le roman est vraiment parvenu à me faire peur et à redouter la nuit. C'est donc un roman classique à lire pour les fans d'horreur qui font plus dans la subtilité que dans le gore tapageur.




Lien : https://lageekosophe.com/
Commenter  J’apprécie          161
Un grand classique de l'épouvante que j'avais envie de lire depuis longtemps! Je connaissais déjà l'histoire pour avoir vu plusieurs adaptations cinématographiques. J'ai tout de même été étonnée par la fin, qui diffère de celles que je connaissais. J'ai aussi été surprise de découvrir toute la finesse de l'écriture, notamment en ce qui concerne les caractères des personnages. J'ai beaucoup aimé les dialogues, à la fois drôles et intelligents, et presque lyriques par moment. L'ambiance est vraiment maîtrisée.

C'est un thriller psychologique autant que surnaturel, puisque ce sont les personnalités des protagonistes et les relations qu'ils développent qui forment vraiment le noeud de l'intrigue. Très peu d'explications sont données sur les phénomènes paranormaux dont ils font l'expérience. Maison hantée, manifestations parapsychiques ou lieu métaphorique? le mystère de Hill House demeure complet, et c'est pour ça que Shirley Jackson demeure la reine incontestée du néo-gothique!
Commenter  J’apprécie          130
Un roman déconcertant, nous plongeant dans l'atmosphère, plus pesante qu'angoissante, d'une maison étrangement inoccupée depuis des générations mais toujours maintenue en bon état par ses propriétaires, les Sanderson. Les quelques locataires qui s'y sont aventurés au fil du temps ne sont restés en général que quelques jours, sans jamais donner la raison de leur départ. Il n'en fallait pas plus pour que cette demeure aux allures victoriennes acquière une mauvaise, très mauvaise réputation auprès du voisinage, et génère des légendes plus maléfiques les unes que les autres. le docteur Montague, anthropologue s'intéressant aux phénomènes paranormaux, a décidé d'en avoir le coeur net en s'y installant, accompagné de trois jeunes recrues, pour décrire fidèlement tout ce qui s'y passe et obtenir enfin la reconnaissance de ses pairs. Est-ce une histoire de fantômes, dans la lignée des romans gothiques qui ont fait la gloire de Mary Shelley, Ann Radcliffe et consorts ? Ou la description d'un cas clinique de délire paranoïaque ? La question reste posée une fois la dernière page tournée, cette fameuse dernière page où l'on espérait trouver enfin quelques éclaircissements. Hélas, l'auteure nous joue un tour à sa façon, en nous laissant le choix…
Commenter  J’apprécie          80
Relu en 2024 après l'avoir découvert en 2000, je voulais voir si je retrouvais le même frisson qu'à ma première visite à Hill House.
Ce n'est malheureusement pas le cas, mais je m'émerveille quand même devant le chef d'oeuvre de lente montée de l'horreur qu'a imaginé Shirley Jackson.
Et quoi de mieux, par ailleurs, que de sentir ma lecture nourrie du visionnage de l'excellent The Haunting of Hill House?
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1615) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
979 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}