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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley … »

Ainsi commençait l'inoubliable « Rebecca » de Daphné du Maurier que j'ai lu et relu avant de voir son adaptation à l'écran. Manderley c'est le magnifique manoir (ou château) des de Winter habité par le souvenir obsédant de Rebecca, la première Madame de Winter. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu, je ne dévoilerai pas la fin, mais elle laissait une porte ouverte.

😴😴😴 Ce roman est la suite imaginée par une célèbre romancière anglaise. Pour ne pas être trop dure, je vais commencer par le positif. Je reconnais à cette autrice la beauté de sa plume, capable de disserter, de décrire un environnement, de brosser des portraits fouillés et de créer une atmosphère, le tout avec talent. le vocabulaire est riche et la formule soignée. Mais quand ça dure trop, et qu'il ne se passe rien, on finit par s'endormir.

😩😩😩 Pour ce qui est de l'histoire, elle comporte 3 parties. La première relate le retour des époux de Winter en Angleterre après 10 ans a l'étranger. La seconde relate 10 années d'errance oisive à l'étranger où j'ai cru mourir d'ennui. Je vous le dis, vaut mieux aller bosser que vivre cette vie là. Et enfin la dernière réserve un petit suspense dans une atmosphère malaisante où Mme de Winter m'a particulièrement horripilée. Et là, je me suis dit : j'ai avalé 396 pages pour ça ?

Voilà, je suis désolée pour ce retour catastrophique , mais s'aventurer a oser imaginer une suite à un chef d'oeuvre tel « Rebecca » n'était peut être pas une si bonne idée.
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Gageure, coup commercial ou exercice littéraire? Les descendants de Daphnée du Maurier ont demandé à Susan Hill d'écrire la suite de Rebecca. Sacré poids sur les épaules. Comment s'en sortir sans trahir des millions de fans?
10 ans après les faits, on retrouve le couple phare qui doit revenir en Angleterre suite au décès de Béatrice. Rien ne va se dérouler comme prévu, évidemment…
Susan Hill reproduit le style de du Maurier avec une surprise étonnante. le charme renaît avec parcimonie au fil des pages, au fil des rencontres absolument attendues avec les anciens personnages. Notre héroïne est toujours une tête à claque pleureuse (qui n'a pas évolué d'un pouce) quand son mari reste l'homme viril qui n'évoque aucune de ses émotions. Pas de véritable surprise, une histoire cousue un peu de fil blanc qui coche toutes les cases d'une suite attendue, entre hommage & ligne directrice qui reste dans les cordes. Susan Hill ne s'est pas aventurée en terrain inconnue, mais peut-être aurait-elle dû?
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Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du roman que vous m'avez choisi comme lecture du mois d'octobre 2019, à savoir La Malédiction de Manderley de Susan Hill, considéré comme suite approuvée du roman culte de Daphné du Maurier, j'ai nommé Rebecca ou un véritable petit bijou de la littérature anglaise alliant avec une maestria folle policier, gothique et fantastique selon moi. Vous l'aurez compris, étant une grande fan de ce livre d'anthologie ainsi que de sa superbe adaptation cinématographique signée Hitchcock, tous deux d'immenses chefs d'oeuvres à mon sens, j'espérais autant que je redoutais ces retrouvailles impromptues et malgré tout tant escomptées avec mon couple bien aimé des de Winter. La Malédiction de Manderley aura-t-il été à la hauteur de ma fascination pour cette histoire absolument mythique en tout point ?

Eh bien, je suis au regret de vous informer que non, loin de là. Mais au fond, est-ce véritablement surprenant ? Après tout, Susan Hill n'est pas Daphné du Maurier et je pense qu'elle n'a jamais eu la prétention de vouloir être perçue comme étant son égal, surtout quand on en vient à la question de Rebecca ou l'un des romans britanniques les plus estimés de tous les temps. Je dois bien le reconnaître, je m'attendais à pire avant de débuter La Malédiction de Manderley au vu de tous les avis négatifs que j'avais pu en lire. Néanmoins, cet art presque trop beau pour être réel de créer l'atmosphère aussi ensorcelante qu'étouffante, indubitablement sombre et tout bonnement indescriptible, de l'inoubliable demeure de Manderley, de nous faire avoir d'authentiques sueurs froides à certains moments-clés de l'intrigue juste insoutenables tant sur le plan physique que psychologique et à tout jamais gravés dans le marbre, seuls Daphné du Maurier et Hitchcock le possédaient dans le cas de Rebecca à mes yeux.

Susan Hill parvient cependant à attiser petit à petit notre curiosité au fil des cent premières pages et, passé ce cap un tant soit peu douloureux, à faire grimper la tension jusqu'à ce que le lecteur se laisse véritablement submerger par une angoisse sans nom et à ce que le calme apparent qui régnait jusqu'à alors soit complètement balayé par le twist final, qui fut de mon côté totalement imprévisible et qui m'a fait éprouvé une souffrance indicible. En cela, La Malédiction de Manderley fait office de parfait thriller, au rythme peut-être un tantinet inégal, les trois cent cinquante premières pages préparant largement le terrain pour l'ultime ouragan des révélations tant escomptées et in fine a demi déclarées (comprenez : énormément de questions restent sans répons ; pour ma part, j'ai horreur de ça) qui emporte tout sur son passage bien trop rapidement et brutalement à mon goût, mais qui a le mérité d'être porté par une écriture fluide et efficace qui fait habilement le travail et nous mène résolument par le bout du nez. En tout cas, la lectrice fort peu habituée à tout ce qui ressort du thriller/policier que je suis s'est assurément laissée prendre au jeu et risque de passer une très désagréable nuit, hantée qu'elle est encore par les personnages reconnaissables entre mille de Daphné du Maurier, en particulier par l'horripilante et terrifiante Mrs Danvers.

Pour conclure, je dirais que La Malédiction de Manderley tient essentiellement sa force et l'impact qu'il produit indéniablement sur son lecteur du talent de romancière et d'imagination de Daphné du Maurier et de l'influence fondamentale que le chef d'oeuvre de cette dernière, Rebecca, a su dans sa création. En clair, c'est l'essence de Rebecca dont La Malédiction de Manderley est décidément imprégné qui change la donne ; c'est ce fantôme du passé, de cette femme à la beauté glacée redoutable, qui encore et toujours mène la danse et nous impose sa présence telle une chape de plomb qui nous tomberait sur la tête. Pour être tout à fait honnête avec vous, cette volonté de transmettre l'héritage de du Maurier et de son incontournable écriture se fait à ce point ressentir que je me demande si je n'aurais pas mieux fait de relire Rebecca plutôt de vouloir me frotter à La Malédiction de Manderley. Susan Hill a voulu reprendre ce flambeau sacré avec lequel il est diablement aisé de se brûler les ailes mais j'aurais très sincèrement mieux aimé faire la connaissance de sa plume avec un titre qui soit intégralement son oeuvre. Je pense que le message est clair : Manderley n'aurait dû selon moi jamais renaître de ses cendres, surtout si c'était pour nous offrir un tel dénouement que je renie farouchement car il m'a purement et simplement brisé le coeur en mille morceaux ! Un bon roman rondement bien mené dont je reconnais les qualités dans l'écriture et le sentiment d'addiction, de frénésie dans les pages qui se tournent, qu'il produit chez son lecteur mais qui souffre de l'aura légendaire de celui qui a inspiré sa rédaction, dont la réputation est beaucoup trop ancrée, immuable, pour véritablement faire le poids face à un tel mastodonte littéraire, et qui a in fine bien plus le mérite de nous rappeler à quel point son prédécesseur est une oeuvre de génie, à lire et à relire sans modération aucune, qu'autre chose.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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J'aurais dû relire Rebecca de Daphné du Maurier avant de lire la malédiction de Manderley. Mes souvenirs de Rebecca étaient trop flous, ce qui m'a empêché de me replonger rapidement dans l'atmosphère de cette époque en Angleterre. Malgré tout, j'ai apprécié cette lecture. Je pense que Susan Hill a su recréer l'ambiance particulière du livre de Daphné du Maurier. C'est seulement à partir de la moitié du livre que je me suis rappelée des personnages et n'ai pas été étonnée par la fin.
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