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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre fondateur. A lire absolument. Pour ne pas se contenter de la seule phrase "L'homme est un loup pour l'homme".
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Une oeuvre remarquable et incontournable sur l'institution d'État.
Une réflexion sur la nature humaine.
Selon Hobbes, les individus sont personnels,et mauvais et sont prêts à tout pour sauver leur propre conservation. c'est pour cela qu'ils décident de passer un contrat avec un souverain qui sera en charge d'assurer leur sécurité.
Ses idées sur l'État de nature, le droit de la nature et les lois naturelles sont remarquablement écrites.
Une oeuvre enrichissante.
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Je précise que ma critique concerne la version traduite par François Tricaud et préfacée par Philippe Crignon. Ce livre ne comporte pas plus de 250 pages, son intérêt étant d'apporter de la clarté et des explications au propos de Hobbes. Ceci permet d'aborder sa pensée sans bagage philosophique ou culturel particulier.
J'ai acheté ce livre pour comprendre ce qui définit un 'Etat de droit', 'un état de nature', et sur quoi reposent les liens entre l'état et les citoyens administrés. de nos jours, il est important de connaître la pensée de Hobbes qui porte notamment à définir ce qu'est l'Etat, et ce en quoi nous (citoyens) y sommes liés. Hobbes clarifie le droit et la liberté, nous instruit sur ce qui peut lier des hommes entre eux (par des contrats, des serments, ...ou une représentation commune)...Tout y est très bien expliqué.
L'originalité de Hobbes est d'avoir inventé la science politique, la politique n'étant une science autoportante mais qui s'appuie sur l'ethnologie, l'histoire..
Enfin, ce livre se termine avec les compléments des autres penseurs et philosophes sur la conception de Hobbes. Ils sont très complémentaires à cet écrit (qui date tout de même du XvIIe (!)).
Pour finir, je retire de ce livre une clarté indéniable, une structure logique, et un belle modernité malgré ses plus de 300 ans.
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Le Léviathan, le Yin, le Syndrome de l'Amanite, le côté obscur de la Force... On lui donne tant de noms ! Et, placé à la manière de Mani, sans tiédeur, il est en chacun de nous.
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Léviathan est un des traités fondateurs de l'État moderne et de la théorie du contrat social. Il fait selon moi partie des indispensables pour se bâtir une pensée politique.

Je l'avais commencé car la théorie de Hobbes m'attirait, et que j'avais tendance à me revendiquer de sa pensée. Je n'avais cependant jamais osé m'attaquer à ce parpaing.

Je m'attendais donc à y trouver les armes d'une pensée politique, d'une vision contractualiste solide de l'État moderne.

Mais Léviathan est bien plus que cela. En lisant ce grand ouvrage de bout en bout, on pénètre dans l'esprit d'un homme, d'un philosophe qui a eu l'ambition de réunir en un seul livre l'intégralité de sa pensée.

On a donc droit à une théorie détaillée de la perception et du comportement humains dans la première partie ("De l'Homme"), avant d'arriver à la partie pour laquelle on a ouvert le livre ("De l'État"). Hobbes détaille ainsi minutieusement chaque brique qui servira à la construction de son édifice, quitte à rendre la lecture fastidieuse, voire parfois absurdement comique (cf les passages où il détaille les différentes manières de déshonorer quelqu'un : lui couper la parole, dormir pendant qu'il parle...).

Je conseille d'en lire un chapitre par jour, pour ne pas se dégoûter de cette grande masse philosophique et afin de s'imprégner correctement de la pensée hobbesienne. Bien sûr, je comprends très bien la réticence de la plupart à lire Léviathan en entier, ce livre demeure une grande oeuvre dans laquelle on peut piocher des chapitres çà et là sans devoir lire tout ce qui précède.

La seconde moitié de l'ouvrage est sans doute la plus rébarbative ("De l'État chrétien" et "Du Royaume des Ténèbres"), essentiellement composée de références bibliques et surtout destinée à parer les accusation d'athéisme des hommes de son temps (ce qui n'a pas empêché Hobbes d'en subir les attaques). Je me suis tout de même astreint à sa lecture, et en ai tiré quelques enseignements sur la compatibilité du christianisme et de l'État moderne.

Le Christ n'a pas institué d'État chrétien dont le chef politique en serait aussi le chef spirituel. Hobbes cite très fréquemment cette phrase de "notre Sauveur" : "Mon royaume n'est pas de ce monde." Et comme le démontre Nietzsche dans la Généalogie de la morale, nos principes républicains, révolutionnaires, et des Lumières trouvent leur source dans la parole du Christ. Une chose que beaucoup de nos contemporains ne comprennent pas lorsqu'ils s'obstinent à faire du christianisme un ennemi de la République et à juger son obscurantisme à l'aune de ses propres principes, mais surtout à placer sur les même plan des religions qui n'ont rien à voir, si ce n'est que ce sont des religions.
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