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Je ne me sens pas très qualifié pour rédiger une critique des poésies de Victor Hugo. J'ai lu « Les orientales » et brièvement parcouru « Les Feuilles d'Automne », dans l'édition poésie/Gallimard.
J'ai beaucoup aimé « Les Orientales ». Je m'y suis plongé comme dans un tableau orientaliste. Bien que n'ayant jamais visité l'Orient, Victor Hugo nous fait vivre tous les aspects de cet Orient mythique et fantaisiste, comme dans un rêve. Il suffit de s'y laisser plonger. « Les Feuilles d'Automne » sont beaucoup plus sombres. Il s'agit plutôt d'une réflexion sur l'Humain, le vicissitudes de la vie. Nous sommes avec ces deux recueils, dans la plus pure poésie française du XIXe siècle. Cette poésie sait encore me parler et ce qu'elle me dit me ravit.
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Victor Hugo venait de découvrir l'art pour l'art, bien avant le Parnasse contemporain: Les Orientales était un recueil paré pour être un pur joyau de recherches formelles étincelantes, dans l'exotisme au goût du jour...

Las, voilà la guerre qui éclate entre Grecs et Turcs, impossible de jouer au poète retranché dans sa tour d'ivoire...la Grèce attaquée, c'est le berceau culturel de tout le monde méditerranéen qu'on saccage....les Romantiques s'engagent: certains vont se battre, comme le poète Byron, qui va se faire tuer là-bas. D'autres prennent la plume...

Voilà le paradoxe des Orientales: une poésie formelle, novatrice, brillante, qui se met bientôt au service d'une idée et d'un peuple...
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Des poèmes de Victor Hugo qui sentent le sable, la chaleur et l'odeur capiteuse des harems de jadis. On entend aussi des remous de la guerre entre les vers qui défilent sous nos yeux.

Victor Hugo est très fort pour faire passer la couleur locale d'un ailleurs, un ensemble bien agréable qui nous permet de voguer doucement vers ce pays qui est inconnu, du moins pour ceux qui n'y ont pas été).

Un recueil vraiment sympathique, à savourer !
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Une critique où je reprends en résumant ce que j'ai indiqué sur la page de chacune des oeuvres séparément.

Dans les Orientales, Hugo est encore un jeune poète, pas encore un maître. Il cherche donc à révolutionner l'art. On le voit dans la musicalité des vers, avec un jeu très poussé sur les sonorités et sur les longueurs - le poème "Djinns" est assez connu pour cela, à juste titre, il faut le lire à voix haute.
J'ai aussi bien apprécié la préface, où il se justifie de choisir l'Orient, pour ses images évocatrices - on est en plein dans ce que Edward Saïd nommera l'orientalisme. Effectivement, rien ne manque, du sable du désert, aux fontaines des oasis, des esclaves voluptueuses du harem, à la peau cuivrée ou diaphane, aux sabres dégoulinant de sang noir et rouge, dans un croisement incessant entre sensualité - qui est presque de l'érotisme - et violence, de l'héroïsme des Grecs aux massacres des conquérants turcs...
Enfin, il est révélateur de l'évolution politique de Hugo : le poème "Lui" montre que tout ramène au géant de ce siècle, Napoléon. Même en parlant d'Orient, le poète pense au conquérant.

Dans les Feuilles d'automne, il y a moins d'innovations stylistiques, Hugo n'a pas encore mis le "bonnet rouge au vieux dictionnaire", pas encore de grande rupture dans le style, les alexandrins semblent relativement sages dans la forme - réserve-t-il à cette époque l'audace à son théâtre ? La thématique de la beauté de la nature, n'est pas ce que je préfère chez lui, ce certain sentimentalisme parfois un peu fleur bleu...
On retrouve cette admiration pour l'Empereur chez cet Hugo qui a déjà évolué politiquement. Et surtout, on lit déjà une pitié bienveillante pour les pauvres - qui ne sont pas encore misérables. Il salue aussi déjà la liberté, refusant la tyrannie et l'oppression, prêt à se battre - à sa manière, par sa lyre, pour cette valeur suprême.
Et puis ce n'est plus un jeune amoureux chaste, c'est un père de famille, qui a déjà eu des joies et des douleurs, des tromperies aussi. Il se sent déjà au milieu de sa vie, dans "son automne". Il se sent comme un exilé, qui n'est plus à sa place dans sa patrie, qui n'est pas apprécié et qui est critiqué.
Mais finalement, faut-il dire comme l'écrivit Alexandre Dumas en découvrant les Contemplations "qu'il était bon que Hugo souffrît" pour pouvoir écrire une oeuvre si belle ? Lire tout l'amour qu'il porte à la jeune Léopoldine est déchirant par avance, lire l'opinion que Victor Hugo porte sur ses livres - pensant avoir déjà atteint le sommet de son oeuvre est émouvant, alors qu'il lui reste tant de souffrances personnelles et collectives à vivre, tant de douleurs intimes et nationales à partager, mais aussi tant de chef-d'oeuvres à écrire.
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Un ouvrage de poésies inégales. Les poésies historiques sont ennuyeuses au possible. En revanche, dès qu'on touche la description romantique de paysages ou d'êtres humains, Hugo excelle. Recueil facile à lire et interpréter, même si il y a beaucoup de références historiques qui nous sont devenues complètement inconnues.
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Je le dis par avance, j'ai abandonné. Et pourtant je m'étais préparée à lire de la poésie d'Hugo.
Je le dis par avance, je n'aime pas Hugo. Ces romans ne m'ont pas plu (exception faite au « Roi s'amuse » qui est une pièce grandiose) . Je me suis donc préparée à lire Hugo tout court.
Et j'y ai mis du mien, j'ai lu, je me suis intéressée, j'ai lu les notes de bas de page, j'ai tenté de relire encore et encore certains passages.
Et pourtant ça ne passe pas. Lire Hugo, c'est probablement l'exercice le plus difficile pour quelqu'un qui, comme moi, fonctionne uniquement à l'émotion lors de la lecture de poésie.
Et je pense que là est mon vrai souci avec Hugo. le sujet n'y est pas pour moi. Il y a comme un relent de tragédie grecque mais avec trop de mots, trop d'odeurs, trop de sons. Hugo m'a donnée un peu la nausée avec ses Orientales.
Ce n'est pas mauvais, loin de là, et le consensus tend à lui attribuer un génie incroyable. D'ailleurs, lui même s'attribuait ce mérite sans trop rechigner. Lire Hugo, c'est affirmer et accepter le fait que la lecture de la poésie est dure et douloureuse. Et ce n'est pas ma manière de consommer de la poésie. Quand je lis de la poésie, je n'ai pas envie de tout comprendre, loin de là. Mais j'ai envie de ressentir, de soupirer, d'aimer. Avec Hugo, le contexte derrière est trop dense, trop inaccessible, ce qui m'empêche personnellement d'apprécier ses vers.
En bref, Hugo est fait à mon avis pour les gens qui aiment étudier la poésie. Moi j'aime la ressentir. Donc je passe.
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C'est ma première expérience de lecture d'un recueil entier de Hugo. Heureusement que les annotations de l'édition Livre de Poche étaient nombreuses et pertinentes car j'aurais eu un peu de mal avec les références constantes à la situation politique de l'époque (guerre entre Grèce et Empire Ottoman, notamment). Je m'attendais à une suite de poèmes plaisamment « orientalisants » mais ce n'est pas seulement ça, loin de là. Batailles, massacres se succèdent assez violemment, dans un style épique par fois superlatif (toutes les embarcations possibles et imaginables, jusqu'à la gabarre !) dans "Canaris", une palanquée de villes d'Espagne dans "Grenade"... C'est de l'Orient au sens large qu'il est question, en miroir de ses rapports avec l'Occident. le recueil culmine avec deux longs poèmes consacrés à Napoléon 1er. J'ai ressenti le souffle hugolien, que je pensais mieux canalisé dans sa poésie que dans ses romans, mais j'ai été surpris de constater qu'il n'en est rien.
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Deux recueils de Victor Hugo moins connus que Les Contemplations ou Les Châtiments, mais contenant pourtant des poèmes tout aussi magnifiques ! Et des poèmes sur des thèmes plus légers que ceux de ses oeuvres majeures : l'orientalisme cher aux romantiques, la Nature, les femmes... On est loin du désespoir des vers écrits après la mort de sa fille ou des longs poèmes engagés.
Je recommande vivement ces deux recueils, en particulier Les Orientales, mon préféré !
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La poésie de Victor Hugo est ici très abordable dans ces deux recueils empreints de romantisme. Une poésie que je ne cesse de lire et relire, que je picore suivant l'humeur et à chaque fois, le plaisir est renouvelé. A découvrir si ce n'est déjà fait.
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Couleurs de rimes et de poésies à l'heure où conflits et heurts opposent deux civilisations.
Très beaux textes à faire connaître au plus grand nombre.
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