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sur 1506 notes
Premier Hemingway que je lis et quelle claque ! Un style froid parfois déconcertant, des descriptions magiques, des dialogues puissants... Mêler l'amour et la guerre avec une tonalité si tragique...Cela ne pouvait que me faire verser plusieurs larmes.
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Quand la brutalité et l'inutilité de la guerre rencontrent le romantisme le plus pur
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Soudain l'envie me prit de (re)lire l'un de ces textes que tout le monde connaît, ou presque... Guerre 14/18, front italo-autrichien, un Américain engagé dans l'armée italienne rencontre une infirmière anglaise. Les premières pages sont étonnantes d'insousiance - en comparaison avec la description des bombardements de Salzburg par Thomas Bernhard que je viens de lire. Comme une vision de la guerre un peu distante, mais finalement pas si dramatique. Sans l'époque, à sa façon plus guerrière, faisait des combats une péripétie de la vie que chacun était amené à connaître. Et puis, cette distance, c'est peut-être déjà le fossé qui se creuse entre la folie meurtrière et l'amour qui grandit. A suivre...
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L'adieu aux armes est largement autobiographique. Frédéric Henry, lieutenant américain engagé dans l'armée italienne, vit les dernières années de la guerre 1914-1918 entre Milan et la frontière avec l'Autriche-Hongrie. Il rencontre Catherine Barkley, jeune infirmière écossaise, elle aussi volontaire sur le front. Blessé peu après, Frédéric sera soigné plusieurs semaines par Catherine et ils s'aimeront presque naturellement. Leur histoire d'amour se confond avec l'absurdité des derniers combats et de la retraite de l'armée italienne, entraînant avec elle son lot de tragédies. Et pourtant, dans ce roman, l'auteur sépare les deux mondes de manière presque hermétique : lorsque Frédéric fait la guerre, il ne pense pas à Catherine. Et lorsqu'il est avec Catherine, ils ne parlent pas de la guerre…

J'ai eu du mal à rentrer dans le roman, parce que le style d'Hemingway m'a profondément déstabilisée : un style concis, descriptif, quasiment télégraphique, ne laissant que rarement la place aux sentiments, simplement aux faits. Tout est écrit du point de vue de Frédéric. Catherine et lui ont alors l'air si naïfs, si simples, que j'ai eu du mal à m'attacher à eux. Mais peu à peu, la situation se tend, les deux amants sont séparés, Frédéric doit repartir au front, où l'armée italienne en déroute décide de se replier. Catherine est enceinte, ils ne savent pas s'ils se reverront. C'est dans les cent dernières pages que le style journalistique d'Hemingway est devenu pour moi terriblement efficace et je n'ai pas réussi à m'arrêter avant d'avoir fini. Une fin terrible, à l'image de cette guerre, qui a laissé derrière elle des milliers de jeunes gens désabusés, dont tous les repères ont disparu et n'ayant plus qu'une idée en tête : s'enfuir, s'enfuir loin…

Même si mon impression sur Catherine reste mitigée, car on ne saura jamais ce qu'elle pense vraiment, et ses paroles sont souvent stéréotypées, j'ai trouvé que c'était un très beau texte, difficile (parce que trop simple en apparence ?), mais qui en valait la peine. Pas un coup de coeur, mais presque.
Lien : http://passionlectures.wordp..
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Étant encore inondé par les traces de ce début de XXème siècle (toutes ces lettres, ces fibres de papier, cet encre se collent à mes cellules épithéliales kératinisées), je consolide ma tranchée littéraire au moyen de ce roman en partie autobiographique. Ici, on se tient au concret, à ce qui se passe sur le moment, rien d'autres. On lit à peine les journaux, on attend, on obéit. Se battre, aimer, espérer, douter : vivre l'instant présent, c'est tout ce qui compte en fait. Quitte à jouer avec le destin comme des clandestins

Hélas, la mort rode toujours, entraînant avec nous nos espoirs les plus fous ! Ah, elle gronde, elle a faim, elle fauche des millions de vie superfétatoire et déclare, car elle seule peut gagner à la fin : quel festin !
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Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié ce roman mêlant guerre et amour. le couple est attachant, bien que Catherine soit d'une niaiserie impressionnante, prête à tout pour contenter Frédéric. J'ai trouvé cette vision du couple un peu gênante, mais ce sexisme est compréhensible quand on voit quand fut écrit le livre (1929). Catherine est néanmoins une personne très humaine, à l'inverse de Frédéric que je trouvais froid. Bien qu'il mette sa vie en danger pour retrouver son amante, j'ai trouvé qu'il était une personne assez froide, mais qui ne le serait pas dans ces conditions ?
Ces conditions, justement, parlons-en ! Ce roman n'est pas un roman pacifiste, car la guerre est là et elle est assumée. L'ennemi est déshumanisé, on ne le voit pas de la quasi-totalité du roman ! Il n'est qu'une présence lointaine, que l'on redoute, mais qu'en tant qu'ambulancier, on ne voit pas souvent. Cette absence de l'ennemi est intéressante, car elle s'éloigne du roman de guerre pure où l'on est aspiré dans d'intenses combats. Ici, pas de tout cela, l'action énergique et « rambo-esque » n'est pas présent, et c'est tant mieux ! de cette manière, l'accent est mis sur l'esprit de camaraderie des soldats et sur la vie loin du front qui, pour certains, n'a pas fondamentalement changé de l'avant-guerre. le revers de la médaille est que cette absence d'action ralentit parfois l'histoire.
En conclusion, j'ai réellement apprécié ce roman, bien qu'il tire parfois en longueur. Néanmoins, j'ai trouvé l'histoire d'amour des plus romantique et le cadre des plus tragique ! Une bonne surprise.
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Ayant envie de me refaire une culture littéraire, je me suis plongée dans Hemingway. Comment vous parler de ma déception ? Je m'attendais à monts et merveilles, quelque chose de fabuleux proportionnel à sa réputation.
J'ai choisi ce titre parce que le sujet m'intéressais, cette histoire de guerre, de soldat en fuite qui tente le tout pour le tout pour sauver sa bien-aimée. L'histoire est lente, je me suis ennuyée, quelques passages l'ont relevé, juste assez pour ne pas que je referme le bouquin.

Je ne sais pas même pas où me positionner (selon mon ressenti, mon interprétation) : est-ce que l'effet mélodrame qu'il emploi est volontaire, tellement Hemingway est blasé par ce qui l'entoure ou est-ce une manière de s'enferme dans son monde pour échapper à la réalité ?

Les dialogues sont creux, sont grand intérêt. le personnage principal est superficiel, l'héroïne pas très réfléchie. Bref. Je n'ai pas apprécié cette lecture mais je ne me décourage pas pour autant, je testerai d'autres ouvrages avant de me faire une idée définitive.
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Les oeuvres d'Hemingway se sont nourries de sa vie, elles ont toutes un fort contenu autobiographique. Ainsi L'adieu aux armes est le fruit de l'expérience de l'auteur dans la Croix-Rouge italienne. Elle conte l'histoire d'amour entre un ambulancier volontaire américain, Frederic Henry, et une infirmière écossaise, Catherine Barkley, qui se sont rencontrés sur le front italien. On peut détailler le récit en plusieurs parties aisément identifiables. le front, son quotidien, quelques part sur le territoire de la Slovénie actuelle, la rencontre amoureuse, et la blessure du narrateur frappé par un éclat d'obus; la convalescence de ce dernier à Milan; la fuite de Frederic Henry recherché par la police militaire à travers l'Italie et les retrouvailles avec Catherine Barkley; le passage du couple en Suisse et l'épilogue tragique de l'histoire. La quatrième de couverture parle d'un des meilleurs romans de guerre, d'un des plus grands romans d'amour. C'est bien exagérer le mérite d'une telle oeuvre à mon humble avis. Des romans ayant pour théâtre la guerre, je pourrais bien en citer rapidement une demi-douzaine, supérieurs en souffle, en ampleur et en qualité littéraire. Pour ce qui est des histoires d'amour, n'en étant pas particulièrement friand, je dirai qu'elles se ressemblent toutes, celle-ci ne m'a pas semblé se démarquer particulièrement et m'a paru parfois assez mièvre. Ce qui est le plus remarquable dans ce roman, c'est de faire revivre le premier conflit mondiale du côté italien, notamment la bataille de l'Izonzo qui fit 280 000 morts parmi les belligérants (Royaume d'Italie et Autriche-Hongrie) alors que l'écrasante majorité de la production littéraire se rapportant à cette période concerne le front franco-belge. La fin pathétique du récit est aussi digne d'intérêt. Un livre qui se laisse lire en somme, pas une oeuvre inoubliable.
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Livre phare dans la bibliographie d'Hemingway, j'avais déjà vu des adaptations cinéma de ce roman, témoignage de la boucherie que fut la première guerre mondiale, en Italie. On retrouve ici les personnages en déphasage du quotidien mais pleinement ancrés dans leur époque d'Hemingway.

Le héros, Frederic Henry, lieutenant ambulancier, s'éprends d'une infirmière anglaise. Cette histoire d'amour, que j'ai trouvé parfois traitée de manière maladroite, est prétexte à un effet de décalage entre la guerre et la paix.

En effet, quoi de plus pacifique, de plus civil et ordinnaire que deux êtres qui s'aiment et apprennent à se connaitre ? Et quoi de plus anormal, artificiel et antilogique que cet univers masculin de stupre, d'alcool et de machisme forcé qui caractériste une armée en campagne ? face à ces deux situation, la guerrière parait plus normale, plus ordinaire que la classique histoire de coeur ; et le personnage d'Hemingway passe de l'un à l'autre comme si deux être cohabitaient en lui ; les évocation d'un univers paraissant toujours creuses dans l'autre. L'amour tel qu'évoqué par Henry avec ses compagnons d'arme parait bien fragile, et pourtant il est solide ; et la guerre, toujours passée sous silence quand il est avec son anglaise passe pour un mauvais rêve lointain, même quand Henry, convalescent, se remet de ses blessures de guerre.

Si à cela on ajoute l'absurdité et la roublardise des démarches pour l'obtention des médailles que gagnera Henry, et la description de l'intérieur du désastre de Caporetto rendant absurde les deux situations précédentes, et la guerre elle-même, ce livre est en effet plus intense et profond qu'il n'y paraît.

Histoire d'amour souvent confondante de naïveté, histoire de soldtesque souvent légère, ce roman est en fait une profonde dénonciationd e l'absurdité profonde de deux piliers de nos imaginaire.

D'un côté, l'amour pur sensé transcender les différences et déplacer des montagnes (pas étonnant que cela finisse en Suisse, pays des montagnes), amour symbolisé par la vocation à concevoir un enfant. Tout cela battu en brèche par une fin aux antipodes de cette conception judéo-chrétienne du rôle couple.

D'un autre côté, la bravoure héroïque des hommes faisant leur devoir face à la guerre, patriotes et faisant l'ultime sacrifice pour la nation. Tout cela démoli par l'illustration d'une nation ingrate, qui distribue les médailles comme des bonbons donnés à des enfants ; et qui au premier revers, enverra de jeunes écervelés exécuter les officiers sans autre forme de procès. L'absurde de la tragédie du XXe siècle dans toutes sa dimension létale.

Un livre qui ne pouvait que marque son lectorat, en effet.


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La guerre, la passion, le drame et ce titre entêtant qui passe les siècles.
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