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EAN : 9782070295579
289 pages
Gallimard (22/09/1976)
3.27/5   13 notes
Résumé :
La ville d'Aliahova qui a porté à son comble les raffinements de la civilisation est atteinte par un mal insidieux qui la détache de sa propre histoire et des croyances qui avaient fait sa splendeur, comme si la vie, parvenue au point extrême de son accomplissement, se tournait contre soi. L'amour les yeux fermés, c'est celui du narrateur envoûté par cette ville et qui va en partager le destin, c'est aussi sa passion pour la mystérieuse Deborah qui a juré de ne pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est l'histoire des fastes et richesses de la ville imaginaire d'Aliahova, puis de sa décadence, de ses grands incendies et de sa destruction sous l'effet de la perte des valeurs, de la haine, des conflits des nivellistes, des hypernivellistes, des paranivellistes, des regénérateurs, des libéralistes, des darwinistes, des tenants des aliments complets, des défenseurs des animaux, des jeunes gardes vilipendant l'univers entier... "Il ne restera pierre sur pierre" comme pour Sodome et Gomorhe. "Tes figuiers sècheront et on jettera du sel sur ta terre désolée"... contrepoint d'Orwell et d'autres livres de ce genre, mais porté par l'idéologie de mai 68. Rétrospectivement, 54 ans plus tard, c'est peut-être un témoin de cette époque pour qui veut faire une thèse, mais qui fort vieilli. À la fin, le narrateur et sa Deborah s'en vont vers un monde nouveau, comme Noé après le déluge et une autre destruction massive. Les deux héros partent à la rencontre de la terre promise, d'hommes simples, travailleurs. "Le destin d'un individu n'est pas celui du monde". Dernière phrase du roman (p. 290): "Je connaissais leur langage et ils nous recevront parmi eux".
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Que se passerait-il si la société s'abandonnait au matérialisme, condamnant tout forme d'esprit ? Michel Henry nous donne à lire l'histoire d'une cité qui fût grandiose grâce au génie qui l'édifia, mais qui peu à peu, pris dans la tourmente révolutionnaire, sombre dans la barbarie. Le roman de Michel Henry, écrit dans les années 70, est à l' évidence une critique de son temps où le consumérisme est devenue la valeur motrice. Sans esprit, toute société est conduite à sa perte. Face aux procédés totalitaires écrasant toute preuve et manifestation de la création spirituelle, Michel Henry présente l'individu comme le dernier résistant.
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Destruction d'un monde par une révolte ou une révolution, l'ampleur du livre et son emphase m'ont fait penser très rapidement à Salammbô de Flaubert. Aliahova, ville mythique comme Carthage doit être détruite. Mais ici c'est une révolution qui va s'en charger emportant avec elle tout un monde de culture et de valeurs qui seront englouties, non par le Dieu Moloch, mais par une révolution qui n'aurait pour seul but de détruire la culture. Ecrit après les événements de 1968, ce livre laisse un peu perplexe par sa métaphore antirévolutionnaire très simpliste.
Les raccourcis sont nombreux et parfois frisent le risible. Aliahova est une déformation de Jéhova, Dieu/ville détruit par les barbares. Mais le plus risible est quand ils s'en prend à Duerf. Inutile de vous dire qui il cite et on se prend à sourire doucement de ces dénonciations d'un présent ravageur des belles valeurs d'un passé meilleur. Il ne reste que la fuite aux héros pour échapper à cette révolution culturelle régentée par les "nivellistes" !
Jusque dans la forme ce livre est poussiéreux et dépassé. On s'y ennuie ferme et nous arrivons aux dernières pages heureux de ces destructions libératoires.
Lien : http://lebloglitterairederob..
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Relecture un peu décevante. Trame sentimentale trop lâche. L'amour de Sahli et de Deborah est elliptique. Ce roman est cependant intéressant par sa trame de fond : comment les « nivelistes » detruisent la tradition, l'humanisme, s'emparent et mettent en place le totalitarisme. le style de MH est fluide, presque sensuel, les descriptions de la villa (Aliahova), de ses chefs d'oeuvre architecturaux sont très belles. L'ensoleillement de la cité, sa lumière sont très bien transmis.

Les habitants d'Aliahova ne la voyaient plus, incapablse d'en ressentir la grandeur et la paix, comme des maris qui ont une femme merveilleuse et vont coucher avec des filles.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le spectacle de la beauté qui s'incarne dans un être vivant est infiniment plus émouvant que celui de l'œuvre la plus grandiose.
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La grande Khora était un cloître dont les extrémistes s'étaient emparés pour y fonder l'anti-université destinée à remplacer Caprara. A l'abrutissement idéologique bourgeois dispensé par celle-ci, devait se substituer les enseignements... d'un institut révolutionnaire.
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Laisser paraître son angoisse serait reconnaître que ce qui se passe ne nous convient pas.
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