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3,72

sur 1784 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le sujet du livre est particulièrement actuel à l'ère de l'influence, de la surinformation, du jugement populaire et de la survalorisation de la transparence.
Lilia Hassaine propose une bonne enquête sur une étrange disparition. Cependant j'ai trainé dans ma lecture face aux longueurs de certains passages, des personnages assez antipathiques et un manque de subtilité dans la critique sociale.
Beau sujet mais j'aurais apprécié une autre construction du récit.
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J'aime beaucoup Lilia Hassaine, mais quelle déception. Lecture très tiède. Ça se lit facilement, peut être trop, j'ai eu l'impression d'être tenue par la main comme une enfant tout au long du livre pour qu'on m'explique ce que je dois penser et comprendre. Je regrette le manque de subtilité, les trop grosses ficelles, les parenthèses ci et là qui précisent un propos déjà très clair, et cette narratrice à laquelle je n'ai pas réussi à accrocher car j'y voyais l'autrice elle-même plutôt qu'un personnage. L'idée m'avait beaucoup emballée pourtant, mais toute cette première partie rédigée au présent et narrée par la protagoniste m'a donné l'effet d'un compte rendu journalistique. J'avais l'impression de lire un brouillon de roman, où les idées seraient mises à plat et dont la dernière tâche, mais pas des moindres, serait celle... D'écrire !
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Roman primé par les lyceens en 2023.
Dystopie, utopie, uchronie? ,... Je coche la case dystopie.
Et ce n'est certainement pas l'echec d' une utopie !
Car ce meilleur des mondes est bien suspect, boiteux.
... ainsi que le mode de pensée d'Hélène , narratrice, "gardienne de protection" (ex policiere dans l'ancien monde).Elle raconte,, à la premiere personne.

Les influenceurs ont pignon sur rue, orientent nos choix.
L'égoïsme , le repli identitaire : vous connaissez ?
".... le consentement n'est plus un sujet quand on a fait d' une communauté virtuelle sa famille".

La nouvelle urbanisation fait disparaître les murs : chacun voit l'autre dans son intimité et exerce un contrôle sur la vie _ privee ? non, elle n'existe plus _ des voisins.
"Dans chaque quartier, des volontaires _ les patrouilles de voisinage_organisaient des rondes régulières"
Seuls les plus aisés ont accès à ce mode de vie.

Les autres sont marginalisés dans des espaces urbains sans réelle protection, une zone abandonnée des pouvoirs publics, en raison de cette résistance au modes de pensées inscrits dans la  constitution.
"Transparence est un "pacte citoyen fondé sur la bienveillance partagée et la responsabilité individuelle", d'après le preambule de la constitution de 2030."
L'apartheid existe manifestement ailleurs qu'en afrique du sud.

Survient un crime _  surpenant car c'est une notion éradiquée depuis l'avènement de cette constitution, érigée au profit de ce meilleur ? groupe, où toute violence paraissait avoir disparu _Apparence trompeuse.
Crime double, boiteux comme l' enquête menée à travers ces murs transparents, comme sa résolution, , comme ce nouvel éden pour nantis, lesquels conserveront malgré les faits, leur bonne conscience intacte.

L'écriture est agréable et fait ce qu'elle peut pour sauver ce roman, petite dystopie qui ne m'a pas convaincu.

... Il faut que je relise "1984 "et "le meilleur des mondes"....

Donc 2,5/5....
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Nous sommes en 2049, l'ère de la Transparence. Ici on ne peut plus rien cacher, même les maisons sont en verre. Mais un jour, une famille disparaît mystérieusement. Comment est-ce possible dans ce quartier où tout le monde se surveille, où plus personne n'a de secret ?
J'aime beaucoup l'idée de départ, un peu moins la réalisation. On y suit Hélène, une enquêtrice qui a connu « le monde d'avant » et se pose beaucoup de questions. Mais c'est un personnage assez froid et peu attachant. L'histoire est racontée de manière presque clinique, sans émotions. Cela colle bien avec le monde décrit, sans aspérité (c'est du moins ce qu'on veut nous faire croire). Mais du coup, cela ne m'a pas permis de rentrer vraiment dans le livre.
Par contre, cela amène beaucoup de réflexions bienvenues sur le « j'ai rien à cacher ».
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À quoi pourrait ressembler le monde de demain ? Éternelle interrogation, qui semble prendre encore davantage de résonance dans les temps incertains que nous vivons. Les écrivains en font leur miel depuis toujours, et encore plus aujourd'hui… C'est notamment le cas de Lilia Hassaine qui – dans son nouveau roman « Panorama » primé du Prix Renaudot Des Lycéens 2023 - raconte comment après la France s'est installée dans la société de la « Transparence ». Une société qui se veut modèle jusqu'au jour où un grain de sable vient enrayer ce beau mécanisme : une famille disparaît.

Hélène vit avec sa fille Tessa et son mari David dans une maison de verre, architecture qui s'est imposée progressivement dans le pays après une nouvelle Révolution qui a eu lieu en 2029. Désormais tout est transparent. Les résultats ne se sont pas fait attendre, la délinquance est quasi-inexistante, la solidarité bien réelle et David, qui était un peu volage, s'est assagi.

Ancienne commissaire de police, Hélène est désormais une «gardienne de protection» (plus besoin des policiers à l'ancienne) et s'ennuie un peu. Jusqu'à ce 17 novembre 2049 où va se produire le plus improbable des faits divers. Une famille habitant le quartier le plus huppé de la ville va disparaître.

Hélène se voit confier l'enquête par son supérieur. le moment est venu pour elle de montrer tout son savoir-faire. Il faut dire qu'elle peut s'investir dans sa mission, David lui ayant laissé le champ libre en la quittant.

Lilia Hassaine, en poussant le curseur, imagine l'évolution d'un monde où, après que s'être montré à tous à travers les réseaux sociaux, vit désormais l'ensemble de sa vie quotidienne exposée à la vue de tous ; une sorte d'open space à l'échelle d'une nation.

C'est bien évidemment les dérives de notre société contemporaine que cible la jeune romancière, avec la montée inexorable des populismes, l'exposition à l'excès sur internet et l'acceptation des citoyens de céder toute vie privée au nom de la sécurité. Un échange qui ne fera pas que des heureux.

Même si la démonstration coule de source, on referme le roman avec un soupçon de frustration devant un livre que l'on aurait aimé plus dense et plus intense, surtout pour la trame policière quelque peu bâclée sur la fin.

Force est de constater que Lilia Hassaine ne maîtrise pas les codes du polar. Passé une mise en place prometteuse, le récit commence à patiner un peu et la liste des dérives potentielles liées à la « Transparence » se fait répétitive, voire redondante. Il manque d'un soupçon de tension dans l'intrigue, ou l'enquête.

Certes, l'objectif n'était très certainement pas d'écrire un récit policier (en veut pour preuve sa publication dans la « blanche » de Gallimard), mais lorsqu'on met en scène une disparition et une policière qui enquête, le lecteur est en droit de s'attendre à une approche « polar » un peu plus approfondie.

Au-delà de cette maigre intrigue policière, l'écrivaine dépeint surtout une société profondément clivée, déchirée, guidée par la peur, prompte à la délation. Une société déshumanisée que l'espoir a déserté. Cette ambiance étouffante est le point fort du roman tant elle résonne avec les évolutions récentes de nos quotidiens.

Si Lilia Hassaine réussit brillamment son pari sur l'établissement de la « transparence » et offre une vision alarmante de l'évolution possible de notre société dans une dystopie réalise, force est de constater que la partie « enquête » de son récit n'est pas du même niveau. Jusqu'à un final à la fois tiré par les cheveux et pourtant prévisible. Peut-être qu'au fond ça n'est pas vraiment un polar… Dommage.
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Nous sommes en 2050, la France a basculé dans un monde de la transparence.
Les gens vivent dans des maisons en verre, des sortes de vivariums où chacun évolue sous le regard protecteur de ses voisins.
Un monde harmonieux que la surveillance a délivré de la violence et du mal ...

Hélène, ex-commissaire de police, reprend du service car un couple a disparu ainsi que leur petit garçon Milo.
Elle va interroger les dernières personnes à avoir été en contact avec eux.
Au cours de l'enquête, la vérité va se révéler pour le moins terrifiante...

Au départ cette contre-utopie m'a parue très prometteuse car elle nous offre un univers intriguant et une réflexion pertinente sur notre société actuelle, sur les relations sociales et l'influence des médias.
Je suis donc rentrée d'emblée dans l'histoire mais mon enthousiasme est retombé comme un soufflé !
Le rythme de l'enquête fait du surplace et la narration devient embrouillante de part l'arrivée de nombreux personnages en peu de pages, les chapitres étant très courts.
Dommage car l'idée était excellente mais pour moi cette dystopie manque de profondeur tant dans l'intrigue que dans la narration et les personnages auxquels on a de ce fait du mal à s'attacher...
Mais bien évidemment ce n'est que mon point de vue 😉
Vous, vous aurez peut-être une toute autre vision de ce Panorama 📚

Merci aux médiathèques (notamment celle de Nesmy pour ne pas la citer 😉) de nous donner l'opportunité de lire des nouveautés 📚
Merci @j.lgmaison85 et @teilletmichele ainsi que tous les bénévoles 🙏
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Bienvenue dans la France de 2050 où la religion reine est la Transparence depuis la Nouvelle Révolution française de 2029 !

La justice (expéditive) est désormais rendue par des émissions télévisées populaires, les écoles sont régies par les permis à points, les livres sont sans cesse « nettoyés » pour ne pas heurter les sensibilités, et les bons citoyens vivent dans des maisons de verre où chaque pièce est exposée à la vue de tous pour que vos voisins puissent mieux vous survei…protéger (et vous balancer au moindre travers). Exit l'intimité et les bibliothèques (remplacées les vitres-écrans), bonjour la bien-pensance et la sécurité (sic).

La disparition d‘une famille dans le quartier prototype de ce « Desperate Housewives » du futur menace pourtant d'ébranler cette harmonie de papier glacé. Hélène, qui a longtemps voulu croire en cette (anti)utopie au détriment de son couple, reprend alors ses fonctions de commissaire de police et réalise que même dans le paradis de la transparence, les eaux sont troubles…

Bien que peu friande du genre de la dystopie, j'étais impatiente de voir comment la littérature pouvait s'emparer des dangers de la tyrannie de la surexposition et de l'actuelle montée du populisme. Et j'en ressors malheureusement mitigée… le cadre de départ est trop vite balayé pour fonctionner totalement, les dialogues enfoncent souvent des portes ouvertes et la psychologie des personnages m'a parue à peine esquissée, comme si le monde épuré qui les entoure avait anesthésié leur écriture.

Malgré quelques réflexions intéressantes qui ont le mérite de faire peur (dans le bon sens du terme), notamment sur notre perdition dans les communautés virtuelles et la récupération dangereuse des défaillances de notre système judiciaire, « Panorama » m'a davantage fait l'effet d'un polar qui se dévore rapidement - grâce au style très fluide de Lilia Hassaine - que d'un grand roman attendu sur ces enjeux de société.

Reste tout de même ce message à la toute fin du roman : la littérature restera toujours un acte de résistance, dans n'importe quelle forme de dictature.
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2050, c'est déjà demain. Des bribes de notre civilisation laissent entrevoir de quoi le monde sera fait si nous n'y prenons garde.
Sous couvert d'une totale Transparence maison-vivarium, pensée-numérique, société-écran, les individus vivent exposés aux yeux de tous.
Et la vindicte populaire remplace les lois et la politique des élus. La nouvelle Constitution de 2030 garantit "la Transparence comme un pacte citoyen fondé sur la bienveillance partagée et la responsabilité individuelle"
Deux "gardien de la protection" (ex policiers) vont enquêter sur une étrange affaire de disparition dans le quartier huppé de Paxton. Au fil de leur enquête, les habitants de cette ville vont se révéler moins lisses et empathiques qu'il n'y parait.
Une fable prémonitoire qui interroge les dérives totalitaires d'un monde faussement égalitaire où la classe sociale dominante règne sans partage.
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Souriez.. vous êtes observé/es...
Imaginez un monde où les murs des habitations sont transparents. Où vous pourrez voir votre voisin boire son café le matin, à quelle heure ses enfants rentrent de l'école et s'il se couchera bien dans son lit la nuit venue.
Dans cette dystopie où la transparence est poussée à l'extrême, chacun se doit d'être parfait et irréprochable. le moindre de vos faits et gestes est scruté et analysé par vos voisins. Rien à cacher. du coup, moins de violences, moins de criminalité. Tout est sous contrôle.
Alors, quand un couple et leur enfant disparaissent mystérieusement, cela retient l'attention de la police. Comment faire pour disparaitre sans laisser de trace et sans être vu de leurs voisins, dans une société où toutes les maisons ressemblent à des aquariums ?
Si vous lisez ce livre uniquement pour l'enquête policière, passez votre chemin. Pour moi, l'enquête sur la disparition de la famille n'est qu'un prétexte pour aborder le sujet de la transparence.
A l'ère des réseaux sociaux où chacun affiche une vie parfaite, Lilia Hassaine nous offre une réflexion vraiment très intéressante sur nos libertés individuelles et notre droit à l'intimité. C'est très bien écrit et le livre se lit très facilement. Toutefois, après avoir refermé ce livre, j'ai eu la sensation que le sujet de la société transparente aurait pu être poussé beaucoup plus loin.
Il m'a donc manqué un petit quelque chose pour en faire un coup de coeur ! Et c'est vraiment dommage, parce que je trouvais que le postulat de départ était une excellente idée !
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TRANSPARENCE ! TRANSPARENCE ! TRANSPARENCE !
Vous n'avez rien à cacher ?
Donc aucune raison, pour votre sécurité et celle des autres de refuser la Transparence !
En 2029, il y a 20 ans, une affaire de viol a tout chamboulé, tout révolutionné.
Un influenceur, Julian Gomes a accusé son oncle de l'avoir violé. Les faits sont prescrits, donc pas d'enquête, pas de condamnation.
Julian décide de se faire justice.
Grosses manifestations contre son incarcération. S'ensuit la « Revenge Week », l'insurrection. Les victimes punissent leurs bourreaux réels ou supposés.
Le pouvoir devient vacant, le président s'étant réfugié au fort de Brégançon.
En 20 ans, tout a changé.
La Transparence citoyenne (pacte citoyen fondé sur la bienveillance partagée et la responsabilité individuelles) remplace l'ancienne et impuissante démocratie.
Trois quartiers bien définis séparent différentes strates de la population :
Paxton, le quartier des riches et des «gens bien» ou tout est transparent (au sens propre), les maisons, les murs intérieurs, les écoles, les transports, les prisons. Chacun peut prévenir toute violence, tout geste équivoque, toute colère chez son voisin qui se sait observé (avec bienveillance, bien sûr).
Conséquences évidentes et réfutées : voyeurisme et exhibitionnisme...
Bentham, celui de la classe moyenne, toute en transparence aussi, mais plus ordinaire.
Et enfin Les Grillons, le quartier de non-droit en marge des villes, mal vu, le quartier des rebelles, de ceux qui refusent par conviction la transparence. C'est aussi le quartier de la drogue et de la prostitution. Celui où la sécurité n'est pas assurée.
La justice est rendue par votation "coupable ou innocent ? "
Hélène, gardienne de protection (on ne dit plus policier), est chargée d'une enquête sur un événement impensable à Paxton : la disparition d'une famille.
Le père, Mickaël, mal vu dans le quartier, un ancien des Grillons, la mère, Rose, une peintre dont la cote s'est effondrée et Milo, le fils de 12 ans harcelé par les autres enfants.
Car il faut dire que tout ce beau monde est d'une sensiblerie effarante, mâtinée d'une cruauté au moins égale (la bonne conscience, la certitude d'être du côté du bien, peut donner des individus sans aucune empathie), évidemment hypocrite (c'est indispensable à la survie, il faut toujours faire bonne figure car tout le monde surveille tout le monde).
C'est dans ce contexte que se déroule l'enquête, peut-être la partie qui m'a laissée assez indifférente, avec une fin un peu expédiée.
Les romans de dystopie sont légion et il est difficile de se démarquer, on retombe souvent sur les mêmes thèmes : transparence, bonheur insoutenable, sociétés totalitaires sous couvert de bienveillance ou de sécurité.
Ce roman aurait été beaucoup plus prenant si l'auteur avait développé ce qui fait l'intérêt de ce type d'ouvrages.
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