Les cabinets de psychanalyse bruissent probablement tous des rapports et des conflits non réglés avec son propre père ou sa propre mère, qui alimentent eux-même bien des fictions, en images ou en mots. Après tout, que serions-nous sans nos parents, qu'ils aient été à la hauteur de leur rôle ou déficients (c'est plutôt cette partie-là qu'on retient, d'ailleurs, tu as remarqué ?)
Malgré tout, s'ils peuvent fournir d'inépuisables sujets, les règlements de compte en famille mettent toujours les spectateurs/lecteurs dans une position inconfortable. Et je ne suis pas certaine que le fait que le parent incriminé soit un personnage connu change grand chose à l'affaire.
D'une écriture très sèche et sans émotion,
Félicité Herzog démonte le mythe paternel,
Maurice Herzog, qui connut son heure de gloire en escaladant le sommet mythique de l'Annapurna en 1950, puis devint un homme politique. La gloire n'était pas si méritée et l'homme pas franchement brillant, semble-t-il. Mais surtout, il a été un père absent, irresponsable, intéressé seulement par lui-même, qui selon l'auteure serait responsable de la chute de son fils sur lequel la légende paternelle pesait trop lourdement. Même s'il s'agit aussi et surtout d'un hommage au frère aîné, j'ai trouvé qu'aucun sentiment ne passait (peut-être aussi parce que c'est un premier livre) et que l'histoire aurait tout aussi pu rester dans la malle à secrets familiale. Mais c'est ainsi : certains vont voir des psys, d'autres publient des livres.
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