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3,82

sur 1782 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sur les conseils d'Aifelle, de Maeve et d'autres, j'ai fait connaissance avec Erlendur, le commissaire tenace qui tente de redonner identité aux disparus et reconstituer les circonstance de la disparition. J'ai été conquise par La femme en vert que j'ai dévoré.

Quand j'ai appris que les ossements avaient été retrouvés dans le lac de Kleifarvatn que nous avons visité le dernier jour de notre voyage, je me suis précipitée. Il faut dire que nous étions passées dans une atmosphère d'Apocalypse, par une froide journée, alors que l'ouragan Dorian - reclassé tempête tropicale - sévissait sur la péninsule de Reykjanes , avec paquets de pluie et rafales, les fumerolles de la géothermie et les vapeurs méphitiques proches, et pour rajouter à l'ambiance, un rallye de jeeps et quads grondant sur la route 934!

Le lac sert de décor à l'introduction et à la conclusion du livre. J'aurais aimé en apprendre plus sur ces vidanges aléatoires.

L'auteur m'a fait découvrir un pan de l'histoire islandaise contemporaine. Pendant la Guerre Froide, les Américains et l'OTAN disposaient de bases militaires, à Keflavik entre autres. Plus qu'un polar, c'est un roman d'espionnage! Tous les Islandais n'étaient pas partisans des Américains. Il y avait aussi des socialistes ou communistes qui regardaient vers l'Est et qui étudiaient à Leipzig....

Pour ne pas spoiler, je conclue : j'ai bien aimé le côté historique même si l'intrigue m'a moins scotchée  la femme en vert
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Ah mon cher Erlendur.....je vous retrouve
J'adore ces enquêtes.....si simples
Pas de fioritures ....pas d'hémoglobine .....pas de courses poursuites....pas de glamour....pas de serial killer
Monsieur tout le monde .....l'Islande âpre....
La guerre froide ....les espions....
Les rapports humains intenses.....malsains....
D'une tristesse effroyable...les laissés pour compte
Et tout cela me happe dans le livre.....et je tourne les pages Avec un immense plaisir
Décidément j'aime cet auteur
Une plongée dans la vie , dans ce qu'elle a de moins drôle....de bouleversant .....de touchant .....

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ndridason se sert de l'intrigue policière pour nous brosser un portrait peu flatteur de l'ex RDA dans les années 50/60 : une longue partie de ce roman y est consacrée, très bien documentée et très intéressante pour se faire une idée de ce qu'on vécu les habitants des anciens pays communistes. L'autre partie du roman consiste en la recherche de la vérité sur ce squelette. On retrouve avec grand plaisir les trois enquêteurs islandais englués dans leur propres soucis. le dépaysement nordique n'est pas non plus étranger au plaisir que j'ai eu à suivre Erlendur et ses collègues.
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L'intrigue de la plupart des polars suit le travail des enquêteurs dans leur recherche d'un meurtrier. Dans L'homme du lac, l'identité de celui-ci nous est donnée presque dès le départ... en revanche, pour ce qui est de celle de la victime, le doute demeure presque jusqu'au bout des 406 pages du roman ! Enfin, l'on découvrira progressivement le mobile au cours de longs flashbacks, tandis que dans le présent, les enquêteurs s'acharnent à tenter de comprendre qui était cet homme retrouvé au fond d'un lac et comment il est arrivé là.

L'homme du lac est donc un roman très bien construit, et c'est quelqu'un d'allergique aux flashbacks qui écrit ça. Sans doute parce que ceux-ci sont assez judicieusement placés, apportant juste ce qu'il faut d'éclaircissements sur l'histoire au fur et à mesure que celle-ci progresse. On lit ainsi deux récits en parallèle, alternativement, de plus en plus entremêlés. Si la jeunesse du narrateur de ces flashbacks apparaît d'abord soporifique au possible et que l'on peine à comprendre où Arnaldur Indridasson veut nous emmener, on finit par se plonger sans mal dans cette Allemagne de l'Est de l'après-guerre baignant dans le communisme. Autant dire que niveau ambiance, c'est pas la joie pour nos jeunes expats envoyés là en échange scolaire : il fait froid, moche, les bâtiments sont insalubres et le Parti dirige tout et tout le monde d'une main de fer. Une dictature dont les jeunes communistes islandais n'ont au premier abord pas conscience... jusqu'à ce que le vernis s'écaille.

A côté de ça, soixante ans plus tard, l'enquête n'avance pas vite mais régulièrement et l'intérêt du lecteur est maintenu constant sans trop de mal. Là où le bât blesse, c'est lorsque le récit dérive vers la vie personnelle des différents enquêteurs... La rigolote Elinborg avec son livre de cuisine, passe encore, mais les démêlés familiaux et sentimentaux d'Erlendur gonflent rapidement tant ceux-ci sont à la fois trop présents et trop superficiels. Car ce qui n'était écrit nulle part sur la couverture, c'est que ce tome est le quatrième d'une série, et que si l'enquête se suffit à elle-même, le lecteur qui débarque se sentira complètement largué par tout le reste, là où d'autres auteurs comme Moussa Konaté parviennent sans mal à rendre leurs tomes vraiment indépendants sans pour autant ni gommer les intrigues personnelles d'un opus à l'autre, ni les rendre indigestes...

On passe donc véritablement du coq à l'âne pendant ces quatre-cent pages, entre le récit de Tomas de plus en plus prenant ; l'avancée des investigations, lente mais logique... et des digressions souvent chiantes qui n'apportent rien à l'histoire, ne rendent pas les personnages plus sympathiques, mais ralentissent au contraire le schmilblick.

Enfin, il faut avouer que la traduction, ou plutôt la qualité de celle-ci, n'aide franchement pas... Il est possible de fermer les yeux sur les quelques coquilles en goguette, en revanche, de nombreuses tournures de phrases sonnent franchement bizarres, comme s'il s'agissait de traductions littérales ; quand on n'a pas carrément droit à des répétitions de phrases entières à quelques lignes d'intervalle.

Bref, bien que l'équilibre entre enquête et flashbacks soit parfait, et que le mystère demeure entier aussi longtemps qu'il est nécessaire, les défauts de L'homme du lac empêchent ses qualités de vraiment convaincre. Ça se lit, mais c'est tout. Dommage.
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C'est encore une disparition non élucidée qui va conduire le commissaire Erlendur. Il nous emmène à l'époque de la guerre froide où des étudiants islandais socialistes sont boursiers de l'Allemagne de l'est.
On est ému de l'idéal de ces jeunes, idéal de justice et de fraternité, et de leur intense déception quand ils découvrent les méthodes de la Stasi. Pour rester fidèle au régime socialiste, il est nécessaire de surveiller et d'être surveillé, tant dans ses actes que dans ses paroles. le moindre propos dubitatif sur le régime ouvre la porte des interrogatoires, prisons, ou destination inconnue. S'ensuivront des situations dramatiques qui conduiront au crime - qu'Erlendur va élucider, bien sûr.
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Dans la banlieue de Reykjavik, à nouveau, en juin 2000. Des tremblements de terre entraînent la vidange du lac de Kleifarvatn, dont le niveau a baissé de plus de 4 m. Un hydrogéologue trouve alors au milieu de ce lac un squelette attaché à un émetteur radio russe. le commissaire Erlendur Sveinsson est chargé de l'enquête, il apparaît assez vite que le décès a dû intervenir à la fin des années 1960, en pleine guerre froide, et que d'autres engins d'écoute russe ont été découverts il y a longtemps dans une autre partie du lac. À quelle personne disparue dans ces années là correspond ce squelette ? Qui est-il et pourquoi a-t-il atterri dans le lac ? Que s'est-il passé dans les années 1950 avec un groupe d'étudiants islandais qui est allé étudié à Leipzig, en Allemagne de l'Est, dans les années 1960 ? Que sait l'ambassade des États-Unis qui avaient alors plusieurs bases militaires (déjà évoquées dans les épisodes précédents) ? Une plongée dans un monde qui a, je l'espère, disparu.

J'ai beaucoup aimé et lu le livre d'une traite en ce dimanche pluvieux. Une bonne occasion de découvrir l'Islande d'avant la crise économique qui vient de ruiner ce pays.
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L'homme du lac d'Arnaldur Indridason, présentation
Dans un lac, elle découvre un cadavre. Elle n'a pas les idées très claires avec sa gueule de bois. Elle est scientifique, divorcée et cumule les liaisons sans lendemain.

Erlendur est en vacances. Mais il est rappelé suite à la découverte de ce cadavre.

Avis L'homme du lac d'Arnaldur Indridason
#Erlendur9

Une nouvelle enquête pour le trio. Une femme découvre un cadavre dans un lac. Un cadavre qui est lesté d'un appareil de transmission. Très vite, il s'avère que ce cadavre est dans ce lac depuis un très grand nombre d'années. Et cela va être pour le trio tenter de découvrir la vérité et remonter dans le temps et la première enquête. En effet, un homme avait disparu sans laisser d'adresse. Il devait voir un client mais sa voiture a été trouvée devant une gare. Sa petite amie de l'époque n'a jamais accepté cette disparition. Elle attend toujours le retour de son homme, même si la police a conclu à un éventuel suicide ou un départ sans laisser d'adresse. Erlendur, Oli et Elinborg vont remonter dans le temps, trouver une voiture qui pourrait contenir des indices et surtout quels sont ces appareils qui ont été trouvés dans ce lac, au fil des années ? Erlendur a toujours voulu faire la lumière sur les disparitions qui datent et qui n'ont trouvé aucune solution. Et cette fameuse voiture est pour Erlendur la clé de tout.

Au fur et à mesure de l'enquête, ils vont entrer dans un monde qu'ils n'ont pas connu. La guerre froide, les espions de différents pays, la surveillance des uns et des autres. Pour arriver à élucider tous ces mystères, Arnaldur Indridason va développer l'histoire d'étudiants islandais qui sont partis faire leurs études à l'étranger et notamment en Allemagne de l'Est. Ils cherchaient un idéal, dans le socialisme, dans le communisme. Tout était neuf, tout était beau, ils étaient les ambassadeurs de leur pays et à leur retour, ils devaient porter cette bonne parole. Certains ont embrassé tout ce qui leur a été dit sans se poser de questions. Ils ont commis certains actes, abominables, au nom d'une dictature, de plusieurs dictatures. D'autres ont tenté de se soulever au nom de la liberté des êtres humains, au nom de la liberté d'expression. Mais ils étaient surveillés, ils ont été arrêtés. Certains ont simplement disparu et les familles n'ont plus eu aucune nouvelle. C'est l'histoire de Tomas, un jeune Islandais, pour qui cela a été difficile de découvrir la vérité. Il est tombé amoureux, profondément. La disparition d'Ilona a été le drame de sa vie, de toute sa vie, tout comme découvrir la fausseté de ses soit-disant amis.

Arnaldur Indridason va au fond de ses sujets. Et dans ce roman plus que dans les autres. On découvre, une nouvelle fois, une autre partie de l'Islande, de son passé, de ses enfants, de sa politique. Cela ne doit pas être facile de vivre dans ce pays, qui a servi de base aux Américains, qui a vu se développer le socialisme, le communisme.

Les personnages d'Arnaldur Indridason évoluent. Elinborg, très bonne cuisinière, voit son livre de recettes publié. Oli est toujours en couple et toujours aussi amoureux. Erlendur est égal à lui-même. Il accepte de plus en plus les invitations de ses collèges, même s'il est toujours réticent. Eva, sa fille, a quitté sa cure et a repris ses mauvaises habitudes. Erlendur a compris qu'il ne pouvait pas la sauver, même si cela le met en colère. Son fils refait surface. Et lui aussi va asséner ses vérités à son père. Mais cela ne sera pas avec colère, comme a pu le faire Eva. Erlendur continue sa relation avec Valgerdur. Mais il n'ose pas lui avouer ce qu'il peut ressentir pour elle.

Même si c'est toujours aussi bien écrit, même si on en apprend un peu plus sur les Islandais, leur vie, je commence à me lasser. Il n'y a pas assez d'actions à mon goût. Quoi qu'il en soit, il me reste 5 romans à lire et je finirai cette série. Par contre, Marion Briem, l'ancienne chef d'Erlendur, est de plus en plus présente. A la fin de sa vie, elle échange de plus en plus avec Erlendur, qui vient la voir. Pourtant, leurs relations n'ont jamais été parfaites.
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Le schéma narratif d'Arnaldur Indridason est, avec ce quatrième titre, bien rodé : la découverte fortuite d'un cadavre sans identité, une plongée dans le passé – ici les années 50-60, grand moment de la Guerre Froide, de la montée du PC et des méthodes d'espionnage de chaque côté du Rideau de Fer –, le tout saupoudré de quelques histoires parallèles, notamment les pérégrinations personnelles de notre trio d'enquêteurs.
L'auteur s'éloigne ici de l'Islande pour englober un moment marquant de l'Histoire mondiale et nous emmène faire un tour en RDA, en compagnie de jeunes conquis à la cause communiste. Et démontre une fois encore les dommages collatéraux que la grande histoire provoque dans les petites.
J'ai été moins emballée par ce titre, car justement Indridason s'est éloigné de ses personnages principaux et de son pays natal. Les histoires sont plus généralistes, moins personnelles, trop empreintes d'une histoire mondiale plutôt que spécifiquement islandaises.
Pour autant « L'Homme du lac » se lit sans déplaisir et il me tarde de connaître la suite des aventures d'Erlendur.
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Le squelette d'un homme est retrouvé au fond du lac de Kleifarvatn à la faveur d'une baisse du niveau de l'eau. Il a un gros trou dans le crane et surtout, chose encore plus étrange, il est attaché à un appareil d'écoute russe datant de la guerre froide. Cette enquête passionne Erlendur qui va s'intéresser aux disparitions datant de cette époque et aux étudiants islandais qui se rendait en Allemagne de l'Est pour y étudier.Le suspens n'est pas intense dans ce livre puisque le lecteur a toujours une longueur d'avance sur les enquêteurs mais là n'est pas l'essentiel. L'auteur raconte les désillusions des jeunes socialistes islandais qui se rendaient en Allemagne de l'Est et en revenaient brisés par l'absurdité du système et le drame d'une histoire d'amour détruite par L Histoire.
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Livre lu dans le cadre de mon challenge personnel de lectures 2024, à savoir compléter mes collections de mes auteurs préférés. Et Arnaldur Indridason, découvert il y a seulement deux ou trois ans, fait partie du lot.

C'est en effet toujours avec la plus grande satisfaction que je me plonge dans la narration d'une nouvelle enquête menée par le commissaire Erlendur Sveisson et son équipe. Ici, il s'agira pour eux de mettre un genre et un nom sur un squelette - déjà ancien - réapparu comme par enchantement du fond d'un lac pour partie asséché.
Sa particularité : son crâne présente un trou conséquent et il a été lesté d'un vieux poste de radio-émetteur datant de l'après-guerre. A qui appartient ce squelette ? Comment et quand est-il arrivé là ? Qui aurait eu la volonté de s'en débarrasser et pourquoi ?

Autant de questions sans réponse aux débuts de l'enquête. Alors que certains enquêteurs creusent la piste du poste émetteur radio (son numéro de série composé de caractères cyrilliques laisse penser à une origine soviétique ou d'un pays de l'Est, et donc à une potentielle histoire d'espionnage), d'autres se penchent sur les cas de disparitions non résolues entre 1950 et 1960.
Autant dire un travail de fourmis qui n'est pas pour déplaire à Erlendur Sveinsson que les disparitions passionnent (son jeune frère perdu lors d'une tempête n'a jamais été retrouvé malgré de très nombreuses recherches, et c'est le drame de sa vie). Passionné au point de faire l'impasse sur ses vacances pour se consacrer pleinement au sujet.

Dans cet opus, les chapitres s'alternent - d'ailleurs pas systématiquement - selon deux temporalités et trois narrations :
- le présent qui correspond au temps de l'enquête, en Islande, qui relate le cheminement des enquêteurs, les pistes suivies en lien avec les familles des disparus, les contacts officiels et autres personnes susceptibles de les renseigner utilement. Toujours dans le présent, on suit le vécu d'un mystérieux homme "il" qui se remémore une période révolue et qui semble vivre un présent solitaire et pénible, dont on ne connaît pas bien la cause. Il n'est pas prénommé et le lecteur n'a pas vraiment le moyen de savoir de qui il s'agit.
- le passé (dans les années après-guerre) qui correspond au temps des études d'un jeune boursier Islandais prénommé Tomas, membre des jeunes socialistes, parti étudier à Leipzig en RDA.

Au fur et à mesure que les membres de l'équipe du commissaire Erlendur tirent les fils bien emmêlés d'une histoire dont ils ne comprennent pas bien les tenants et les aboutissants, des pistes s'ouvrent, se referment ; des personnages émergent ; et se découvrent des secrets plus ou moins bien gardés (liés à la présence sur le sol islandais d'une base américaine, liés aux démarches d'espionnage et de contre-espionnage des uns et des autres, liés à certaines histoires nouées et autres disparitions inexpliquées).

Dans le même temps, le lecteur suit également Tomas dans les méandres de sa vie universitaire, en compagnie de ses compatriotes expatriés comme lui, mais aussi au contact d'autres étudiants. Alors que tout semble à première vue lui convenir - n'était-il pas pressenti comme ayant l'un des plus forts potentiels d'engagement politique et de fortes ambitions ? - il tombe amoureux, et là, tout dérape. Car llona, étudiante hongroise, contrairement à lui, n'est pas dupe des dérives d'un système communiste basé sur la surveillance généralisée de la population.
Si le lecteur est bien informé des circonstances qui conduisent Tomas à douter, à se rebeller, puis à renoncer, de grosses ellipses ne permettent pas de comprendre - avant la fin - comment tout cela se termine. Ce qui génère une certaine frustration...

Cette partie est très documentée - un peu trop à mon goût - et constitue un vrai réquisitoire politique contre le régime en vigueur (on sait aujourd'hui que le modèle de société idyllique qui était prôné après-guerre avait certes du bon, sauf qu'il a très vite dérivé vers de telles pratiques liberticides que le peuple concerné était pris au piège). Bien que détaillée et bien documentée pour qui s'intéresse à cette période et à la politique, cette partie n'en reste pas moins floue tant, à un moment donné, on ne sait plus très bien qui est qui, qui surveille qui, qui dénonce qui, qui trahit qui et tant on est dans l'expectative de savoir ce que sont devenus les principaux protagonistes de cette période : Hannes, Tomas et IIona. C'est sans doute voulu, puisqu'on verra que cette histoire aura des répercussions dans le présent.

Parallèlement, on suit aussi par petites touches successives les divers joies ou aléas des différents membres de l'équipe. Ainsi, Erlendur, fidèle à lui-même semble vouloir sortir de sa dépression latente en se fixant exclusivement sur l'un des aspects de l'enquête : ému par l'histoire d'amour entre une femme et un mystérieux homme ayant disparu, il s'attachera à retrouver une voiture (la sienne ou celle de son ravisseur ?) dont on verra qu'elle le mènera à des informations importantes. Bien sûr, il est toujours empêtré dans sa culpabilité d'avoir perdu son frère et de ne pas encore avoir réussi à retrouver son corps ; dans ses liens tendus avec sa fille et son fils ; dans ses relations amoureuses qui n'en sont pas vraiment. Un aspect nouveau toutefois : sa présence au côté de Marion Briem (son ex-chef et celle qui l'a formé), malade et quasi mourante qui le montre sous un jour différent, plus humain et plus soucieux de l'autre.
Par ailleurs, on se réjouit pour Elinborg qui, indépendamment de son métier de policière, commence à se faire connaître avec son livre de recettes, et on est également ému par Sigurdur Oli et sa femme qui tentent désespérément de concevoir un enfant.

Après avoir lu de nombreux romans d'Arnaldur Indridason, je peux affirmer que celui-ci n'est pas mon préféré. C'est même celui que, pour l'instant, j'ai le moins aimé. Pour moi, il m'a semblé trop embrouillé (tant dans la partie enquête que dans la partie en RDA) et trop complexe à suivre pour bien le comprendre.
De plus, je commence à me lasser des aspects récurrents liés à la personnalité d'Erlendur... Les choses n'avancent jamais dans sa vie personnelle et c'est très frustrant.

Donc, ma recommandation : si vous aimez les enquêtes embrouillées et complexes à résoudre , ce livre est fait pour vous. Mais, si vous n'avez aucun intérêt pour la politique, le communisme, l'espionnage et le contre-espionnage, vous aurez du mal à aller au bout !
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