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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après l'Inde, Tintin part pour la Chine, à Shanghai, en pleine guerre sino-japonaise et occupation américaine dans la concession internationale. Il est encore à la poursuite sans le savoir de trafiquants de drogue.

Au pays du Lotus Bleu, les empoisonnements par fléchettes vont bon train et les malheureuses victimes en perdent la raison. Tintin échappe au pire grâce à un bon samaritain chinois, puis grâce à Tchang qu'il sauve d'abord de la noyade avant d'être bien aidé par lui. On le retrouvera au Tibet où Tintin l'arrachera au Yéti qui l'avait secouru après son accident d'avion.

L'histoire du Lotus Bleu est assez classique avec des bons et des méchants, dont l'infâme Rastapopoulos, les déguisements successifs de Tintin lui donnent un cachet exotique très réussi.

Beau graphisme de l'auteur ne serait-ce que dans la page de couverture avec un magnifique dragon sur fond rouge qui semble prêt à dévorer Tintin.
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Relecture pour moi que ce tintin chez les Chinois. Ce n'était pas mon préféré et cela ne l'est toujours pas.
Il n'en reste pas moins qu'Hergé s'applique à bien croquer le contexte historique , avec l'envahisseur japonais mais aussi les puissances occidentales qui occupent Shanghai.
L'intrigue fait suite à celle des cigares du pharaon et tourne autour d'un poison qui rend fou mais aussi de l'opium , opium qui fut la cause de l'arrivée des occidentaux en Chine .
Il y a des petits détails historiques intéressants, et notamment la tenue des Dupond(t) qui correspond à celle des Qing, dynastie déchue 30 ans plus tôt ou encore les boules sur les portes même si les Chinois ont tendance à faire des rangées de 9 , ce qui n'est pas le cas ici.
Il ya aussi un peu trop de clichés à mon goût comme dans les premiers tintin.
Un bon moment de détente même si on a connu mieux comme intrigue.
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Étant plus jeune, Tintin n'était pas spécialement le genre de BD vers laquelle je me tournais... En la lisant adulte, je me rends compte que, de toute manière, c'est beaucoup mieux de la lire maintenant pour en apprécié toutes les subtilités. Une BD instructive, avec une grande touche d'humour. Quelques planches sont vraiment drôles. Un bon moment de lecture.
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Cet album fait suite à l'épisode des Cigares du Pharaon. Alors qu'il se trouve toujours chez le Maharadjah de Rawhajpoutalah, un messager chinois vient lui demander de partir pour la Chine. Arrivé là-bas, il se retrouve au centre d'un conflit entre le Japon et la Chine.

Cet album est le premier des albums dans lequel Hergé s'est documenté de manière très approfondie. On ressent un travail de fonds important tant au niveau du décor - la Chine -, que le scénario.

Dans cette histoire, Tintin a de moins en moins recours à la chance, mais plus à son intelligence et son esprit de déduction. Il est toujours aussi naïf bien sûr, mais il arrive à se dépêtrer des ennuis dans lesquels il se fourre.

Il y a beaucoup de nouveaux personnages, et cet album ouvre la porte, ou plutôt les cases, à un ennemi en la personne de Rastapopoulos, et en un ami qui lui sera très cher, Tchang, qu'il sauve de la noyade.

Hergé nous fait découvrir la Chine et nous sommes loin des propos discriminatoire des tous premiers albums. Par contre dans celui-ci, il n'hésite pas à montrer la bêtise des occidentaux qui y habitent et qui n'hésitent pas à dénigrer les autochtones. Les Dupont et Dupond font une apparition assez remarquée et commencent à se sentir proches de Tintin. Et l'anecdote sur la Poldévie est assez comique.

L'un des personnages, ennemi de Tintin, utilise une expression qu'un certain capitaine emploiera à de multiples de reprises. Dans cet épisode, Tintin est blessé mais grâce à l'hospitalité des familles chinoises, il se remettra rapidement.

Hergé arrive toujours autant à mettre du rythme dans ses cases, et cet album est réellement plus que réussi, devenant le meilleur des cinq premiers albums. A posséder dans sa bibliothèque...
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Il y avait longtemps que je n'avais pas relu une aventure de Tintin en entier. J'ai beaucoup lu sur le travail de Hergé, sur la genèse de son oeuvre, sur sa personnalité, sur ses influences et sur son influence sur toute la création BD franco-belge.

Le Lotus Bleu débute en Indes et se déroule en Chine sur fond de trafic de stupéfiants mais aussi sur fond de présence japonaise en Chine. Hergé va nous montrer aussi la complexité au sein des concessions étrangères et les relations entre les hauts fonctionnaires des différents états présents.

Hergé aborde le problème du trafic d'opium, mais aussi de la corruption. Il nous montre les japonais sous un aspect peu flatteur, les présentant comme le péril jaune. Cela se ressent même dans les traits des personnages japonais : traits durs, dents longues, aspect assez cynique.

Hergé montre aussi le peu de cas fait de la population chinoise par les occidentaux occupant le pays. Comportement raciste conforme à ce qui existait à l'époque de la création de la BD.

On retrouve dans la BD les personnages des précédents opus : Tintin, Milou, mais aussi les Dupondt. On retrouve aussi Rastapopoulos et on découvre le rôle qui était vraiment le sien dans le tome précédent. Mais Hergé introduit de nouveaux protagonistes dont le petit Tchang qui va lui sauver la vie.

L'histoire se déroule de manière classique avec des retournements de situations et les raccourcis propres à Hergé. le reporter mène son enquête et recherche la vérité.

Côté graphisme, j'adore la couverture mais c'est un lieu commun d'aimer cette couverture.

Un classique que j'ai relu avec plaisir, avec un oeil différent de celui de l'adolescent qui découvrait cet immense auteur sans savoir qui il était. Aujourd'hui, je peux relire un Tintin avec un autre regard, à travers les prismes des connaissances acquises. Je peux y chercher certains détails, recouper des informations mais je regarde toujours ce personnage de manière émerveillée.
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Nous retrouvons Tintin et Milou juste là où on les avait laissés à la fin des cigares du pharaon, en Inde. Mais très vite il doit partir pour Shanghai à la demande d'un visiteur qui n'a eu que le temps de lui demander ce voyage avant d'être touché par le mystérieux poison qui touche tous les alliés de Tintin depuis le volume précédent.
Nous voici cette fois en Chine pour la suite de cette aventure. Tintin est à la poursuite de ses nombreux ennemis qui se donnent eux aussi bien de la peine pour l'attraper. Tintin rencontre aussi Tchang lors de cet épisode.
Encore un épisode sympathique mais qui n'est pas le meilleur à mon goût.
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Cet album de Tintin fait fait partie de la "bibliothèque idéale de Télérama", dans laquelle cent écrivains français dévoilent leurs livres préférés ; c'est en effet Pierre Assouline qui le place dans sa liste.
C'est donc avec curiosité que je me suis replongée dans cet épisode, qui en revanche est bien loin d'être mon favori, peut-être parce que je ne l'ai pas lu enfant ?

Ce qui saute à mes yeux d'adulte, donc, c'est la métamorphose de la série dans cet album.

Du point de vue de la trame, la mue avait déjà commencé avec l'opus précédent, les cigares du pharaon, qui prenait un tour aventureux. Mais ici le scénario s'avère bien plus construit, et annonce la couleur pour la longue lignée d'albums à venir, comme le prophétise M. Wang : "Adieu, cher Tintin, et que dans ton pays d'occident, d'autres amitiés recueillent le souffle de la longue course que tu vas entreprendre. "

Avec cet album Hergé franchit également un cap en collant à l'actualité. Il dénonce en effet le traffic d'opium, la présence occidentale en Chine et le racisme qui l'accompagne (tentative de se racheter après le très polémique Tintin au Congo...?) et met en avant les tensions avec le Japon. Cette critique à peine dissimulée de l'actualité apparaîtra dans de nombreuses aventures par la suite.

C'est la première fois aussi que l'on retrouve des personnages récurrents, en dehors du fidèle Milou, et les Dupont et Dupond font déjà partie des prottagonistes "cultes", en attendant l'apparition de Haddock et Tournesol. Heureusement qu'ils sont là d'ailleurs pour assurer la part comique de cette histoire !
On rencontre Tchang, l'ami fidèle, le frère que Tintin tentera de sauver au Tibet. La dernière page où ils se font leurs adieux est très émouvante et renvoie sans doute à l'histoire personnelle d'Hergé.
On retrouve aussi Rastapopoulos, méchant récurrent, même si force est de constater que dans cet album il est inexistant. La vedette lui est volée par Mitsuhirato, méchant XXL qui finit tragiquement. La présence de ces gredins permet de mettre en valeur la droiture de notre héros et sa détermination à aider les gens, que ce soit un tireur de pousse-pousse ou son hôte et ami Monsieur Wang.

Bref, un album marquant dans la série car il jette les bases des valeurs de Tintin : aventure, actualité politique, comique de répétition, honnêteté et bonté.

Pour finir, un détail m'a marquée : la réplique de Didi, le fou malheureux, "je vais vous couper la tête", participe grandement à la personnalité de l'album... mais n'aurait-il pas été plus simple de ne pas confier un sabre à quelqu'un ayant perdu la raison...?
;-)
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Les albums de Tintin sont comme beaucoup d'autres grands classiques de la BD, il ne faut pas en abuser. Je viens d'en lire 3 d'affilée et je ne suis pas sûre que j'ai apprécié celui ci à sa juste valeur.
Mais j'ai pu ainsi bien voir l'évolution des techniques narratives. Et cette fois le scénario ne me semble pas totalement enfantin, les actions du héros sont réfléchies. Il y a bien quelques Deus ex machina, mais globalement je trouve que l'histoire est très cohérente.
Il est aussi très intéressant de lire cette histoire dans laquelle des éléments réels ont été intégrés.
Bref c'est toujours un plaisir de relire ces BD, qui sont tout en même très dense : a chaque fois je fais de nouvelles découvertes.
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En voilà un titre mystérieux ! On se doute bien qu'après Les Cigares du Pharaon, Tintin va poursuivre sa promenade orientale vers la Chine. Mais de là à s'imaginer qu'un Lotus Bleu sera la clé de l'énigme !

Nous voilà donc à Shanghai ! Et ça brasse pas mal, Shanghai, dans les années 30. Autant le dire tout de suite : le dessin est souvent très sobre, trop sobre à mon goût, mais le scénario est franchement travaillé ! Hergé met carrément en scène un vrai évènement historique majeur : l'attentat de Mukden, déclencheur de l'invasion de la Mandchourie (chinoise) par les japonais. Alors évidemment, pour les besoins du scénario, c'est un peu plus proche de Shanghai que Mukden, mais l'idée est bien là ! Pointilleux ce Hergé !

Graphiquement, disais-je, c'est plus dépouillé que les Cigares. Evidemment, on peut retenir les superbes dessins de Shanghai ou de Hou Kou, qui occupent parfois plus de la moitié d'une planche, et qui plantent merveilleusement le décors. Mais en règle général, Hergé a rendu les rues, les intérieurs, la campagne, très sobres. Peu de décorations, souvent de l'uni. Ca tranche évidemment avec la luxuriance de la foret indienne ou le foisonnement du tombeau égyptien que Tintin vient de parcourir. Et dans la droite ligne de mon explication pour les Cigares, « albumisés » en 1955, il faut chercher la raison dans la modernisation précoce du Lotus qui intervient en 1946, bien plus tôt donc ! Là aussi, ceci explique cela ! On retiendra néanmoins les drôles de dents des japonais qui, du coup, sont facilement reconnaissables … . Ca tombe bien, ce sont les méchants !

Reste évidemment le scénario. Les cigares avaient très bien posé l'intrigue : un trafic d'opium sur fond de poison qui rend fou ! Tintin dispose donc de 60 pages pour passer de l'Inde à Shanghai, que les japonais et les occidentaux de la concession internationale se partagent. Et au milieu, se promène notre reporter, tantôt à la recherche des odieux trafiquants menés par le discret Rastapopoulos et le fourbe Mitsuhirato, tantôt pisté par les dirigeants de la concession, Gibbons en tête, tantôt sur les traces d'un éminent savant qui sait guérir du poison qui rend fou.

Tout cela s'enchaine merveilleusement bien, entre courses poursuites, planques, échappades, emprisonnements et tout ce que James Bond a dû croiser dans sa carrière. Bon, dans Tintin, pas de place pour les femmes ! Et puis l'humour est porté par nos désormais fameux Dupondt. S'ils s'en tiraient à peu près sérieusement dans Les Cigares du Pharaon, ils sont, cette fois ci, parfaitement ridiculisés. Les voilà enfin dans leur meilleur rôle !

Notons qu'Hergé politise franchement le Lotus Bleu, qui s'inscrit très clairement dans les conflits sino-japonais des années 30. En gros, les chinois sont les gentils, braves et un peu soumis, maltraités par les européens, envahis par les japonais. Un peu comme les noirs du Congo belge. Etrangement, personne n'a jamais crié aux clichés racistes. Etrangement … .

Une belle aventure donc, qui forme avec Les Cigares du Pharaon une histoire complexe et palpitante. La ligne claire d'Hergé est fixée, la galerie de personnages s'étoffe petit à petit, ponctuée dans le Lotus Bleu par la rencontre de Tchang que l'on retrouveras bien plus tard à l'autre bout de la Chine.
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Premier album de Tintin dans lequel l'intrigue géopolitique apparaît clairement.

Le Lotus bleu est le cinquième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin. Son auteur, Hergé, en a fait une version en noir et blanc, prépubliée dans le journal le Petit Vingtième en 1934-35 et publiée en 1936 par les éditions Casterman, ainsi que la version la plus courante, retravaillée et en couleurs, en 1946.

Dans cette aventure, Tintin poursuit son voyage en Orient en se rendant en Chine, où il va devoir déjouer les pièges d'un réseau de trafic de stupéfiants, alors que les tensions avec le Japon sont plus fortes que jamais... Cet album se distingue de ses prédécesseurs par de nombreuses évolutions dans le travail d'Hergé, ce dernier faisant aussi la rencontre, pour les besoins de l'album, d'un étudiant chinois nommé Zhang Chongren qui le marquera à jamais.

Beaucoup de belles illustrations. C'est le début de la "maturité" d'Hergé.
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