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Critique de dogasquet


Un roman surprenant d'Inoue Hisashi (écrivain japonais - 1934 – 2010 ) qui permet de mieux appréhender le folklore japonais, et en l'occurrence, l'univers des tanukis
Un tanuki, c'est un esprit de la forêt qui peut tout faire. Il aime surtout se déguiser en n'importe quoi. En bouilloire ou en humain si les circonstances l'exigent…. Il est farceur mais bienveillant. Il ressemble à un raton laveur avec une tête amusante et un ventre rebondi, une vraie bedondaine. Mais c'est bien un canidé plus proche du renard et du loup.

📌 L'histoire :
Début du 19ème siècle – dans la province d'Awa au sud du Japon –
Le teinturier Yamatoya Moémon sauve la vie d'un tanuki.
Quand sa fille, Omiyo est menacée par l'intendant du gouverneur qui la veut dans sa couche, le tanuki aide Moémon en prenant l'apparence d'un jeune homme, Chôkichi, dont Omiyo tombe éperdument amoureuse.
Mais si Chôkichi épouse la belle Omiyo, il provoquera sa mort...
« Je suis un tanuki. Une fille d'humains qui noue un lien charnel avec quelqu'un de ma race est vouée à mourir au vingt et unième jour. Je ne puis donc pas. »

📌 Dans ce récit, il faut oublier ses repères habituels pour accepter de plonger dans la littérature japonaise, celle des fables et des personnages mythiques du Japon, se laisser balader dans l'extravagance et l'humour.

📌 Mais c'est aussi une fable et une réflexion passionnante sur l'évolution de l'homme, sur son rapport à la nature, incarnée par les tanukis.
« Plus ils privilégient l'individu et moins, ils ont le souci de l'espèce. le privilégier implique que les aspects altruistes, coopératifs finissent par être considérés comme de simples obstacles. (…) Les hommes ont tant bien que mal compensé leur manque d'instinct par la culture, rien de plus. Et je voulais aussi dire de cette culture que c'étaient les tanukis passés dans leur monde qui les en avaient gratifiés, et cela en totalité. »
Comme le long métrage, Pompoko (1994), les tanukis incarnent la fragilité de l'environnement face à l'emprise humaine.

Réfléchir en souriant, c'est bien agréable !
Merci aux Éditions Zulma pour cette belle découverte.

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