L'homme du Lac

Les hommes n'ont aucune limite quand il s'agit d'être lamentables.

On s'est familiarisés avec la dictature du parti, avec la peur et l'oppression. Certains ont essayé d'en informer le Parti à leur retour en Islande mais sans effet. J'ai toujours eu l'impression que la version est-allemande du socialisme n'était qu'une prolongation du nazisme.

- On peut être bigame, en Islande, sans être inquiété ? demanda Sigurdur Oli.
- Non, répondit Elinborg, catégorique. Nous ne sommes pas assez nombreux.

Erlendur les examina, lui, sa tenue impeccable et ses ongles manucurés, en se demandant si le bonheur avait la faculté de rendre les gens stérilement emmerdants.

Elle se souvint aussi que quelqu'un lui avait dit qu'il ne fallait pas croire ce qu'on lisait dans les romans policiers.

Tout ce qui leur importait, c'était d’être tous les deux, maintenant. L'avenir demeurait une terre inexplorée et mystérieuse. La seule chose dont ils étaient convaincus, c'était qu'ils s'y rendraient ensemble.

La dictature engendre la peur tout en développant un comportement servile.

Erlendur les examina, lui, sa tenue impeccable et ses ongles manucurés, en se demandant si le bonheur avait la faculté de rendre les gens stérilement emmerdants.

Debout devant la ferme, il regardait les vestiges d'une vie qui n'était plus. Il songea à l'homme à la Falcon. A cette femme qui l'attendait toujours. Il songea à sa fille et à son fils. En contemplant le soleil du soir, il songea à son frère qui avait disparu. A quoi son frère avait-il pensé au cœur de la tempête ? Au froid qui le tenaillait ? Au plaisir qu'il aurait à rentrer à la maison dans la douce chaleur ?

Tous les meurtres sont prémédités. (...) Ils sont simplement d'une stupidité variable.