AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 1009 notes
J'avais envie de me laisser "happer" par ce vent du grand large, cette vie en pleine nature en compagnie des bûcherons, des Indiens, des ours..
Le personnage de Dominic m'a bien plu, avec ses manies et sa persévérance..
Cette habitude qu'il a prise de dormir près d'une poêle à frire .. pour décourager les assaillants ursidés éventuels..
Mais je dois dire que la "sauce n'a pas pris"; j'ai été un peu désorientée par le style trop foisonnant à mon goût, la surabondance de personnages..
j'ai eu l'impression de m'enfoncer dans cette rivière "tordue" en compagnie des trappeurs, des bûcherons et des "draveurs" .
De m'enfoncer sans pouvoir en sortir...
Commenter  J’apprécie          180
Dominic Baciagalupo est cuisinier dans un camp de bûcherons à Twisted River. Veuf, il vit avec son fils, Daniel, d'une douzaine d'années, fait passer le temps par le quotidien des repas à préparer et une liaison avec une des femmes du camp. Liaison qui se terminera de manière tout autant tragique que cocasse, et qui sera le point de départ et d'une nouvelle vie pour père et fils, et des ambitions littéraires du fils.

L'histoire, qui court des années 1950 aux années 2000 – et même un peu plus tôt par l'intermédiaire de divers retours en arrière concernant la famille de Dominic et sa femme -, et qui se déroule d'abord dans le New Hampshire, puis dans le Vermont en passant par l'Iowa, au Canada également, nous conte Daniel et Dominic, leur ami Ketchum, rencontré à Twisted River et avec qui ils vont garder contact après leur départ, et tous ceux qui gravitent plus ou moins longtemps autour d'eux. Elle nous conte des existences faites de banalités douces-amères, aux relents de situations subitement hors du commun, qui détonnent dans ces banalités, pour mieux retomber comme des soufflés, parfois comiques, parfois dramatiques, avec au centre l'écriture, celle de Daniel.

Complètement happée par la première partie du roman, qui s'intéresse à Twisted River avant la dernière nuit, j'ai commencé à décrocher ensuite jusqu'à terminer ma lecture en pilote automatique : j'ai trouvé l'histoire de Daniel devenant écrivain, et donc de l'écriture dans l'écriture, convenue, rébarbative, tout en finissant par avoir l'impression de lire un second Monde selon Garp – dommage, je ne l'avais pas du tout apprécié – : thèmes et fonctionnement narratif semblables, personnages tout aussi désincarnés et creux, qui ne m'ont pas intéressée outre mesure…

Pour une troisième incursion dans l'univers de John Irving, c'est donc un deuxième raté. M'est avis que c'est un romancier qui n'est pas fait pour moi finalement.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
Commenter  J’apprécie          172
Irving et moi une belle histoire, un de mes auteurs fétiches !

Encore une fois je suis tombée sous le charme ! J'ai attendu un peu avant de l'entamer car je savais qu'il me faudrait du temps pour le déguster et m'en imprégner, je savais que comme tout livre d'Irving je devais rassembler des conditions de lecture idéales, qui sont les vacances et l'immersion dans son univers.
Il fallait que je me laisse emporter et lire lire et lire encore ! Ainsi je l'ai commencé lors des vacances de printemps loin de toutes sources internet, qui parfois je l'avoue, me détournent de la lecture, mais tout ça parce que je le veux bien !!!

J'ai beaucoup lu pendant les vacances et je l'ai fini après mais au vu de l'épaisseur je l'ai lu vite 565 pages quand même !

J'ai tout simplement adoré et c'est là que le plus difficile arrive pour moi, vous en parler, vous donner envie de le lire et de l'aimer à votre tour ! Mais comme dans toute histoire d'amour je ne peut me faire marieuse ... Et voilà que je délire à nouveau ...

Revenons à ce livre qui pour moi est du grand Irving !

Il rassemble tout ce que j'aime chez lui : des personnages qui se construisent dans la durée (on les suit là de leur naissance et même avant, jusqu'à leur mort),

Des personnages résolument attachants dans leurs particularités et dans leurs faiblesses.
Des hommes : Dominic, Danny, Ketchum, Joe, Ange.. Et aussi des femmes Daisy, Pam pack de six, Katie, Charlotte, Tombe du ciel...

Des situations rocambolesques qui si elles peuvent parfois faire tiquer dans leur crédibilité, permettent de construire l'histoire, les histoires et rendent le récit comme surnaturel et burlesque !

La construction des évènements qui arrivent comme des accidents qui font fléchir la vie des héros de l'histoire.
Qu'il est difficile de vous parler de ce livre, sans le trahir, il m'a touché car il parle avec beaucoup d'intelligence des liens familiaux et de la difficulté de perdre les êtres qui nous sont chers. Il m'a émue aux larmes...

" Pourquoi tu serais mort, toi aussi, si j'avais été percuté par une voiture ? (Joe le fils de Dominic)
Parce que tu dois me survivre. Si tu meurs avant moi, ça me tuera, Joe. (Dominic)"

J'ai aussi beaucoup aimé l'analyse que fait Irving sur son métier d'écrivain par l'intermédiaire de Danny.
Beaucoup de lecteurs (et moi dans le lot) pensent que dans l'oeuvre d'un écrivain on peut retrouver des éléments biographiques.

Irving en parle très bien et l'on s'aperçoit que l'auteur ne mets pas forcément de sa vie dans son oeuvre du moins intentionnellement ... car au fond les liens sont là, indubitablement, inconsciemment !
Et dans Irving on retrouve souvent des thèmes récurrents : les relations filiales, les ours, les mains, les fellations qui tournent mal, les amputations et j'en passe...

Que penser de cette fin qui boucle la boucle de ce grand roman ! Il vous faudra le lire pour savoir de quoi je parler, j'ai adoré ce bouclage ! du grand art !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          170
En 1954, à la suite d'une malencontreuse bévue (attention ! méfiez-vous des poêles à frire ! ) Baciagalupo père et fils doivent fuir la vengeance obstinée de « Cow-Boy », le shérif du comté de Coos. Cavale, de 50 ans, qui va les mener du New-Hampshire au Canada, en passant par Boston et l'Iowa.

Nous retrouvons les thèmes de prédilections chers à John Irving : les femmes bien plantureuses; les ours, les élans, la cuisine, la boxe; le New-Hampshire (sa région natale) des bûcherons et des draveurs –ouvriers travaillant au flottage du bois-, Boston et sa communauté italienne, l'Iowa universitaire, le Canada ; et puis aussi, le travail d'écrivain; l'amitié –à l'image de personnages baroques tels que Ketchum, Pam Pack de Six et Tombe du Ciel- ; et enfin, l'amour paternel et filial – car J. Irving n'a jamais connu son père biologique.

En donnant vie à trois générations d'hommes, dans une tragi-comédie -marque de fabrique de l'écrivain américain-, sur fond culinaire; en leur faisant traverser un demi siècle de l'histoire américaine; l'auteur entraîne ses personnages dans une aventure tourmentée mais héroïque, pétillante et savoureuse.

Quelques longueurs… parfois…, mais un roman qui se lit comme un conte.
Commenter  J’apprécie          170
C'est la première fois que je lis un roman de John Irving, à part, il y a longtemps, une tentative avortée (faute de temps, d'intérêt...) du Monde selon Garp. Et je dois avouer que je me suis forcée à continuer car j'ai senti plusieurs fois l'ennui me gagner au cours de sa lecture (pardon aux inconditionnels).
Et pourtant, c'est un roman qui ne laisse pas indifférent, loin de là ! J'ai aimé beaucoup de choses dans ce livre foisonnant, à commencer par l'histoire de cette course poursuite dans le Nord-Est des Etats-Unis, cette histoire d'hommes, de pères, de destin inéluctable... Et puis il y a la nature, la neige et les ours, les femmes qui se battent comme un homme, les bûcherons qui abattent les ours, des personnages hauts en couleur et hors du commun... Une l'histoire d'hommes qui aiment leur fils et qui ont peur pour lui, une réflexion sur le métier de romancier, et ce pendant 50 ans d'histoire américaine, de la guerre du vietnam à l'attentat du World Trade Center.
Mais j'ai été souvent rebutée par le procédé littéraire qui consiste à situer un évènement et à raconter à rebrousse-poil se qui s'est passé avant, également par la multitude de détails concernant les restaurants, les menus, les serveuses, la famille italienne.... bref, c'est une lecture qui n'a pas été fluide, c'est le moins qu'on puisse dire et qui me laisse une impression assez mitigée : une belle histoire dont la construction m'a gênée...
Commenter  J’apprécie          160
Grosse déception. Abandon p 373 en me rendant compte que voilà cent pages que je lis en diagonale et que cela ne m'intéresse pas. J'ai essayé de m'accrocher mais trop de détails, de retours en arrière inutiles, de répétitions. le droit d'abandonner une lecture existe, je l'utilise. Erreur de choix, cela m'apprendra à gérer mon pense bête. Inutile de perdre mon temps quand tant d'autres livres m'attendent.
Commenter  J’apprécie          155
Le dernier roman de John Irving est de nouveau un vrai plaisir de lecture. de puis le monde selon Garp, jusqu'à ce dernière nuit à Twisted river font de John Irving l'un des grands auteurs américains actuels.L'histoire du narrateur Danny de son père Dominic et de l'extravagant Ketchum des années cinquante à notre époque nous emmène du côté des petites gens, Irving n'a pas son pareil pour nous embarqué dans ces histoires qui nous ravissent constamment ou nous émeuvent. Son écriture est toujours aussi juste et limpide et il s'est nous saisir dès les premières lignes vers des romans fleuves pour notre plus grande joie. Entre douleur et douceur, la vie qui passe et qui vaut la peine d'être vécue.
Commenter  J’apprécie          150
"Te mets pas les couilles à l'envers !" Comment ? Oui, le dernier John Irving est riche en expressions imagées, sorties de la bouche de Ketchum, personnage a priori secondaire, mais en fait essentiel, de Dernière nuit à Twisted River. Il n'y a pas que la rivière qui soit sinueuse, le récit d'Irving l'est tout autant, s'étalant sur une cinquantaine d'années, l'histoire d'une vengeance, plat qui ne s'est jamais mangé aussi froid. Dominic et Danny Baciagalupo, sont au coeur de ce roman foisonnant, dense, dont le principal défaut est de se perdre souvent dans des digressions superfétatoires. Dominic est cuisinier, ce qui nous vaut de multiples détails culinaires ; lui et son fils travaillent, dans les années 50, auprès d'une population de flotteurs de bois, allons-y gaiement pour une description minutieuse de leur métier. Irving n'a jamais été doué pour faire court mais là, sur 560 pages, il y a beaucoup de longueurs et pas mal de lourdeurs dans un style qu'on a connu plus fluide. Evidemment, les personnages hauts en couleur abondent et certains passages sont du pur Irving, burlesques et hilarants : cet ange qui tombe du ciel dans le plus simple appareil, ce meurtre à la poêle à frire, etc. La tonalité est pourtant sombre, plus qu'à l'accoutumée, avec cette idée que les accidents tragiques sont inévitables et gâchent une existence entière. La plupart des obsessions de l'écrivain se retrouvent dans le roman, comme recyclées : il y a des ours, des tapis de lutte (avec modération), une relation père/fils compliqué... On peut y voir aussi un aspect autobiographique, puisque Danny Baciagalupo est écrivain et qu'il finit par rédiger le même livre qu'Irving. A noter aussi que le romancier a rarement été aussi violent dans sa vision de la politique américaine, de la guerre du Vietnam à l'Irak. Un "pays de merde" comme dit Ketchum, dont la verve grossière et libératrice sont sans nul doute l'expression des sentiments d'Irving. Un Ketchum dont la présence tutélaire, grotesque et vaguement inquiétante traverse une moitié de siècle dans un roman, certes pas le meilleur de son auteur, mais qui finit par en imposer, quels que soient ses défauts, par son ampleur et sa luxuriance.
Commenter  J’apprécie          140
Gagné par masse critique...

Un roman de John d'Irving, c'est toujours une chance pour un lecteur, car l'on sait que l'on part pour une plongée de longue haleine. Indéniablement, Irving a du souffle. Qui n'a pas pleuré à la fin du "monde selon Garp", n'a pas été bouleversé par les rebondissements d' "Une prière pour Owen" ? Qui n'a pas admiré la structure parfaite de "l'oeuvre de dieu, la part du diable" ?
Un bémol, je n'avais pas réussi à finir "je te retrouverai", long texte que j'avais trouvé ennuyeux à l'époque.

C'est donc avec quelque attente mais aussi nombreuses craintes que j'ai débuté la lecture de "dernière nuit à Twisted River", roman gagné grâce à l'opération masse critique Babelio (merci encore).

Aux premières dizaines de pages, on se dit: "c'est du Irving": les lieux, les types de personnages, les thématiques, les rapports familiaux singuliers, l'écriture qui attire de suite; mais surtout, les longs chapitres (35 pages en moyenne) qui usent de flash-backs et/ou de flash forward, qui se jouent donc du temps poue tromper la fatalité et son cortège de malheurs déjà advenus, comme pour retarder leur échéance et vivre dans la crainte.

Car, outre l'histoire de vengeance et de fuite avec son lot de coups de théâtre, "dernière nuit à Twisted river" est à de nombreux égards, un roman sur l'attente. La vie a beau suivre son cours, en marge des pages, dans le non-dit, l'on sent la tragédie qui ne demande qu'à surgir.
C'est aussi et surtout un roman sur l'écriture. Comme souvent chez Irving, la littérature et l'écriture ont une place essentielle, que ce soit chez le vieux et irascible Ketchum, pour qui lire est synonyme d'amour, ou pour Danny, héros écrivain.
Il y a aussi une réflexion assez pertinente sur les rapports fiction/réel et personnage(s)/écrivain. Il semble que, plus que jamais, Irving apparaisse dans son texte - pas sa vie, mais ses opinions.

L'écriture est donc foisonnante, ouvre de nombreuses pistes, et l'on suit avec bonheur et émotion les péripéties de ce petit univers.

Toutefois, il faut admettre que sur les 700 pages, les 200 dernières paraissent superflues. Si elles sont assez bonnes, elles n'apportent guère à l'intrigue. Pire, leur propos ne trouve pas sa résolution, et l'épilogue souffre d'une mollesse certaine.
Dommage.

"Dernière nuit à Twisted river" aurait pu être LE chef-d'oeuvre de John Irving, tant il semble parfois supérieur à ses autres romans, mais à trop vouloir montrer son souffle d'écrivain, il y a au contraire essoufflement, puis expiration.

Dommage.
Commenter  J’apprécie          140
Plonger dans le nouveau roman de John Irving, son 12e, c'est partir en voyage dans l'oeuvre et la vie du romancier. En fait, mieux on connaît l'homme et le fruit de son travail, plus on est à même d'apprécier Dernière nuit à Twisted River. On y retrouve ses thèmes fétiches - absence du père, perte des êtres chers, initiation sexuelle précoce, statut de l'écrivain; des situations, des apparitions et des lieux familiers: le New Hampshire, des ours, de la lutte, des corps tatoués, une main blessée, une fellation «fatale», Toronto; des situations rocambolesques, des tragédies familiales, des rebondissements imprévus; des hommes et des femmes colorés pour porter le tout.
Et il y a plus. L'auteur du Monde selon Garp ne s'est pas caché que les personnages de ce roman sont un amalgame de ceux de ses livres précédents - et que l'un d'entre eux, Daniel Baciagalupo, est une déclinaison de lui-même: tous deux sont nés en 1942, ont évité le Vietnam en devenant pères, sont devenus écrivains sous un pseudonyme et n'ont connu le succès qu'avec leur quatrième roman, ont signé un livre où l'avortement sert de toile de fonds, etc.
Savoir tout cela n'est pas essentiel au plaisir de lecture, mais l'amplifie.
Bref, Dernière nuit à Twisted River suit, de 1954 à 2005, le destin de Daniel et de son père, Domenic. À l'ouverture du roman, ils vivent à Twisted River, un camp de bûcherons où l'on fait de la drave. Dominic y est cuistot. Il est veuf et vit avec Daniel, qui a 12 ans. Autour d'eux, Ketchum le bûcheron qui lit des romans en guise de préliminaires à l'amour; Pam Pack-de-Six qui porte bien son nom pas très féminin; un shérif surnommé Cow-Boy, pas commode et soupçonneux; une belle Indienne qui partage ses charmes très abondants entre ledit shérif et Dominic... jusqu'au jour où Daniel la tue accidentellement - il l'a prise pour un ours. Père et fils déguerpissent, se devinant poursuivis par Cow-Boy. Cette traque se poursuit de décennie en décennie, en filigrane de ce qui devient l'histoire de deux vies, puis de trois quand Daniel devient père. La filiation est un autre des thèmes de prédilection de John Irving. Il le traite ici à cette manière qui est tellement la sienne, avec une originalité parfois teintée d'absurde d'où la tendresse et l'émotion peuvent surgir au détour d'une situation, d'une phrase, d'un battement de coeur.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (2267) Voir plus



Quiz Voir plus

Complétez ces titres de John Irving

"Liberté pour ...

faire les courses'
les nounours'
les ours'
Florence Cassez'

12 questions
416 lecteurs ont répondu
Thème : John IrvingCréer un quiz sur ce livre

{* *}